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Morning Briefing : quand les marchés jouent la récession…

Partout en territoire de "Bear Market", les marchés financiers sont en train d'inscrire dans les cours une nouvelle crise bancaire et une récession mondiale. Peut irrationnelle ?

Partout en territoire de "Bear Market", les marchés financiers sont en train d'inscrire dans les cours une nouvelle crise bancaire et une récession mondiale. Peut irrationnelle ? - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

Le CAC40 sous les 4.000 points et une nouvelle forte baisse du côté de Tokyo ce matin (-2,3%)... Après un mardi noir, quasiment partout les indices s'affichent à des niveaux inférieurs de 20% à leurs derniers plus hauts. Les marchés anticipent maintenant une forte probabilité de récession mondiale.

Tendance

Le CAC40 est à nouveau attendu en baisse sous les 4.000 points, -17 à 3.980 (Calls IGMarkets), une fragilité accrue depuis que l’indice a lâché le pallier symbolique hier à la mi-journée. En clôture on a cédé 1,69% à 3.997, sur des volumes élevés, à 5,5 milliards d’euros, mais toujours pas signe d’une capitulation totale.

Malgré tout on perd désormais 13,8% depuis le 1er janvier et plus de 25% désormais depuis les plus hauts du printemps dernier, on s'enfonce donc un peu plus loin en "Bear Market". A ce niveau, les investisseurs inscrivent une période de récession pour l'économie mondiale, dont il n'y a pour le moment aucun signe annonciateur rationnel dans les indicateurs économiques.

Wall Street en revanche a gardé son calme hier, avec un S&P500 quasiment à l’équilibre en clôture, 0,07% Forte baisse pour le Nikkei en clôture ce matin à Tokyo, -2.3%, mais avec un passage à -4% une heure avant la clôture, avec un nouveau coup de mou du secteur bancaire.

Enfin à noter que le pétrole reste loin sous les 30 dollars pour le baril de brut léger américain (WTI) à 28.50 dollars.

Catalyseurs et valeurs

La tendance va encore être très dépendante de ce que va faire le secteur bancaire. Hier les grandes enseignes françaises ont encore perdu plus de 3 ou 4%, avec encore une fois des inquiétudes autour de la Deutsche Bank, -4,7% et -41% depuis le 1er janvier.

Selon Bloomberg le groupe réfléchit maintenant à un rachat de dette. "La banque est solide comme un roc", a assuré hier le PDG John Cryan hier dans un mémo a ses employés pour les rassurer.

Hermès

Le groupe a présenté un chiffre d’affaires d’1,4 milliard d’euros au 4ème trimestre, en hausse de 7,2%. Pour 2016, Hermès prévient que sa croissance organique pourrait être inférieur à son objectif de moyen terme de 8%.

Coface

L’assureur-crédit renonce à ses objectifs de chiffre d’affaires et de marge pour cette année, après la décision du gouvernement français de redistribuer certaines de ses fonctions à BPI France.

Marie Brizard

Le chiffre d’affaires 2015 est en hausse de 2,4% à 463,5 milliards, les objectifs financiers sont confirmés.

Klépierre

La foncière passe une dépréciation de 704,5 millions d'euros sur le rachat en 2014 de la foncière Corio, mais rehausse ses prévisions de synergies à moyen terme.

AKKA Technologie

Le chiffre d’affaires 2015 atteint 1 milliard d’euros, +3,1%. La SSII se veut prudente pour l'année en cours face aux incertitudes économiques.

Orpéa

L’activité du groupe grimpe de 22,8% sur l’année 2015 à 2.4 milliards d’euros, dont 533,4 au 4e trimestre. L’objectif 2016 pour le chiffre d’affaires est de 2,7 milliards d'euros, une croissance de 13,7%.

Antoine Larigaudrie