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Morning Briefing : fragilité chronique...

Entre l'incertitude liée aux éléctrions espagnoles, et les nouveaux plus bas du pétrole, le marché termine l'année sur un niveau de stress de plus en plus sensible.

Entre l'incertitude liée aux éléctrions espagnoles, et les nouveaux plus bas du pétrole, le marché termine l'année sur un niveau de stress de plus en plus sensible. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

Malgré les tentatives de rebond technique, les marchés sont encore dans une phase de volatilité marquée, sur fond d’instabilité chronique en Espagne, et de prévisions de plus en plus noires autour du pétrole.

Tendance

Le CAC 40 est attendu en hausse de 28 points à 4.593. Hier on a encore perdu 1,3% à 4.565, sur des volumes qui redeviennent plutôt moyens à 3,1 milliards d'euros, mais surtout sur la courbe quotidienne on a vraiment assisté à un phénomène de découragement en fin de séance assez net, on plonge et on termine au plus bas de la journée.

Un indicateur assez peu encourageant pour les séances à venir. Wall Street a tenté le rebond avec une hausse de 0,78% sur le S&P 500.

Le Nikkei termine à -0,16% ce matin à 18.886 points.

Catalyseurs

L’agitation politique en Espagne aura été un facteur de stress pour des marchés déjà fragilisés point de vue tendance, la Bourse de Madrid a perdu 3,6%. Aucune majorité fiable pour diriger le pays pour le moment, et pour les investisseurs il y a là une source d'inquiétude, alors que les deux dernières années ont constitué une vraie renaissance économique pour l'Espagne. Certes via de l'austérité, mais aussi de vraies réformes de fond, et du mieux sur l'emploi.

Du coup on a assisté à une hausse des taux espagnols, assez nette, 1,8% quasiment pour les taux 10 ans, et forte tension sur le 2 ans. Et tous les taux européens en ont subi l'impact, ça a mécaniquement fait remonter un peu l'euro, notamment contre le dollar à 1,0916 ce matin, à contre-tendance.

Malgré tout, les analystes sont plutôt tranquilles, pas de signe d'inquiétude de fond outre mesure. Mais dans un contexte de marché fragile et volatil, la résurgence d'un risque politique en Europe, aussi ténu soit-il, déstabilise un peu la tendance à nouveau. 

Valeurs

Pétrole

Les cours signent un plus bas de 11 ans hier, le Brent sombre à 36.04 en séance. On est désormais même sous les niveaux qu’on avait atteints au coeur de la crise financière de 2008. On a en prime un nombre croissant de rapport qui parlent d'une nouvelle année de crise pour 2016. Déjà au niveau de la production, si aucune décision n'est prise par les pays de l'OPEP et non-OPEP en matière de production, les 20 dollars dont parle Goldman Sachs sont pour dans quelques semaines. Mais hier, le Fonds Monétaire International a estimé en plus que le retour progressif de l'Iran sur le marché va avoir un impact négatif supplémentaire, et le chiffre... entre 5 à 15 dollars même, quand le pays aura repris ses exports au maximum de ses capacités, comme il a l'intention de le faire !

Natixis

La banque chiffre à 8,75% au moins l’exigence le concernant en termes de ratio financier Common Equity Tier One au 1er janvier 2016.

Antoine Larigaudrie