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Morning Briefing : retour au calme… très relatif

Retour au calme à court terme sur les marchés, même si la Chine s'est à nouveau installée au premier range des préoccupations des analystes.

Retour au calme à court terme sur les marchés, même si la Chine s'est à nouveau installée au premier range des préoccupations des analystes. - Specer Platt - Getty Images North America - AFP

La tendance est à l’accalmie sur les marchés ce matin, avec la Banque centrale chinoise qui est à la manoeuvre pour tenter de stabiliser un marché action très volatile après le krach d’hier. L’Europe est attendue au rebond.

Tendance

Le CAC40 est demandé en hausse de 50 points à 4.572 (Calls IGMarkets), après la forte baisse d’hier, -2,47%. A noter que lors de cette houleuse 1ère séance de l’année, les volumes étaient actifs, mais sans plus, à 4 milliards d’euros. Aucun mouvement de panique outre mesure. Du côté de Wall Street le SP500 a perdu 1,53% hier soir.

Catalyseurs

C’est le marché de Shanghai qui continue de dicter la tendance à très court terme, et même si le coup de tabac d’hier laisse les marchés un peu groggys ce matin, au lendemain d’une baisse de plus de 7% qui a entraîné l’interruption prématurée des cotations, on va vers une temporisation.

Les autorités chinoises ont été promptes à réagir, déjà en démontrant que les mesures, qui avaient été prises cet été après une tempête boursière mémorable, ont plutôt bien fonctionné hier.

Ensuite parce que dès ce matin, la Banque Du Peuple a injecté des capitaux sur le marché pour éviter la panique et a affirmé arbitrer dans ses décisions de lever ou pas l’autorisation aux grands investisseurs de céder ou non sur le marché de gros blocs de capitaux.

Tout cela constitue des signaux plutôt encourageants pour l’ensemble du marché, mais il est évident que la Chine est redevenue une source de crispation majeure en ce tout début d’année, aussi bien du point vue de l’instabilité de ses marchés actions, que de ses perspectives économiques à long terme.

Le Chef économiste du FMI, Maurice Obtsfled, le dit : La Chine pourrait inquiéter à nouveau, et alimenter des courants négatifs violents sur les marchés, sur fond de crainte de voir son activité économique continuer à décroître, avec risque de contagion au niveau mondial sur la croissance.

Valeurs

Pétrole

Malgré l'escalade des tensions entre Arabie Saoudite et Iran, le pétrole repart en nette baisse. On a eu une petite hausse au-delà des 38 dollars il y a 24h, et ce matin on a même le brut léger américain WTI qui est reparti sous les 37. On assiste sans doute à la première crise géopolitique, qui touche en plus les deux plus gros producteurs de l'OPEP, qui débouche sur une baisse des prix du baril.

Les analystes étant convaincus que quelque soit l'issue de cette phase de tension, l'état actuel de surpapprovisionnement du marché, et les éventuelles implications au niveau de la production de pétrole, ne peuvent aller que dans le sens d'une poursuite de la baisse des cours pour le moment.

Auto

Les poursuites judiciaires au civil contre Volkswagen sont officiellement lancées aux Etats-Unis, pour violation des lois antipollution dans l’affaire des moteurs truqués. Le constructeur risque une vingtaine de milliards de dollars d'amende. Le chiffre en soi n’a rien de nouveau, mais la nouvelle pourrait être un prétexte pour des prises de bénéfices sur l’ensemble du secteur, qui signe l’une des meilleurs performances de ces derniers mois.

L'Oréal

Le groupe rachète les principaux actifs de l'américain Raylon Corporation pour étendre son offre de produits professionnels en salon aux Etats-Unis.

Scor

JPMorgan abaisse son opinion de surpondérer à neutre.

Société Générale

RBC rehausse sa recommandation de sous-performance à performance en ligne avec le secteur.

Technip

Bernstein abaisse son conseil de surperformance à performance en ligne, objectif de cours ramené de 67 à 40 euros.

Biomérieux

Le groupe annonce le rachat du groupe Applied Maths.

Cap Gemini

La société a annoncé l’acquisition d’Onio, afin de se renforcer dans les activités d’expertise digitale.

Antoine Larigaudrie