Or: un rebond tout relatif de l'once en fin de semaine.

(CercleFinance.com) - Au terme premier fixing du jour sur le marché de Londres, l'once d'or cotait 1.222,5 dollars (+ 2 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 949,2 euros (+ 2,7 euros). Le prix de l'once reste cependant proche d'un niveau plancher de huit mois et demi.

Manifestement, le résultat du référendum écossais n'a guère eu d'effet sur l'once. L'essentiel est ailleurs : alors que la divergence des politiques monétaires de la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ne cesse de se creuser, les courtiers londoniens de Triland Metals soulignent que l'once souffre de plus en plus. L'or semble ainsi plus sensible à la fin de la dégradation du bilan de la Fed, liée à celle des QE, qu'à l'aggravation à venir du bilan de la BCE.

D'ailleurs, rien n'y fait : les résultats des premiers TLTRO, ces opérations ciblées de refinancement bancaire à long terme menées par la BCE, ont été inférieurs aux attentes. Nombre de courtiers estiment donc que le 'demi' assouplissement quantitatif annoncé par Mario Draghi, qui selon les annonces actuelles ne portera que sur des titres de dettes privés, va être étendu aux obligations souveraines, comme celui de la Fed.

Commerzbank explique que le renforcement du dollar, conséquence de cette divergence monétaire, l'emporte sur la dégradation des bilans de la banque centrale de Francfort : en tirant vers le haut le dollar, principale devise de négoce de l'once, il pèse sur son prix.

D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta relèvent que le cours de l'once au comptant a décrit une figure technique appelée 'croix de la mort', qui se caractérise par le passage de la moyenne mobile à 50 jours sous celle à 200. 'Il s'agit typiquement d'un signal baissier à moyen terme', écrivent les spécialistes.

Triland estime 'qu'il est maintenant presque certain que le niveau symbolique des 1.200 dollars va bientôt être testé'.

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