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Paris: au zénith, soutenu par W-Street et +6,5% sur le baril

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(CercleFinance.com) - Paris termine au plus haut du jour, sur un gain de +0,15% à 4.703,3Pts. Le CAC40 domine largement le classement européen avec à la clé un nouveau record annuel, ce qui signifie un nouveau record historique pour le CAC 'globa

(CercleFinance.com) - Paris termine au plus haut du jour, sur un gain de +0,15% à 4.703,3Pts.
Le CAC40 domine largement le classement européen avec à la clé un nouveau record annuel, ce qui signifie un nouveau record historique pour le CAC 'global return' (dividendes réinvestis) au-delà des 10.844Pts.

Les places européennes réduisent également leurs pertes (à -0,2% en moyenne contre -0,8% ce matin) avec Francfort à -0,2% et -0,4% à -0,6% pour Madrid et Milan.

L'impulsion haussière vient de Wall Street qui amplifie lentement mais surement ses gains initiaux: les indices culminent logiquement à la mi-séance (avec +0,85% sur le 'S&P' et +1% sur le Dow Jones), le moteur de la hausse étant double cette fois-ci avec les +6,5% du baril à New York (à 51,6$)puis les 'opérations' (rachats dans la distribution, concentration dans le secteur pharmaceutique).

La bourse de Paris ne montre aucun signe de vulnérabilité par rapport à la décision de la BCE d'appliquer strictement les règlements concernant l'égibilité de certaines dettes comme collatéral aux liquidités avancées par l'institut d'émission.

La bourse d'Athènes avait plongé de -9% au cours de premiers avant d'en terminer à -3,3% mais les banques grecques lâchent jusqu'à -10% au final.

Elles doivent maintenant se tourner vers le fonds d'urgence baptisé 'ELA' (emergency liquidity assistance) pour se refinancer, ce qui ne peut constituer qu'une solution temporaire... et ne résout en rien la question de leur solvabilité (en terme de fonds propres, alors que les épargnants vident leurs comptes).

En ce qui concerne les chiffres US publiés ce jeudi, ils ne cessent d'étonner: alors que les économistes énumèrent les nombreux bienfaits de la décrue du pétrole -et notamment la réduction de la facture énergétique-, le commerce extérieur américain connait sa pire dégradation depuis 12 mois à 46,6Mds$ contre 39,8Mds$ en novembre (le consensus tablait sur une réduction à 38Mds$).

Cela proviendrait d'une accélération de la consommation de produits étrangers... et notamment des iPhones qui sont massivement importés de Chine (et qui entretient l'illusion de 'consommer américain').

En ce qui concerne la productivité, elle chute de -1,8% (alors que le PIB affiche encore +2,6%) face à une progression des coûts salariaux de +2,7% (après un surprenant -1,2% au 3ème trimestre): les américains ont travaillé d'avantage d'heures chaque semaine mais sans que la production grimpe en proportion.

Autrement dit, en dépit de la formidable baisse du pétrole, les exportations et la productivité américaine chutent de concert.
Mais Wall Street n'y prête guère attention et semble privilégier la demi-déception -ou le 'moins pire que prévu'- sur le front de l'emploi avec 11.000 inscriptions supplémentaires à 278.000... contre 2090.000 anticipé.

Ces derniers chiffres ont relégué au second plan le rebond de 4,2% des commandes à l'industrie allemande en séquentiel en décembre, contre +1% anticipé.

'Cette bonne nouvelle pour l'Allemagne indique aussi que l'économie mondiale et celle de la zone euro devraient avoir gagné de la vitesse vers la fin de l'année dernière', analyse pourtant Natixis alors que les commandes à l'exportation ont grimpé de 4,8%.

Bruxelles revoit d'ailleurs à la hausse son estimation de croissance de +1% à +1,3% en zone Euro en 2015 et à +1,6% en 2016.

Enfin, sur le front des valeurs, BNP Paribas, dernier du CAC 40, décroche de 3,8% après avoir fait état d'un produit net bancaire en hausse de 3,2% hors éléments exceptionnels sur l'exercice clos et d'un résultat net part du groupe de 157 millions d'euros (environ 7 milliards hors exceptionnel).

A contrario, Sanofi, leader de l'indice phare, grimpe de 3,6% dans le sillage de l'annonce d'un bénéfice net des activités de plus de 6,8 milliards d'euros en 2014, en hausse de 6,7% à taux de change constants (+2,4% à données publiées). Le compartiment des parapétrolières reste en tête du classement sectoriel: Technip et Maurel & Prom s'adjugent +3,7%, Vallourec +2,8%, CGG +2,5%.

Leader du SBF 120, le titre Dassault Systèmes flambait pour sa part de 8%, porté par la publication de résultats et de perspectives annuels solides.

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