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Morning Briefing : sous pression avant la grande semaine de la FED

Les marchés se trouvent des points de stabilité avant la semaine où la FED est attendue de pied ferme sur une remontée de ses taux directeurs.

Les marchés se trouvent des points de stabilité avant la semaine où la FED est attendue de pied ferme sur une remontée de ses taux directeurs. - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

Les marchés essayent de se stabiliser depuis hier, avant une semaine mouvementée qui sera marquée par la décision de la FED sur ses taux. Jusqu’ici, ça fonctionne, même si la pression reste forte.

Tendance

Le CAC40 est demandé quasi-stable à -2 points pour 4.633 (Calls IGMarkets). Hier on a déjà terminé quasi-inchangés, -0,05% à 4635, et ce n'est sans doute pas une mauvaise chose point de vue tendance, les 4.600 points ont l'air de vouloir tenir pour le moment, et le marché se retrouve des points de stabilité.

De plus la séance s'est faite sur des volumes assez significatifs, 3,6 milliards d'euros, preuve que c'est tout le marché qui s'y est mis : on consolide les bases et on s'assure des supports cruciaux pour la fin de l'année.

Wall Street a terminé en hausse, hausse prudente mais le S&P a gagné 0,23%, l’Asie était plus partagée ce matin, le Nikkei a gagné 0,97%, et Shanghai -0,63%.

Catalyseurs

Les investisseurs ont l'air de vouloir en finir avec la phase de correction du marché à court terme. Les fondamentaux du moment restent à peu près équilibrés, euro-dollar du côté d'1,09-1,10, pétrole au moins stabilisé vers 37 dollars pour le WTI, le marché semble avoir besoin de cette phase de remise à l'équilibre.

Certes certains secteurs souffrent encore mais on corrige certains excès, avec notamment hier un rebond spectaculaire des valeurs de l'énergie, le pétrole avec Technip +3,77%, Total +0,6%, et surtout EDF qui a gagné 6,1%, beaucoup de vendeurs à découvert sur le titre ont racheté leurs positions.

Après l'annonce de la sortie du titre du CAC40, tout le monde s'est positionné à la vente et le titre a même signé avant-hier des plus bas historiques. Tout le monde en a repris hier, ce qui explique cette hausse, avec comme prétexte un relèvement des prévisions de rentabilité, mais qui ne doivent pas faire oublier de nouvelles fortes dépréciations d’actifs (plus de 2 milliards d’euros sur le comptes du dernier trimestre. Engie aussi a été concerné avec un rebond d'1,68% sur des notes d'analystes positives.

Un marché plutôt technique donc, qui pourrait être rythmé par quelques évènements importants de la journée, la revue des notes de crédit de la France et du Royaume-Uni par Standard and Poor's et Fitch, les résultats du 6ème tour d'injections de liquidités de la BCE, et quelques statistiques américaines, notamment les ventes de détail et les prix à la production de novembre, ainsi que l'indice de confiance de décembre calculé par l'université du Michigan.

Valeurs

Publicis

Très mauvaise semaine pour le groupe, après les budgets de Coca Cola, Mondelez et Procter and Gamble, Publicis visiblement a perdu le budget pub de l'Oréal, révélation du Financial Times qui cite des responsables du géant français des cosmétiques. Un budget majeur évalué à 40 millions de dollars qui vient d'être repris par une filiale de WPP. Phase difficile pour Publicis point de vue activité, avec ces pertes de budgets, mais aussi point de vue bourse avec une baisse de 16% sur les 6 derniers mois. Le titre sous-performance largement le CAC avec une baisse d'1,14% depuis le 1er janvier, et -10,3 déjà sur l'année 2014. Les analystes sont très circonspects sur le modèle et la structure du groupe, est-il capable de s'adapter au sein d'un secteur pub et marketing qui bouge très vite? Sans compter l’épineux problème que constitue le dossier de la succession de Maurice Lévy.

Elior

L'EBITDA du groupe est pour l'exercice 2014-2015 est de 475 millions d'euros, ce qui lui donne une marge stable de 8,4%. Le chiffre d'affaires est de 5,6 milliards d'euros, supérieur a ses propres objectifs. Elior prévoit pour l'exercice suivant une croissance organique de plus de 3%, avec une marge en progrès au-delà des 8.6%. Concernant les attentats de Paris, le groupe estime que l'impact sur le chiffre d'affaires est de l'ordre d'1 million d'euros, mais en partie compensé par la très bonne tenue des activités de restauration collective.

Antoine Larigaudrie