Oceasoft :'capter pleinement le potentiel de notre marché'.
(CercleFinance.com) - Oceasoft avance dans le cadre de son projet d'introduction en Bourse. Focus sur une entreprise ambitieuse et qui évolue dans une dynamique favorable. Cercle Finance : Votre projet d'introduction en Bourse se précise avec l'enr
(CercleFinance.com) - Oceasoft avance dans le cadre de son projet d'introduction en Bourse. Focus sur une entreprise ambitieuse et qui évolue dans une dynamique favorable.
Cercle Finance : Votre projet d'introduction en Bourse se précise avec l'enregistrement de document de base. Que peut apporter une IPO à votre société ?
Laurent Rousseau : Au cours des dernières années, Oceasoft a enregistré une croissance soutenue avec un chiffre d'affaires qui est passé de 2,1 millions d'euros en 2010 à 4,6 millions cette année, soit une croissance annuelle moyenne de 22% sur cinq ans. Ce fort développement, exclusivement par croissance organique, a été totalement autofinancé, tout en préservant une situation financière extrêmement saine.
Aujourd'hui, Oceasoft fait face à un formidable potentiel de marché : la deuxième vague de l'Internet des objets bouleverse le monde de l'industrie. On parle désormais d''Industrial Internet of things', avec des capteurs intelligents sans-fil qui sont au coeur des installations industrielles. Ces capteurs connectés vont contribuer à améliorer significativement l'ensemble des processus industriels pour de nombreux secteurs à travers la surveillance des équipements et des paramètres de production, l'analyse des données, etc.
Dans ce contexte, notre projet d'IPO vise à doter Oceasoft de ressources financières plus importantes pour nous permettre de capter pleinement le potentiel de ce formidable marché et ainsi accélérer notre croissance.
C.F. : Oceasoft est un concepteur de capteurs intelligents et connectés pour l'industrie, mais pouvez-vous nous en dire plus sur votre entreprise ? En premier lieu, quand a-t-elle vu le jour et quelles étaient vos ambitions initiales ?
L.R. : Lorsqu'Oceasoft est née en 2000, mon ambition était de développer des systèmes de transmission en radiofréquence numérique. En 2002, nous avons commercialisé le premier système de transmission sans fil des températures. Deux ans plus tard, ce fut au tour du premier système 'M2M' ('Machine to Machine'), le 'Cobalt 1', qui constituait la pierre angulaire de tous nos développements radiofréquences futurs.
Au cours des années qui ont suivi, nous avons poursuivi nos développements technologiques tout en acquérant les certifications et homologations nécessaires pour pouvoir commercialiser nos gammes de produits aux quatre coins de la planète. Enfin, depuis la fin des années 2000, nous avons commencé à bâtir nos fondations commerciales, notamment en signant un accord majeur de distribution avec Thermo Fisher Scientific, et notre croissance s'est alors sensiblement accélérée.
Aujourd'hui, Oceasoft bénéficie d'un socle technologique fort, de gammes de solutions en phase avec les besoins et les attentes de nos marchés ainsi que d'une présence commerciale internationale bien engagée. Nous nous sommes construits par étapes et désormais nous disposons de tous les atouts nécessaires pour accélérer notre développement sur l'ensemble de nos marchés.
C.F. : Sur quels marchés êtes-vous implantés et quels sont ceux que vous souhaiteriez pénétrer ?
L.R. : A l'origine, Oceasoft s'est développé sur le marché de l'agroalimentaire, nos capteurs apportant une réponse aux enjeux de la chaîne du froid, enjeux réglementaires, économiques, mais aussi sanitaires. Aujourd'hui, l'agroalimentaire ne représente toutefois plus que 15% de notre activité car notre premier marché est désormais celui des sciences de la vie.
Nos solutions répondent aux problématiques en matière de thermosensibilité, en matière de vaccins ou de médicaments, mais aussi aux besoins de surveillance d'autres paramètres physiques majeurs comme le CO2 ou la pression différentielle, pour les laboratoires de recherche, les hôpitaux ou encore l'industrie pharmaceutique.
C'est dans ce secteur que nous avons conclu un accord mondial de distribution avec le groupe américain Thermo Fisher Scientific, qui est le numéro un mondial des équipements pour les sciences de la vie. Il commercialise nos produits sous sa propre marque, ce qui constitue une solide preuve de la qualité de nos solutions.
Dès 2015, nous ambitionnons de pénétrer le marché de l'environnement. Nos prochains capteurs, la gamme 'Cobalt S3' pour laquelle un partenariat avec Sigfox a été mis en place, seront à même de collecter des paramètres environnementaux tels la pollution, les particules fines, la qualité des eaux ou des sols, et de transmettre les données directement en mode cloud pour une connectivité permanente. Ainsi, les entreprises pourront mesurer l'impact environnemental de leur activité, comme l'impose de plus en plus de réglementations, ou des villes pourront mener des politiques publiques environnementales grâce à la mise en place de réseaux de surveillance constitués de capteurs connectés.
C.F. : Vous comptez plusieurs gros clients comme Sanofi, GSK, Novartis ou encore Danone. Comment êtes-vous parvenus à convaincre ces grands noms de la cote ?
L.R. : Nos quinze années d'expertise font qu'aujourd'hui le savoir-faire Oceasoft est reconnu et nous sommes contactés par les entreprises, notamment les grands groupes, à la recherche de capteurs capables de collecter des données indispensables à leurs activités. Notre offre verticalisée allant du capteur au système d'information, sous le modèle 'one stop shop', évite à nos clients d'avoir à multiplier les intervenants sur leur infrastructure. Ensuite, la fiabilité de nos produits et notre propre laboratoire d'étalonnage accrédité 'Cofrac' sont des arguments de poids...
Bien souvent, après avoir effectué un test sur un site pilote, nos interlocuteurs sont convaincus et adoptent nos solutions.
C.F. : Quels sont vos principaux concurrents ?
L.R. : Nous n'avons pas véritablement de concurrent direct qui soit présent comme Oceasoft sur l'ensemble de nos marchés actuels ou cibles. En France, où il n'y a pas vraiment d'acteur dominant, Oceasoft fait partie des premiers acteurs, face à bioMérieux, surtout présent dans les sciences de la vie, JRI ou MC2.
Oceasoft est probablement l'un des acteurs les plus internationaux car il n'y a pas d'entreprise qui, comme nous, couvre toutes les zones géographiques, compte tenu de la nécessité de proposer des capteurs adaptés aux radiofréquences spécifiques autorisées par chaque pays et des efforts de développement et de certification correspondants.
Parmi les concurrents que nous rencontrons le plus souvent, on peut citer l'allemand Testo, les américains Rees Scientific, Madge Tech et Sensitech, ou encore les français JRI et Biomérieux.
C.F. : Quels sont vos objectifs financiers à l'horizon fin 2015 ?
L.R. : Nous n'avons pas fixé d'objectif à court terme pour l'année 2015, mais notre ambition est de quadrupler nos ventes à l'horizon 2017, pour passer d'un peu moins de 5 millions d'euros à près de 20 millions de chiffre d'affaires.
C.F. : Ambitionnez-vous de procéder à des acquisitions dans les mois à venir ?
L.R. : Oceasoft a mis en place une organisation technologique et industrielle particulièrement efficiente qui nous a permis de délivrer une croissance organique ininterrompue et extrêmement soutenue au cours des cinq dernières années.
Avec la levée de fonds qui sera réalisée à travers notre introduction en Bourse, nous pensons être en mesure d'accélérer cette croissance organique. Pour autant, nous n'excluons pas de saisir des opportunités de croissance externe pour nous renforcer, notamment sur certaines briques technologiques.
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