(BFM Bourse) - La croissance annuelle à deux chiffres ne s'est toujours pas matérialisée en 2018, deux importants contrats espérés en fin d'année ne s'étant pas concrétisés. Cast laisse en outre entendre que le retour aux bénéfices n'interviendra que cette année. L'action plonge de 10%.

Nouvelle déception pour le spécialiste de l'analyse qualité des logiciels Cast. Après deux années de stagnation du chiffre d'affaires, ses revenus n'ont affiché qu'une maigre croissance de 2,3% en 2018, en raison d'une sévère contre-performance au dernier trimestre (-13,3%). La sanction boursière ne s'est pas fait attendre, le titre abandonnant 10,5% à 3,49 euros vers 10h20.

L'année 2018 se solde pour Cast par une performance "très en deçà des attentes", reconnaît la société. En effet, alors que le chiffre d'affaires des neuf premier mois de 2018 affichait une progression de près de 11% par rapport à 2017, et que les dernières prévisions internes indiquaient une année en croissance de plus de 15% globalement, le score annuel a été ramené à +2,3%.

Explication: Cast a réalisé une véritable contre-performance au dernier trimestre, où les ventes se sont contractées de près de 13% par rapport à 2017. Un repli que l'entreprise explique "par la non concrétisation des deux plus importantes transactions de la fin de l'année", et notamment une affaire de plusieurs millions de dollars avec un géant (non nommé) de la fintech qui a été "impactée à la dernière minute par le gel des investissements découlant d'une acquisition inattendue" de la part de ce client.

Malgré cette activité décevante en 2018 "le management reste optimiste et confiant sur sa capacité à réaliser son potentiel de croissance sur les prochaines années. Le budget prévisionnel 2019 est établi avec une croissance de plus de 20% et un retour à l'équilibre".

Par déduction, cette mention suggère que les comptes 2018, attendus le 12 avril, resteront quant à eux dans le rouge alors que Cast avait déjà vu sa perte s'alourdir de 1,68 million d'euros en 2016 à 6,64 millions en 2017, mettant en lumière l'incapacité du groupe à rempli les objectifs de l'ambitieux plan qu'il avait présenté en 2015. Le groupe tablait alors sur un taux de croissance supérieur à 10% par an sur cinq ans, avec une amélioration du niveau de marge. Des ambitions qui avaient même été réitérées les années suivantes, à contre-courant des performances réelles.