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Paris: a bien résisté, mais c'était avant l'échec Eurogroupe

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 en a terminé sur un repli insignifiant de -0,16% (en bas de la fourchette intraday 4.750/4.765), même constat pour l'euro-Stoxx50 qui a fini proche du plancher du jour (-0,4% à 3.433). L'activité sur le CAC ressort

(CercleFinance.com) - Le CAC40 en a terminé sur un repli insignifiant de -0,16% (en bas de la fourchette intraday 4.750/4.765), même constat pour l'euro-Stoxx50 qui a fini proche du plancher du jour (-0,4% à 3.433).

L'activité sur le CAC ressort au final près de 33% inférieure à celle de jeudi ou vendredi dernier... mais 3,15MdSE, ce n'est pas ridicule pour un lundi qui de surcroît coïncidait avec un jour férié aux Etats Unis (Président's Day).

Les fluctuations du jour sont désormais sans intérêt car des émissaires grecs viennent de faire savoir vers 18H qu'aucun rapprochement des points de vue ne s'était matérialisé durant le weekend et qu'aucune proposition acceptable n'avait été faite à l'issue de l'Eurogroupe: échec sur toute la ligne et aucune solution au problème de refinancement de la dette grecque en vue.
La France épousant l'intransigeance de l'Allemagne ce weekend, invite Athènes à ce conformer à ses engagements alors que l'exécutif grec martèle qu'il ne veut plus de l'aide coercitive de la Troïka qui a mené le pays à la ruine.

C'est donc l'impasse... mais aucune mauvaise nouvelle ne saurait faire reculer sérieusement le marché parisien se réjouissent les équipes de Barclays Bourse: 'la perspective du 'QE' ('quantitative easing) de la BCE continue à porter les flux vers les actifs actions alors que les investisseurs sont incités à prendre des risques pour trouver du rendement dans un contexte de taux d'intérêt au ras des pâquerettes !

C'est la définition même d'une 'bulle': des achats qui ne sont justifiés ni par les 'fondamentaux', ni par un contexte géopolitique favorable, ni par la hausse des profits mais qui résultent d'un 'choix forcé' en faveur des actions, avec comme seul carburant de l'argent 'extrait de l'air ambiant' ('out of the thin air'... comme l'expriment depuis mars 2009 les traders américains).

En l'absence d'indicateur de l'autre côté de l'Atlantique, 'Président's Day' oblige, l'actualité fut calme sur le front macroéconomique.
On signalera tout de même la progression notable de l'excédent commercial de l'eurozone à 24,3 milliards en décembre, contre 21,2 milliards le mois précédent. Cette statistique témoigne du - très relatif - redressement de l'économie de la région en ce début d'année puis surtout de l'effet positif de la baisse de l'Euro.

Au chapitre géopolitique, la réunion des ministres des Finances de la zone euro consacrée à la situation du pays ne devrait 'pas aboutir à des résultats concrets très significatifs', estime Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

L'objectif du nouveau gouvernement grec est d'obtenir un accord avec ses créanciers sur un nouveau programme de financement lui permettant de tourner la page de l'austérité, ce qui est tout sauf acquis au regard de l'intransigeance de ses partenaires, l'Allemagne en tête.

Il reste qu'Athènes doit impérativement trouver une solution avant la fin de son programme d'aide, le 28 février prochain, sous peine de se retrouver à court d'argent.

Sur le front des valeurs, Bouygues (+3,8%) restait en tête de l'indice phare sur fond de rumeurs rapportées par Bloomberg concernant un rachat de sa division télécom par Numericable (+0,5%).
Le secteur dans son ensemble est soutenu par ces spéculations -bien que les 'rumeurs' soient systématiquement démenties par toutes les parties-, ainsi qu'en témoigne le leadership d'Iliad (+3,97%) sur le SBF 120.

Le CAC fut cependant freiné par des prises de bénéfices sur Danone (-1,25%), AXA (-1,45%) puis sur le trio du luxe à fort PER L'Oréal/Kering/LVMH (-1% en moyenne).

Eurazeo (+1,9%) a de son côté indiqué ce matin être en discussions exclusives avec Union InVivo en vue d'une prise de participation minoritaire dans le cadre de l'augmentation de capital d'Invivo NSA.

Enfin, Altran (-1%) a annoncé l'acquisition de la société néerlandaise Nspyre, fruit de la fusion en 2008 des divisions automatisation industrielle des sociétés Ordina et Atos Origin, et qui a généré 64 millions d'euros de revenus l'an passé.

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