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Paris: bondit hors séance, comme si tout était résolu aux US

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(CercleFinance.com) - Wall Street s'envole depuis 17H45 alors que la rumeur d'une entrevue réunissant Barack Obama et les 4 principaux chefs de partis était officialisée. Les marchés sont maintenant sûrs et certains que les Démocrates et Répub

(CercleFinance.com) - Wall Street s'envole depuis 17H45 alors que la rumeur d'une entrevue réunissant Barack Obama et les 4 principaux chefs de partis était officialisée.
Les marchés sont maintenant sûrs et certains que les Démocrates et Républicains qui n'étaient encore d'accord sur rien ce weekend vont s'engager dans la dernière ligne droite menant à un accord sous 48H (au-delà, il ne pourrait être ratifié à temps par la Maison Blanche).

Une écrasante majorité d'investisseurs sont convaincus comme Warren Buffet que 'les membres du Congrès US sont allés l'extrême limite de l'idiotie et qu'il vont effectivement revenir à la raison avant qu'il ne soit trop tard'.
Le Dow Jones (+0,2%) vient de remonter de 15.140 à 15.270 et le Nasdaq est repassé dans le vert (+0,35% contre -0,6% vers 15H35).

Face à cette euphorie par anticipation qui s'empare de Wall Street, le contrat octobre du le CAC40 s'envole de +20Pts vers 4.238: tout est résolu, il n'y aura pas de 'default' la course aux records n'est pas prête de s'arrêter cet automne.

Le CAC40 inscrit sa meilleure clôture de l'année à 4.223Pts, un score qui n'avait jamais été testé durant la totalité de la séance (l'indice n'ayant jamais débordé les 4.220Pts).

Voilà donc une séance qui s'est inscrite à 99,9% dans le rouge et qui finit dans le vert: c'est le 3ème record annuel consécutif, ce qui sera interprété comme un signe de très grande force face à l'adversité et le risque de défaut des USA au-delà de jeudi soir.

Un risque qui est en fait jugé nul, ce qui explique la remontée du CAC40 de -0,5% à +0,07% et une clôture en hausse de l'Euro-Stoxx50 (+0,11% dans le sillage de Milan (+0,2%) et Madrid (+0,3%).

C'est pourquoi les acheteurs 'payent' tous les creux indiciels (l'impératif dans une tendance haussière demeure 'buy the dips') puisque rien de fâcheux ne saurait survenir d'ici la fameuse date butoir du 17 octobre (qui n'en est pas vraiment une puisque l'Etat américain a de quoi tenir jusqu'au 30 octobre).

Barclays Bourse n'observe pas de panique sur les marchés. 'Les investisseurs considèrent qu'il n'y aura pas de faillite des Etats-Unis et que les politiques finiront par trouver un accord.'

'Face aux enjeux planétaires, les responsables politiques américains ne peuvent qu'arriver à un accord à la dernière minute, même s'il est partiel et temporaire', renchérit Aurel BGC, retenant un 'élément positif', à savoir que 'Républicains et Démocrates se parlent'.

'On note que la négociation est plus complexe qu'à l'été 2011 car le rapport de force entre Républicains et Démocrates peut se matérialiser par l'acceptation ou le rejet de tout ou partie de la loi sur la santé', indique Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management. 'Ce n'est plus simplement une question idéologique, elle le reste mais en plus il y a un objet tangible dans la négociation', ajoute-t-il.

'En outre, les propositions des Républicains sont a priori de courte durée (la proposition samedi dernier de Susan Collins garantissait le financement de l'Etat fédéral pendant six mois)', précise le professionnel qui estime que 'cela ne peut être tolérable pour la Maison Blanche car son action ne peut être conditionnée par une autorisation au coup par coup'.

'Le Président des Etats-Unis Barack Obama a refusé la proposition des Républicains qui consistait à rehausser de manière provisoire (six semaines, soit la fin du mois de novembre) le plafond de la dette publique des Etats-Unis', rappelle Vincent Ganne, analyste DailyFX pour FXCM, précisant que 'le plafond légal est donc toujours fixé au jeudi 17 octobre prochain, soit un délai court de quatre jours'.

Aurel BGC souligne par ailleurs que 'cette semaine débute aux Etats-Unis par un jour férié, le Columbus day'. Le bureau d'études explique que la journée sera marquée par la fermeture des marchés obligataires américains et des banques, mais Wall Street restera ouverte.

Seule donnée du jour, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 1% dans la zone euro en août par rapport à juillet, selon des estimations d'Eurostat.

Sur le front des valeurs, EDF gagne 2,2%, à 25,05E, alors que le gouvernement français envisagerait de porter, d'ici à la fin de l'année, de 40 à 50 ans le cycle de vie des centrales nucléaires dans l'Hexagone, Veolia et Accor complètent le podium avec +1,75% et +1,95%; Alstom en 4ème position ne gagne pas plus de 1,1% malgré un contrat géant avec l'Afrique du Sud.
Côté replis, L'Oréal rechute de -1,8%, Vallourec de -2,1%, Michelin de -1,35%.
Hors CAC40, Peugeot chute de 9% à 11,245E, sur des rumeurs d'augmentation de capital d'un montant de 3MdsE (soit 70% de la capitalisation actuelle du constructeur), une opération à laquelle serait susceptible de participer le chinois Dongfeng à parité avec l'Etat français.

Dassault Systèmes décroche de 10,5% à 86,24E, après avoir annoncé qu'il envisageait d'ajuster ses objectifs de chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre après une performance inférieure aux attentes au 3ème trimestre.

Eramet plonge de -6% à 68,9E, dans le sillage d'un abaissement de recommandation des analystes de la Société Générale.

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