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Morning Briefing: le CAC40 hésite à passer le cap des 5.000 points

Encore un peu de patience avant les 5000 points sur le CAC40... Hier l'indice parisien à frôler l'objectif à 4992 en séance.

Encore un peu de patience avant les 5000 points sur le CAC40... Hier l'indice parisien à frôler l'objectif à 4992 en séance. - Eric Piermont - AFP

Après avoir atteint un plus haut à 4.992 points hier, le CAC40 temporise un peu, sur fond de nouvelles journées chargées en résultats, et de tendance plus hésitante du côté de Wall Street.

Tendance

Le CAC 40 est attendu quasi-stable ce matin, en hausse de 2 points à 4.950 pour l'ouverture (Calls IGMarkets). Hier on était bien partis pour aller toucher les 5000, et on est même monté à 4.992 !

Mais rien à faire on redescend un peu plus bas pour le moment, mais il est clair que l'objectif intéresse sur le marché, les volumes d'échanges se sont d'ailleurs activés, on est passé de 3 à 4 miliiards d'euros d'actions échangées

En revanche Wall Street est reparti dans le rouge, -0.35% en clôture et 2102 points pour le SNP500 L'Asie elle reste dans le vert, Tokyo clôture en hausse d'1%, et tendance positive à Shanghai, +2.32% à 7h50.

Catalyseurs

L'euro tombe sur un plus bas datant de juillet face au dollar à 1.0860, avec toujours des perspectives de politique monétaire qui divergent entre Europe et Etats Unis. Coté BCE on reste sur les dernières déclarations de Mario Draghi, promettant un réexamen de politique monétaire en décembre, avec possibilité d'extension des plans de rachats d'actifs, face à des objectifs d'inflation loin d'être atteints.

D'ailleurs beaucoup d'analystes de marché se demandent si la BCE finalement ne pourrait pas aussi s'ajuster au niveau de ses taux(refinancement et taux interbancaires), dans le sens où selon eux, le marché de manière générale a déjà pris en compte un niveau de taux négatifs un peu partout.

De l'autre côté, à la FED, un nouvel élément en faveur du scénario d'un relèvement des taux en décembre apparaît. Déjà, Janet Yellen l'a encore répété devant la commission des affaires économiques du Congrès, décembre semble être le moment opportun pour une action, et hier Stanley Fischer, vice président de la réserve fédérale, a estimé que l'objectif de 2% d'inflation est peut-être plus proche que prévu.

Le responsable estime que deux ingrédients sont nécessaires, une stabilisation des prix du pétrole, plus en moins en cours, malgré de la volatilité à court terme, et un coup d'arrêt à la hausse du dollar.

Du point de vue de la posture on reste sur un discours ferme en faveur du relèvement, les probabilités de marchés sont remontée à 56% en faveur cette hypothèse.

Valeurs

Encore énormément de résultats ce matin, mais le secteur du jour sera sans doute le secteur bancaire, avec des performances très intéressantes du côté des grandes enseignes françaises :

Des performances même spectaculaires du côté de la Société Générale : un bénéfice net en hausse de 27.7% à 1.1 milliard d'euros au 3ème trimestre, pour un produit net bancaire en progression de 8.3%. Le tout lors d'un trimestre marqué par des turbulences de marché rarement observé. Mais les activités de détail ont bien tenu le coup sur la période, et la Société Générale aura donc fait mieux que résister, en signant du coup l'une des meilleures performances du secteur bancaire mondial à ce niveau

Performances très convaincantes aussi du côté du Crédit Agricole, qui sur la même période signe un bénéfice net en hausse de 14.8% à 930 millions d'euros, son plus haut niveau de profitabilité depuis 2011.

Enfin Natixis, pourtant très exposée aux turbulences de marché, s'en est très bien sortie aussi avec un bénéfice net stable et un produit net bancaire en hausse de 5% à 1.9 milliards d'euros.

Parmi les autres publications du jour, à retenir notamment Alstom, qui publie une perte nette de 57 millions d'euros sur son exercice semestriel décalé, pour une hausse de 8% de son chiffre d'affaires à 3.3 milliards d'euros, avec encore beaucoup de coûts opérationnels qui pèsent. Les objectifs financiers sont tout de même confirmés. A noter que la contribution d'Alstom aux resultats de son actionnaire Bouygues sera nulle sur le trimestre écoulé.

EDF

Chiffre d'affaires 9 mois de 53.8 milliards d'euros, baisse organique de 2.1%

Enfin on suivra les arbitrages autour des resultats trimestriels de Veolia, CGG, Legrand, CNP ou encore Euronext. Aucune grosse mauvaise surprise à déplorer à priori.

Antoine Larigaudrie