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Paris bientôt première place financière de l'Europe continentale?

Invité sur BFM Business, Augustin de Romanet, patron de Groupe ADP et président de Paris Europlace, n'a pas manqué de rappeler les nombreux atouts qui font aujourd'hui de Paris une place financière de premier plan en Europe.

Paris va-t-elle devenir la première place financière de l'Union européenne à 27 (hors Royaume-Uni) après le Brexit? Ces dernières années, la capitale tricolore a nettement progressé dans l'indice GFCI (Global Financial Centres Index) qui référence les place financières les plus importantes au monde. Paris se hisse désormais au 17e rang (dans la 26e et dernière édition de l'indice) derrière New-York, Londres, Hong Kong, Zurich (14e) ou encore Francfort (15e). Et au rythme de son ascension (10 places gagnées entre la 25e et 26e édition de l'indice), elle pourrait prochainement parvenir à devancer Francfort. D'ailleurs, de l'avis d'Augustin de Romanet, patron de Groupe ADP et président de Paris Europlace (l'organisation en charge de promouvoir et développer la place financière de Paris), ce serait déjà le cas. 

"Paris est déjà la première place financière du continent. Que ce soit l'Asset Management, que ce soit les grandes banques européennes, etc. La France a des atouts extraordinaires. Et aujourd'hui, le monde a des enjeux aussi extraordinaires pour mettre la finance définitivement au service des humains", assure Augustin de Romanet, qui était invité ce jeudi sur BFM Business.

Pour redonner confiance en la finance, le patron de Paris Europlace estime qu'il importe de permettre par exemple aux citoyens d'investir en actions et de profiter de la croissance des entreprises pour éviter, dit-il, qu'ils ne soient privés "d'un accroissement de patrimoine dont bénéficient pourtant tous les autres".

Question d'attractivité

Mais Augustin de Romanet tient à le rappeler, la mission première de Paris Europlace tient avant tout au fait de rendre plus attractive la place de Paris pour que l'activité économique s'y développe. Un objectif qui, selon lui, pourrait notamment être atteint en faisant en sorte de mettre sur pied un régime de retraite où la capitalisation serait davantage prise en compte.

"C'est une façon de se constituer un patrimoine en bénéficiant de la croissance des entreprises qui, de toutes les façons, est là. Et sinon, ne profite qu'à des acteurs étrangers".

5.000 emplois dans la finance relocalisés à Paris

Concernant le Brexit, de nombreux observateurs estiment que l'une des villes qui pourrait le plus en tirer parti n'est autre que Paris.

"Clairement, il y a déjà près de 5.000 emplois dans la finance qui ont été relocalisés à Paris (…) Il y a un mouvement vers Paris. Ce mouvement va continuer à se dérouler et il faut que l'on puisse valoriser ce qui a été fait notamment par les pouvoirs publics", préconise Augustin de Romanet.

Et de conclure: "La seule chose que nous disons, c'est qu'il faut respecter le plan de marche de baisses d'impôts sur les sociétés qui a été annoncé pour que les acteurs qui prennent des décisions d'investissement en France ne soient pas déçus".

J.C-H