Paris: avant dernière séance 2015 décevante, sauf pour OAT.

(CercleFinance.com) - Etrange scénario que celui d'un CAC40 terminant au plus bas l'avant dernière séance de l'année (chute de -1,68% à 4.245Pts) au lendemain d'une hausse complètement artificielle de +0,5% mais compréhensible dans le cadre des opérations d'habillages de bilans de fin d'année.

Si les acheteurs de la veille avaient 'fait le boulot' (en propulsant le CAC40 au-delà du point d'équilibre annuel des 4.295, jusque vers 4.317Pts), il est étonnant qu'ils laissent l'indice retomber comme un chiffon dès le lendemain, en se désintéressant totalement de sa trajectoire.

L'indice phare apparaît plombé par les valeurs pétrolières et plus généralement celles du secteur énergie: là encore, on peut y voir un écrémage des portefeuilles (qui vise à faire disparaître les titres ayant mal performé sur l'année 2014).

Pour voir le CAC40 finir 'dans le vert' demain, il faudra un 'petit miracle' (un gain de +1,2%) à l'issue de la demi-séance... mais avec des volumes quasi inexistants, l'indice sera potentiellement très 'malléable'.

L'Euro-Stoxx50 qui chute de -1,65% à 3.135Pts a vu sa performance annuelle ramenée de +2,5% à +0,85%, Francfort avait clôturé à 14H en repli de seulement 1,22% à 9.805Pts (+2,65% annuel).
Cette journée restera également marquée par les nouveaux planchers historiques atteint par les rendement des bons du Trésor à '10 ans' en Europe avec un Bund à 0,536%, des OAT à 0,8350%, des 'bonos' à 1,60% et des BTP italiens à 1,82% (tous les support obligataires terminent 2014 au plus haut historique !).

A Wall Street, les indices US sont stabilisés depuis plus de 2 heures de avec des scores qui ne s'écartent pas de -0,35 en moyenne (le Dow Jones retombe symboliquement sous les 18.000) mais le Nasdaq amplifie ses pertes à -0,5% à la mi-séance (il s'enfonce sous les 4.800Pts et même 4.785Pts).

Les deux statistiques US du jour plombent un peu l'ambiance avec l'indice S&P Case-Schiller qui trahit un recul de -0,1% du prix des maisons en octobre aux USA, par ailleurs, l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board est, lui, ressorti à 92,6 points pour le mois en cours, après 91 points en novembre (chiffre révisé de 88,7 points) en regard d'un consensus de l'ordre de 94,4 points.

D'autres facteurs anxiogènes sont évoqués ce mardi, comme la crise ukrainienne, l'atonie de l'économie de l'eurozone, l'incertitude sur le rythme de la remontée des taux directeurs de la Fed, les craintes relatives à la croissance mondiale, la chute des prix du baril (sous les 54$ et même les 53$ ce matin) et inquiétudes face à la perspective d'élections législatives anticipées en Grèce (risque de voir Athènes rejeter les sacrifices exigés par la Troïka).

Le baril de brent et le WTI abandonnent par ailleurs tous deux environ 0,8% à 57,5 et 53,2 dollars.
En conséquence, les valeurs pétrolières et parapétrolières sont une nouvelle fois en difficulté, à l'image de Total (-2,75%), de Technip (-1,8% à 49,3 euros) et de CGG (-3,65% à 4,835E), une nouvelle fois bon dernier du SBF 120.
Aucune valeur du CAC40 n'a fini dans le vert ce mardi: parmi les plus lourds replis, EDF cède 2,65% à 22,76E.
L'électricien français a annoncé hier après Bourse avoir conclu un accord avec Gazprom concernant le rachat par le géant gazier russe de sa participation de 15% dans le projet de gazoduc d'Europe Centrale South Stream.
GDF Suez a cédé -2,8% et Schneider finit lanterne rouge du CAC avec -2,85%

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