Paris: accord sur dette US, W-Street et CAC40 sans réaction.

(CercleFinance.com) - La montagne de spéculations intellectuelles et d'angoisses largement factices accouche donc d'une souris.

Comme prévu, ce sera un 'happy' end, pas de 'default', pas Lehman puissance 10.
Mais personne n'a jamais cru au scénario catastrophe et la confiance de Wall Street ne s'est jamais vraiment démentie depuis 15 jours: le communiqué de 18H15 leur donne raison.
Il indique que les sénateurs ont convenu d'un accord qui assure le fonctionnement de l'Etat jusqu'au 15 janvier tandis que le plafond de la dette serait relevé jusqu'au 7 février.
C'est 100% conforme à la rumeur en circulait depuis vendredi et le problème, c'est que dans 3 mois, l'Amérique de se retomber dans les mêmes turpitudes parlementaires qu'en cette mi-octobre.

Le budget 2014 devra être ficelé d'ici le 13 décembre: la foire d'empoigne au sujet de la fiscalité et d'Obamacare a encore de beaux jours devant elle.
Reste à faire adopter par la Chambre des représentants un 'arrangement' qui n'arrange aucune des formations politiques -mais qui soulage les marchés-.

Les indices US ne bondissent pas sur la nouvelle, ils se tassent même légèrement avec une avance qui se réduit de +1,35 (à 17H10) à +1,15% ce soir (le Dow Jones affichent 15.340Pts, le 'S&P' 1.717Pts).

Le Nasdaq ne prend que +1,1% mais il s'offre néanmoins un nouveau record depuis 12 ans à 3.840Pts.
Le Russel-2000 a pulvérisé de son côté un record historique avec +1,09% à 1.092Pts vers 17H15.

Paris a fini nettement à la traîne avec un repli de -0,3% à 4.243Pts (plombé par LVMH et Danone) alors que l'Euro-Stoxx50 progressait d'autant à 3.016Pts. Et le CAC40 en transactions électroniques ne reprend rien, malgré l'accord annoncé ce soir.

La vedette européenne du jour, c'est Milan avec +1,45%, loin devant Madrid avec +0,75% et Francfort, le DAX prenant +0,45% à 8.846, nouveau record absolu de clôture.

Plus personne ne s'attend à voir les marchés rebaisser sachant qu'au pire -c'est à dire en cas d'impossibilité de trouver un accord qui puisse être ratifié par les 2 chambres du Congrès- l'échéance aurait tout simplement été repoussée, ou alors, il revenait au Président Obama de publier une ordonnance (comme la Constitution l'y autorise) qui impose la réouverture des administrations.

La seule option 'impossible', avec 0% de probabilité, c'est le 'default': c'est pourquoi aucun flux vendeur ne s'est matérialisé au cours des 15 jours écoulés depuis le début du 'shutdown'.

Une nette tension des rendements (+0,17 à +20Pts de base) s'était matérialisée sur les 'Treasuries' de 1 semaine à 1 mois, alors que de nombreux établissement financiers US ont annoncé avoir liquidé leur positions sur les T-Bills.
L'annonce d'un accord, publiée à 18H15, ne provoque quasiment aucune réaction sur les T-Bonds à '10 ans'... inchangés à 2,73% (par rapport à mardi) mais avec une légère détente par rapport à 15H (2,75%).

Fitch a pour sa part placé le 'triple A' américain sous surveillance négative. 'Cette surveillance négative est selon Fitch légitime en raison de l'incapacité du Congrès américain à trouver un consensus autour du relèvement du plafond légal d'endettement du pays', indique Daniel Gravier, directeur général de XTB France.

'En août 2011, un accord politique avait été scellé deux jours avant la date butoir, et adopté définitivement par le Congrès à quelques heures seulement de l'heure limite', rappelle Barclays Bourse.

Toujours aux Etats-Unis, les résultats d'Intel et Yahoo! ne se révèlent guère réjouissants et des rumeurs inquiétantes continuent de circuler sur JC Penney.

Sur le front des valeurs françaises, Danone a perdu 2,28% à 51,83 euros, avec l'ajustement de ses objectifs annuels dans le sillage d'une 'fausse alerte qualité' ayant affecté son activité de laits pour enfants en Chine.

LVMH lâche4,25% à 138,7E, après avoir abandonné, en cette période de crise, la croissance à deux chiffres à laquelle il avait habitué le marché pendant des années.

Ubisoft, littéralement massacré, plongeait de 26% à 8,2 euros, après avoir abaissé ses objectifs financiers pour l'exercice 2013-2014 en raison du décalage du lancement des jeux 'Watch Dogs' et 'The Crew'.

Haulotte Group se replie de 2,75, au lendemain du point d'activité du fournisseur de nacelles élévatrices.

GL events perd 7% à 15,6 euros en Bourse de Paris, après la révision en baisse des objectifs annuels.
Après son plongeon de la veille, Nexans reperdait encore -3%, Peugeot rechutait également de 4,5% et voit sa capitalisation retomber sur la barre des 3MdsE (c'est la 'taille' de l'AK anticipée par les marchés).

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