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Paris: bilan hebdo de -1% tout s'est joué en fin de parcours

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(CercleFinance.com) - Le CAC40 perd -1,15% à 4.366,4Pts (dans un volume relativement étoffé de 3,85MdsE) et finit près de 65Pts sur ses 'plus hauts du jour' inscrit à 4.432,5Pts. Le CAC40 n'avait pas dévié d'un corridor 4.400/4.412 durant plu

(CercleFinance.com) - Le CAC40 perd -1,15% à 4.366,4Pts (dans un volume relativement étoffé de 3,85MdsE) et finit près de 65Pts sur ses 'plus hauts du jour' inscrit à 4.432,5Pts.

Le CAC40 n'avait pas dévié d'un corridor 4.400/4.412 durant plus de 5 heures et la rupture baissière de 15H30/17H30 s'accompagne d'un repli hebdomadaire de -1% (idem pour l'Euro-Stoxx50 qui perd 1,57% et -1,7% hebdo dans le sillage de Francfort qui lâche -2%).

Cette semaine a été placée sous la double influence de l'aléa géopolitique (négatif) que les marchés avaient évacué dès mardi et des 'flux'.

Ces 'flux' semblaient triompher de tous les obstacles -comme chaque mois depuis l'été 2012- et de nouveaux 'plus hauts' furent inscrits à Wall Street mardi et mercredi (avec à la clé 50 records sur le 'S&P' depuis le 10 avril 2013)... et certains commentateurs anglo-saxons très suivis affirmaient en milieu de semaine qu'il n'y avait plus que des signaux techniques haussiers et plus aucune chance de voir Wall Street rebaisser dans un avenir prévisible (pas avant l'été en tous cas).

La déception causée par une BCE qui laisse ses taux inchangés et rejette le scénario déflationniste (une excuse pour 'ne rien faire') a été rapidement digérée et l'envol de l'Euro vers 1,39$ a même été vu comme un signe positif: l'achat d'Euro est une preuve 'd'appétit pour le risque' (c'est donc 'bullish' pour les dettes des pays périphériques... et les actions, naturellement).

Mais le stress a brusquement ressurgi ce vendredi vers 15h30 avec le refus du 1er Ministre ukrainien d'autoriser le référendum qui visait à rattacher la Crimée à la Russie (un vote en faveur de l'autodétermination et du divorce définitif avec Kiev pour être clair) ... quelques heures après que Gazprom ait menacé de suspendre ses exportations de gaz vers l'Ukraine (les marchés s'en étaient à peine émus).

A New York, les tensions autour de la Mer Noire n'émeuvent pas les investisseurs (aucun gazoduc ne relie la Russie à l'Alaska): la hausse -puis le retest des records absolus- en début de séance démontrent que les investisseurs considèrent Wall Street comme un refuge invulnérable (même si le 'S&P' s'effrite ce soir de -0,10%), avec un Dow Jones qui grappille +0,15% à mi-séance et un Dow Transport qui grimpe de +0,5% vers 7.600.

Les intempéries n'ont pas gelé le marché de l'emploi aux Etats Unis comme en témoigne le rebond des créations d'emplois en février (+175.000 au lieu des 150/160.000 attendus) et janvier à été révisé de 50% à la hausse à 129.000).
Les marchés obligataires considèrent qu'il s'agit de 'bons' chiffres et se désintéressent un peu de la remontée symbolique du taux de chômage à 6,7% contre 6,6% en janvier.
Le ratio de la population active aux Etats Unis s'établit à 63, ce qui demeure historiquement très faible.

L'autre statistique du jour, c'était le déficit commercial US, lequel est resté à peu près stable au mois de janvier.
Selon les chiffres publiés par le Département du Commerce, le déséquilibre s'est établi à 39,1 milliards de dollars, soit un peu plus que les 38,5 milliards anticipés en moyenne par les analystes... et celui de décembre a été révisé en petite hausse, à 39 milliards contre une première estimation à 38,7 milliards de $.
Après les commentaires de la FED relativisant l'impact des conditions météo en décembre, janvier et février, les chiffres de l'emploi semblent en effet donner raison aux optimistes qui tablent sur une accélération de la croissance au printemps.
Le Dollar se redresse un peu à 1,3870/E après avoir chuté ce matin sous les 1,3915E (nouveau plancher annuel).
A noter également le premier 'défaut' d'une entreprise chinoise sur sa dette (un fabriquant de panneaux solaires): c'est clairement un message éminemment symbolique envoyé par Pékin.

Cela signifie que le temps du sauvetage systématique de toutes les entreprises non rentables (et le financement des excès de crédit du 'shadow banking') est révolu et que les canards boiteux peuvent faire faillite (et ils sont des milliers dans ce cas): les lois du marché vont s'appliquer y compris en Chine.

Le CAC40 est plombé par Airbus (-3,15%) puis Alcatel (-3,25%), Crédit Agricole, Michelin, Renault et Gemalto -2,78%, Total -2%... tandis qu'Alstom restait leader avec +1,9%, tout comme Technip puis Veolia.
A noter hors CAC40 le beau ramassage sur CGG (+5,1%) qui tente de rebondir une bonne fois pour toute sur les 11E et la poursuite de l'envol d'Air-France/KLM (+4,45%) qui négocie une réduction d'effectifs parmi les pilotes et les personnels navigants... et enfin les +3,6% d'Orpea, une 'défensive' toujours appréciés des gérants.

Alors que la semaine s'achève en territoire négatif, beaucoup d'effervescence autour des opérateurs télécom et un grand gagnant: Orange qui bondit de +12,8%, loin devant Carrefour avec +4,85% et Veolia avec +4%.

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