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Or: l'once reprend les 1.200 euros après l'Italie.

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(CercleFinance.com) - Au terme du premier fixing du jour sur le marché de référence de Londres, l'once de 31,10 grammes d'or cotait 1.597,25 dollars (+ 11 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et surtout 1.219,6 euros ( + 25,5 euros).

(CercleFinance.com) - Au terme du premier fixing du jour sur le marché de référence de Londres, l'once de 31,10 grammes d'or cotait 1.597,25 dollars (+ 11 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et surtout 1.219,6 euros ( + 25,5 euros). Exprimées en pourcentages, ces variations sont respectivement de + 0,7% en dollars et 2,1% en euros, sans que la parité euro/dollar ait varié depuis lors dans des proportions qui permettent de l'expliquer.

Rappelons que l'once d'or avait sombré sous la barre des 1.200 euros le 20 février dernier, pour la première fois depuis le 30 décembre 2011 suivant les cours de Londres.

Selon Commerzbank, 'l'or profite ces derniers jours de sa réputation de 'valeur refuge'', estimant rétrospectivement que 'la glissade récemment enregistrée offrait, il est vrai, une occasion attractive d'acheter'.

En effet, les élections législatives qui se sont tenues en Italie dimanche et lundi ont débouché sur une montée du vote protestataire, du moins en termes de voix recueillies. Mais même du côté des sièges, ce scrutin augure mal de la constitution d'une majorité solide - et Crédit Suisse d'ailleurs titrait ce matin une note à ce sujet 'Minority Report'.

Selon les cambistes de la Société Générale, qui soulignent 'la forte protestation anti-austérité' recelée par ce scrutin, 'qui ne laisse pratiquement aucune chance à un gouvernement viable de voir le jour'. Ce n'est pas tant le retour de Silvio Berlusconi qui s'est matérialisé que le succès de Beppe Grillo et son Mouvement 5 Etoiles (M5S), qui semble sceller la fragmentation du parlement italien.

On peut même envisager, en cas d'impossibilité de former une coalition gouvernementale, que de nouvelles élections soient convoquées. Sans que cela garantisse qu'une majorité claire en sortira, ajoute le cambiste.

'Les pires craintes du marché sont en train de se réaliser', déplore Chris Weston chez IG. Et 'il va de soi que l'Italie est un pays trop important pour envisager un financement hors marché et la capacité d'intervention de l'ESM n'est pas calibrée pour traiter' de ce pays, ajoute Oddo Equities.

Selon certains commentateurs, après le scrutin italien, l'or pourrait profiter du retour du spectre de la crise souveraine qui lui avait tant réussi. Du moins jusqu'à ce que le marché 'digère', en fin d'année dernière, les décisions prises à l'automne par Mario Draghi, le président de la BCE.

Commerzbank invite d'ailleurs à la retenue quant aux conséquences économico-financières de ce scrutin : les analystes rappellent que selon certains milieux, l'élection de François Hollande à la présidence de la République française, au printemps dernier, 'signifiait la fin de la zone euro. A l'automne toutefois, plus personne ne semblait accorder le moindre intérêt à cette considération'.

En outre, l'encours des ETF aurifères, des produits d'investissement sur l'or qui permettent de jauger de l'appétit des investisseurs

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