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Morning Briefing: grand retour de la volatilité

En attendant la décision de la FED demain soir, les marchés réagissent avant tout à la forte baisse des prix du pétrole, qui provoque un retour marqué de la volatilité.

En attendant la décision de la FED demain soir, les marchés réagissent avant tout à la forte baisse des prix du pétrole, qui provoque un retour marqué de la volatilité. - Eric Piermont - AFP

Malgré plusieurs tentatives de rebond, le marché reste extrêmement fébrile, et ne parvient pas à se stabiliser. La baisse continue du pétrole surprend encore par sa violence, et les investisseurs ont du mal à se positionner.

Tendance

Le CAC40 est demandé en hausse de 65 points en avant-marché, à 4.538 points (Calls IGMarkets). La séance d’hier a encore été le théâtre d’un gros coup de mou, -1,68% à 4.437, avec des volumes toujours importants à 4,2 milliards d’euros.

Beaucoup de volatilité aussi, avec un écart de 150 points entre plus hauts et plus bas de la séance. Longtemps que ce n'était pas arrivé: on est passé de +1% et plus en matinée, à cette clôture au plus bas de -1,68%. Au final, on ne gagne plus que 4,7% depuis le 1er janvier, et on en perd 4,5% sur 5 jours.

Cela devrait donc aller un peu mieux ce matin, dans le sillage de Wall Street, qui est reparti à la hausse, +0,48% pour le SP500 hier soir, et des signaux d'avant-marché en amélioration. Mais la tendance reste fondamentalement instable à court terme, aussi bien de nature à déclencher de subits rebonds, que de fortes baisses qui pourraient progressivement annuler les gains de l’année.

En Asie, le Nikkei a terminé sur une baisse d’1,68% (comme le CAC40), et Shanghai est en léger repli de 0,4% L’euro-dollar remonte encore à 1,1025

Catalyseurs

Le pétrole est encore au centre des préoccupation, la correction devient spectaculaire, avec un WTI américain qui a sombré sous les 35 dollars hier, avant de remonter un peu au-dessus des 36 au fixing. Pareil pour le Brent qui réagit un peu après avoir touché un plus bas vers les 36, on était à ce moment-là au plus bas depuis 2008, au coeur de la crise.

Le contexte est toujours marqué par une situation de surapprovisionnement énergétique majeur, en plus hier on a eu un plus bas de 10 ans sur les cours du gaz naturel aux Etats Unis, l'hiver s'annonçant exceptionnellement doux un peu partout, d’où une baisse de la demande en gaz de chauffage.

Les cours étant liés étroitement à ceux du pétrole par les contrats d’approvisionnement, l’accélération à la baisse était inévitable. Mais d’avis d’analystes, à moins de remonter sensiblement du côté des 37-40 dollars, rien ne semble pouvoir enrayer le mouvement baissier pour le moment, les quelques petites rebonds techniques du moment ont tendance à être immédiatement vendus, comme le pallier des 37.

On a donc là un vrai facteur d’instabilité sur lequel tous les marchés sont braqués, en attendant toujours la FED qui ouvre son comité de politique monétaire ce soir avec décision sur les taux demain 20h. Les 48 prochaines heures vont donc être longues sur les marchés et sans doute très volatiles

Valeurs

Faurecia

L’équipementier revend son activité pare-chocs à Plastic Omnium, pour une valeur d'entreprise de 665 millions d'euros. Faurecia qui revend en fait ce qui est sa plus petite activité, pour se recentrer sur 3 pôles principaux, échappement, sièges et équipement intérieur.

Plastic Omnium de son côté met la main sur une activité à forte valeur ajoutée, et qui va permettre au groupe de retourner travailler notamment en Allemagne avec les constructeurs locaux sur des produits premium.

C'est d'ailleurs une des plus grosses opérations financière de l'histoire du groupe, elle va lui permettre de réaliser 2 milliards d'euros de plus de chiffre d’affaires, soit un tiers de plus. Cela va même devenir la plus grosse activité de l'ensemble du groupe Plastic Omnium.

L’opération est bien accueillie par les analystes, Société Générale relève son opinion de conserver à achat sur Faurecia, et son objectif de cours de 34 à 40 euros.

Antoine Larigaudrie