BFM Patrimoine
Placements

Morning Briefing: le pétrole fait rechuter le marché

Wall Street s'est retournée à la baisse lundi, sur fond de cours du pétrole qui tombent sur des plus bas d'un mois.

Wall Street s'est retournée à la baisse lundi, sur fond de cours du pétrole qui tombent sur des plus bas d'un mois. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

"Les prix du pétrole sont encore à la une ce mardi matin, avec un nouveau repli marqué sur des plus bas d’un mois. De quoi continuer à maintenir la pression sur les marchés."

Tendance et catalyseurs

Le CAC40 est demandé en repli de 35 points à 4.310. Malgré la petite hausse de 0,53% lundi, tout pourrait être perdu de nouveau à l’ouverture, avec une tendance négative impulsée par Wall Street, où le S&0500 a terminé en baisse de 0,32%. Du côté des marchés asiatiques, forte baisse de l’indice Nikkei à -2,42%.

Les catalyseurs de marché restent les mêmes que lundi, mais avec des tendances qui se précisent, notamment sur le pétrole, qui reste plus que jamais au premier plan. Avec une rechute assez brutale ces dernières heures.

C'est particulièrement visible sur le brut léger américain, passé en 2 jours de 38 à 34 dollars au fixing de lundi. Ce mardi matin, le cours remonte légèrement vers 35, tout en restant sur des plus bas d’un mois. La conviction du moment est qu'un plan généralisé de gel de la production de brut au niveau mondial va échouer. L’Arabie Saoudite refuse de s'y mettre si l'Iran ne participe pas au mouvement.

Donc le risque est d'avoir de la pression à la baisse, d'autant que la production et les exportations iraniennes n'en finissent pas d'augmenter, de l'ordre de +250.000 barils/jour en mars pour un total de 2 millions. Dans l'immédiat, il n'y a aucun signe que le mouvement puisse s'arrêter. 

Le Ministre du Pétrole iranien a dit qu'il assisterait a la réunion du 17 avril "si jamais il avait un peu de temps"... Donc une initiative commune, ne serait-ce que de gel de la production sur les quotas actuels, paraît d'ores et déjà impossible.

Parallèlement le dollar reste toujours faible, avec un yen à 110 désormais, un niveau d'alerte que les analystes interprètent comme un seuil sur lequel la Banque Centrale Japonaise pourrait être tentée d'intervenir pour rééquilibrer les choses. Des réunions entre hauts responsables politiques et économiques sont d’ailleurs prévues ces prochains jours. Quant à l’euro, il reste fermement du côté d’1,14.

Valeurs 

Télécoms

Les baisses du secteur lundi sont impressionnantes, et si on additionne les pertes en capitalisation, on arrive quasi-précisément aux 11 milliards d’euros de valorisation dont Patrick Drahi parlait à propos de Bouygues Télécom au début des négociations infructueuses de ces derniers mois avec Orange. Bouygues a perdu 13,4%, Orange 6,7%, Iliad 15% et Numéricable-SFR 18%, la plus lourde sanction, et peut-être un message caché des marchés: le dossier le plus préoccupant pour les mois à venir est peut-être bien celui-là, en définitive.

Peugeot

Le groupe a présenté ce mardi matin son nouveau plan stratégique à 5 ans, avec un objectif de marge opérationnelle de 6% à horizon 2021, 4% dans les strictes activités auto. Le groupe attend une croissance de 10% jusqu’à 2018, avec 15% supplémentaires à la clé entre 2019 et 2021. 28 types de véhicules vont être lancés sur la période.

Accor

Le groupe a annoncé le rachat de la chaîne d'hôtels britannique de luxe One Fine Stay pour 148 millions d’euros.

Gemalto

Olivier Piou, le DG, partira fin août. Il sera remplacé par Philippe Vallée.

Antoine Larigaudrie