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Nokia: opération jugée 'excellente' par les analystes.

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(CercleFinance.com) - Nokia a annoncé la cession à Microsoft de la plus grande partie de la branche d'appareils et services du groupe finlandais, dans le cadre d'un accord estimé à plus de 5,4 milliards d'euros. Cet accord a été annoncé mardi

(CercleFinance.com) - Nokia a annoncé la cession à Microsoft de la plus grande partie de la branche d'appareils et services du groupe finlandais, dans le cadre d'un accord estimé à plus de 5,4 milliards d'euros. Cet accord a été annoncé mardi dernier.

L'accord porte aussi sur le droit pour Microsoft d'utiliser les licences du groupe et sa cartographie. L'acquisition de la division de combinés est évaluée à 3,8 milliards d'euros, tandis que le volet de l'accord de licence est estimé à plus de 1,6 milliard.

Nokia anticipe sur cette opération un gain comptable de 3,2 milliards d'euros environ, ainsi qu'un effet significativement positif sur ses bénéfices. Elle lui permettra aussi de renforcer sa position financière pour investir dans les domaines d'activité restants.

La transaction demeure soumise aux conditions usuelles ainsi qu'aux feux verts des actionnaires et des autorités de régulation. Elle devrait être finalisée au cours du premier trimestre 2014.

En réaction à cette annonce, Sanford C. Bernstein passe de 'sous-performance' à 'performance en ligne' sur Nokia. 'Voilà un événement que nous ne pensions pas voir se réaliser', reconnaît l'intermédiaire.

'Notre conviction était basée sur l'idée que Microsoft tirait déjà de Nokia tout ce dont il avait besoin, l'équipementier s'étant entièrement aligné sur ses intérêts et qu'un tel projet ne pouvait être mené à bien compte tenu de la taille des activités de Nokia', poursuit-il.

'Le conseil d'administration et l'équipe de direction du groupe en ont visiblement décidé autrement, puisqu'ils ont semble-t-il perçu de la valeur en doublant la mise sur Nokia', note l'analyste.

D'après l'analyste, cette transaction permet simplement aux titres Nokia de se traiter à des niveaux conformes à leur valorisation actuelle, ce qui motive son opinion désormais neutre.

Jefferies a relevé mercredi sa recommandation sur le titre Nokia de 'sous-performance' à 'conserver' avec un objectif de cours rehaussé de 1,19 à 4,25 euros.

Le broker considère qu'après la cession de son activité de téléphones portables, Nokia est devenu un spécialiste des équipements télécoms à la rentabilité incontestable.

En excluant la branche de combinés mobiles, le groupe devrait selon lui dégager un bénéfice opérationnel non-IFRS d'environ 1,3 milliard d'euros en 2014.

Il ajoute ne pas envisager de versement de dividende extraordinaire d'ici à la mi-2014, ce qui limite d'après lui le potentiel baissier.

En tenant compte d'une trésorerie atteignait désormais 7,8 milliards d'euros, Jefferies dit aboutir à une valorisation par la somme des parties entre 15 et 16 milliards d'euros, contre une capitalisation boursière de 14,7 milliards à l'heure actuelle, ce qui équivaut selon lui à 4,25 euros par action.

Société Générale maintient sa recommandation d'achat et relève son objectif de cours sur Nokia, de 4,5 à 5,3 euros, après l'annonce du rachat de sa branche de combinés mobiles par Microsoft.

SG, qui juge qu'il s'agit d'une 'excellente opération', explique qu'elle va permettre au groupe finlandais de limiter son exposition au risque, rappelant que les activités de la division de téléphones portables étaient 'extrêmement volatiles' et qu'elle ne généraient que de 'faibles marges'.

L'analyste estime de toute façon que Nokia n'aurait probablement pas disposé des ressources suffisantes pour financer le redressement de sa filiale et d'établir avec succès un portefeuille de smartphones digne de ce nom.

Dans sa note, l'intermédiaire explique que Nokia est désormais appelé à regrouper les activités d'équipementier télécoms de NSN, le système de cartographie et de navigation HERE, ainsi qu'un ensemble de brevets et de licences, avec une trésorerie totale estimée à 7,8 milliards d'euros.

Revenant sur le dossier, il estime que le principal risque à sa théorie d'investissement demeure celui d'un échec de l'opération de cession, tout en reconnaissant que le scénario d'un échec est peu probable.

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