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Orange, Bouygues et Free boostés par les déclarations de l'Arcep

Le président de l'Arcep se dit prêt à rouvrir à une fusion entre opérateurs

Le président de l'Arcep se dit prêt à rouvrir à une fusion entre opérateurs - Eric Piermont-AFP

Deux ans après l'échec des négociations entre Orange et Bouygues, le président de l'Arcep se dit prêt à rouvrir la porte à une fusion entre opérateurs.

Les valeurs télécoms sont à l’honneur ce mardi à la Bourse de Paris: Orange, Iliad et Bouygues gagnant respectivement 3,2%, 5,8% et 3,7%. De son côté, le cours d'Altice, maison-mère de SFR et propriétaire de BFM Business, grimpe de plus de 60%. Mais cette augmentation est surtout influencée aujourd'hui par la scission en Bourse de la branche américaine Altice USA.

Dans une interview au Monde, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms, affirme qu'il n’est plus fermé à une fusion entre opérateurs.

"Sur la consolidation, l’Arcep a refermé cette porte en avril 2016 [après l’échec de la reprise de Bouygues Telecom par Orange], car les discussions détournaient les opérateurs de leurs missions d’investissement. Pendant deux ans, je leur ai donc envoyé des signaux négatifs. Là, je vois qu’ils se sont mobilisés. Les circonstances ont évolué et la porte de l’Arcep se rouvre ou du moins s’entrouvre", explique Sébastien Soriano au journal Le Monde.

"Encore faudrait-il qu’ils aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires", nuance le président de l’Arcep, qui prend en exemple la situation américaine. "Aux Etats-Unis, Sprint et T-Mobile se rapprochent dans la perspective de développer la 5G afin de contrer AT&T et Verizon".

Mariage raté entre Orange et Bouygues en 2016

En 2016, Orange et Bouygues avaient échoué à fusionner. À l’époque, Martin Bouygues désignait Xavier Niel comme le responsable de cet échec. "Manifestement, l’un des protagonistes nourrissait l’ambition d’avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer ", affirmait-il au Figaro, faisant référence au patron de Free sans le nommer.

Bercy et Emmanuel Macron, à l'époque ministre de l’Economie, avaient également eu leur part de responsabilité en voulant au dernier moment faire payer plus cher l’action Orange et brider la présence de Bouygues Telecom dans le capital d’Orange pendant plusieurs années.

S.B.