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Morning Briefing: page blanche

Le statu quo de la FED sur ses taux oblige les traders à purger leurs positions de moyen-terme. Su coup, tout est à refaire pour ces prochaines semaines.

Le statu quo de la FED sur ses taux oblige les traders à purger leurs positions de moyen-terme. Su coup, tout est à refaire pour ces prochaines semaines. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

La décision de la FED de laisser ses taux inchangés jeudi a finalement semé la confusion sur l'ensemble des marchés. La séance de vendredi, en plus compliquée par des nombreux arbitrages techniques dû à des échéances d'options, s'est soldée par une lourde baisse.

Tendance

CAC40 demandé quasiment stable, -2 points à 4534 vendredi on a perdu 2.56% et sur des volumes très importants, 9 milliards d'euros. Après la décision de la FED, et sur une journée "A Sorcières", avec l'arrivée à échéance de plusieurs types de contrats et d'options en même temps, on a purgé le marché d'un certain nombre de positions. D'où le sentiment d'une page qui se tourne, et de devoir tout recommencer à zéro. D'ailleurs sur l'ensemble de la semaine le CAC40 est quasi inchangé à -0.23%. Wall Street a perdu du terrain aussi, mais dans une moindre mesure, -1.6% pour le SNP500, avec une volatilité qui est un peu remontée mais pas monstrueuse à 22.28 points. Peu de catalyseurs en provenance d'Asie, vu que Tokyo est fermée pour cause de célébration de l'équinoxe d'automne.

Catalyseurs

La non-décision de la FED sur ses taux donne l'impression que tout est à refaire sur les marchés. Pour le CAC40, on va devoir rebâtir des positions autour des 4500 points, et le marché devrait rapidement rebondir avec la conviction toujours tenace que le marché européen reste le plus attractif du moment. Sur les chiffres de la semaine dernière collectés par Merrill Lynch, les fonds actions ont encore attiré 23.8 miliards de dollars, notamment sur les actions américaines avant le rendu de décision de la réserve fédérale, 16.7 milliards de dollars. Avec 2 milliards de flux positifs, les actions européennes accusent un peu de retard, mais le rééquilibrage général après la FED justement risque bien d'être en faveur de l'Europe cette semaine. En revanche à signaler toujours des dégagements très importants du côté des actions des pays émergents, encore 2.2 milliards de dollars, 10ème semaine de pertes consécutive.

Valeurs 

EDF

Le gouvernement britannique a décidé d'accorder une garantie financière de 2 milliards de livres (2.7 milliards d'euros) au projet EPR d'Hinkey Point pour qu'il se réalise. Tous les investissements qui seront fait seront garantis par cette enveloppe conséquente, mettant fin à quelques semaines de polémiques assez musclées en Grande-Bretagne sur son bien fondé, d'éventuels dérapages en matière de coûts et de délais de mise en place, face aux retards accumulés à Flamanville et sur l'EPR finlandais, sans compter le cout de production d'électricité une fois l'EPR activé, 2 fois plus élevé que le prix du marché. Mais le Ministre des finances George Osbourne est clair : l'électricité nucléaire est un point capital du mix énergétique du pays, et le projet se fera. Cela devrait apporter un peu de soulagement au titre EDF qui perd 18% en un mois et -26% depuis le premier janvier.

Secteur automobile

Peut-être des répercussions à prévoir du scandale qui touche Volkswagen aux Etats-Unis, et qui pourrait lui coûter jusqu'à 18 milliards de dollars d'amende, avec la découverte de systèmes électroniques capables de truquer les tests anti-pollution.

Obligataire

Pas mal d'activité sur les marchés de taux, avec notamment à surveiller la dette française 10 ans, passée sous 1% de rendement, on a terminé à 0.95% vendredi. De la tension à prévoir à priori après la décision de l'agence Moody's de dégrader la note souveraine de la France, de Aa1 a Aa2, citant des perspectives de croissance toujours faibles jusqu'à la fin de la décennie au moins, avec un profil de dette toujours très important. Malgré tout la perspective passe de négative a stable, donc a priori pas de changement à prévoir avant un bon moment.

Antoine Larigaudrie