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Morning Briefing : les marchés déchantent avec le pétrole…

Le pétrole reste le vecteur de tendance numéro 1, et sa rechute provoque un nouveau coup de faiblesse des marchés.

Le pétrole reste le vecteur de tendance numéro 1, et sa rechute provoque un nouveau coup de faiblesse des marchés. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

Après avoir grimpé fortement la semaine dernière sur fond de remontée des cours du brut, les marchés encaissent un nouveau coup de froid avec sa correction.

Tendance

Le CAC40 est demandé en baisse de 30 points ce matin à 4.208, après une baisse d’1,4% déjà hier à 4.238. Les analystes s’attendaient à une correction, après que le CAC40 ait gagné plus de 7% sur la semaine dernière en cumulé, mais sans doute pas à ce point.

Même chose du côté de Wall Street hier soir, avec une baisse d’1,25% pour le S&P500 hier en clôture, et l’Asie est dans la même phase de baisse, avec un Nikkei à Tokyo qui a perdu 0.85% en clôture.

Catalyseurs

Le seul vrai vecteur de tendance reste le pétrole. Le marché semble s'être déçu lui-même à vouloir trop croire à un rebond durable. Hier c'est le ministre saoudien du pétrole qui a calmé tout le monde... Ali Al Naïmi était à Houston, devant les grands pétroliers texans réunis en congrès. Et ses propos sont sans équivoque, c’est aux Américains à s’adapter à la nouvelle donne, "Même un baril de pétrole à 20 dollars ne nous fait pas peur", a-t’il dit, encourageant les majors américaines à se restructurer, sous peine de disparition !

Et concernant une éventuelle initiative globale de gel de la production, "on a encore de nombreuses discussions à mener", a-t-il commenté à propos d’un éventuel round de négociations le mois prochain. Mais Ali Al Naïmi a été clair: pas question encore une fois de réduire la production. Le marché doit s’ajuster de lui-même. Les prix du baril vont donc rester extrêmement volatils et en tout cas autour des 30 dollars pendant encore un bon moment, occasionnant à court terme encore de la tension sur les marchés.

Un facteur de turbulences potentielles, d’autant que les boursiers sont encore une fois confrontés a une forte vague de résultats à arbitrer.

Valeurs

M6

Le groupe aligne des revenus publicitaires en hausse pour 2015, +1,6%, mais M6 se retrouve avec un résultat opérationnel en baisse de 3,5% à 200 millions d'euros, en raison des mauvaises performances financières notamment du Club de football des Girondins de Bordeaux, beaucoup d'investissements dans l'effectif sur la période. Et concernant les perspectives pub pour cette année, déclarations sans équivoque d'M6 : aucune visibilité.

Alten

Le résultat opérationnel 2015 est en croissance de 15,3% à 152,2 millions d'euros, avec une marge en progrès à 9,9%. Alten prévoit une nouvelle année de croissance organique pour 2016.

Worldline

Le spécialiste du paiement en ligne signe un résultat net 2015 en hausse de 3% à 103,4 millions, pour un chiffre d’affaires en progression de 4,4% à 1,2 milliard. Le groupe prévoit une croissance de 3.3% cette année a taux de change constants.

Essilor

Le groupe se renforce dans la vente en ligne de produits optiques, en rachetant le britannique Vision Direct. Pas de montant dévoilé mais le groupe avait dégagé l'année dernière un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros.

Airbus

L’avionneur dégage sur 2015 un résultat brut de 4,1 milliards d’euros, avec un chiffre d’affaires en hausse de 6% à 64 milliards d’euros. Le Dividende sera proposé à 1,30 euro. La production de l’A330 va être accélérée à 7 exemplaires par mois, et prévoit pour l’ensemble de 2016 une rentabilité et un flux de trésorerie stable.

Atos

Le groupe signe pour 2015 une marge opérationnelle de 883,7 millions d’euros, 8,8% de ses ventes, pour un chiffre d’affaires de 10,99 milliards, en hausse de 18%. Le dividende est remonté de 80 centimes à 1,10 euro. Atos se veut optimiste et prévoit une hausse de 30% de son résultat net cette année, qui sera meilleure "en tous points".

Bouygues

Le résultat net du groupe est réduit de moitié sur l’année 2015, à 403 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en légère baisse de 2% à 32,4 milliards d’euros. Le groupe dit avoir atteint ses objectifs de ventes et de rentabilité pour Bouygues Télécom, et espère une nouvelle fois améliorer ses marges sur l’année en cours.

Peugeot

Le constructeur annonce son retour au profits sur l’année 2015, 1,2 milliard d’euros de bénéfice net, et estime avoir largement dépassé ses objectifs de trésorerie et atteint en avance ses prévisions de marge. Peugeot estime que sa phase de reconstruction économique est désormais achevée, et prépare un nouveau plan stratégique qui sera annoncé début avril. Le groupe en revanche ne versera pas de dividende pour 2015, mais se prépare à en reverser un à partir de l’an prochain.

Suez

Le groupe a annoncé ce matin un résultat net 2015 en baisse de 2,2% à 408 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en hausse de 5,7% à 15,1 milliards d’euros. Le dividende sera stable à 65 centimes d’euros, et le groupe prévoit pour 2016 une croissance de la rentabilité supérieure à celle du chiffre d’affaires. En revanche, le Suez constate un marché européen confronté à une croissance faible, ce qui est un sujet d’inquiétudes.

Antoine Larigaudrie