Morning Briefing : quand les marchés jouent la récession…
Tendance
Le CAC40 est à nouveau attendu en baisse sous les 4.000 points, -17 à 3.980 (Calls IGMarkets), une fragilité accrue depuis que l’indice a lâché le pallier symbolique hier à la mi-journée. En clôture on a cédé 1,69% à 3.997, sur des volumes élevés, à 5,5 milliards d’euros, mais toujours pas signe d’une capitulation totale.
Malgré tout on perd désormais 13,8% depuis le 1er janvier et plus de 25% désormais depuis les plus hauts du printemps dernier, on s'enfonce donc un peu plus loin en "Bear Market". A ce niveau, les investisseurs inscrivent une période de récession pour l'économie mondiale, dont il n'y a pour le moment aucun signe annonciateur rationnel dans les indicateurs économiques.
Wall Street en revanche a gardé son calme hier, avec un S&P500 quasiment à l’équilibre en clôture, 0,07% Forte baisse pour le Nikkei en clôture ce matin à Tokyo, -2.3%, mais avec un passage à -4% une heure avant la clôture, avec un nouveau coup de mou du secteur bancaire.
Enfin à noter que le pétrole reste loin sous les 30 dollars pour le baril de brut léger américain (WTI) à 28.50 dollars.
Catalyseurs et valeurs
La tendance va encore être très dépendante de ce que va faire le secteur bancaire. Hier les grandes enseignes françaises ont encore perdu plus de 3 ou 4%, avec encore une fois des inquiétudes autour de la Deutsche Bank, -4,7% et -41% depuis le 1er janvier.
Selon Bloomberg le groupe réfléchit maintenant à un rachat de dette. "La banque est solide comme un roc", a assuré hier le PDG John Cryan hier dans un mémo a ses employés pour les rassurer.
Hermès
Le groupe a présenté un chiffre d’affaires d’1,4 milliard d’euros au 4ème trimestre, en hausse de 7,2%. Pour 2016, Hermès prévient que sa croissance organique pourrait être inférieur à son objectif de moyen terme de 8%.
Coface
L’assureur-crédit renonce à ses objectifs de chiffre d’affaires et de marge pour cette année, après la décision du gouvernement français de redistribuer certaines de ses fonctions à BPI France.
Marie Brizard
Le chiffre d’affaires 2015 est en hausse de 2,4% à 463,5 milliards, les objectifs financiers sont confirmés.
Klépierre
La foncière passe une dépréciation de 704,5 millions d'euros sur le rachat en 2014 de la foncière Corio, mais rehausse ses prévisions de synergies à moyen terme.
AKKA Technologie
Le chiffre d’affaires 2015 atteint 1 milliard d’euros, +3,1%. La SSII se veut prudente pour l'année en cours face aux incertitudes économiques.
Orpéa
L’activité du groupe grimpe de 22,8% sur l’année 2015 à 2.4 milliards d’euros, dont 533,4 au 4e trimestre. L’objectif 2016 pour le chiffre d’affaires est de 2,7 milliards d'euros, une croissance de 13,7%.