Paris: chute des indices après la conférence de Mario Draghi

(CercleFinance.com) - Le CAC 40 a terminé la séance en repli de 1,55% à 4.323,89 points et repasse ainsi nettement sous la résistance des 4.400 points. Mario Draghi déçoit clairement les marchés en reconnaissant que l'option d'un 'QE' doit encore être discutée.

Alors que, sans surprise, la BCE a laissé ses principaux taux directeurs inchangés, son gouverneur n'a en effet pas opté, à tout le moins dans l'immédiat, pour le déploiement d'un programme de rachats d'actifs.

L'assouplissement monétaire 'à l'américaine' attendra (un peu) et Mario Draghi semble notamment miser à ce stade sur une baisse pérenne de la monnaie unique.

'Au début de l'an prochain, le conseil des gouverneurs réexaminera le soutien monétaire engagé, l'expansion du bilan et les perspectives de stabilité des prix, les perspectives d'évolution des prix', a-t-il expliqué. Et d'ajouter: 'les équipes de la BCE et les comités concernés de l'Eurosystème ont accéléré les préparatifs techniques en vue de nouvelles mesures, qui pourraient, si besoin, être mises en oeuvre au moment opportun'.

Las ! Si la plupart des observateurs doutaient fortement de nouvelles mesures de l'institution, les investisseurs auraient semble-t-il apprécié une augmentation immédiate du programme d'assouplissement de la BCE à travers des rachats de dettes souveraines dans l'eurozone, considérant la faiblesse globale des indicateurs dans la région.

Dans ce contexte, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, publiées à la veille des chiffres mensuels de l'emploi dans la première économie mondiale, le dernier grand rendez-vous macroéconomique de la semaine, sont passées inaperçues.

Signalons tout de même que le Département américain du Travail a dénombré 297.000 nouveaux inscrits lors de la semaine close le 29 novembre, après 314.000 sept jours plus tôt et contre un consensus d'environ 285.000.

Natixis déclare anticiper 198.000 créations de postes non agricoles en novembre, en baisse par rapport aux 214.000 générés le mois précédent. La banque justifie cette prévision inférieure au consensus par la légère détérioration des indicateurs avancés, citant des créations d'emplois (208.000) dans le secteur privé inférieures aux attentes, d'après le cabinet ADP.

Sur le front des valeurs, les bancaires accusent logiquement le coup comme en attestent les fortes baisses de BNP Paribas (-2,3%), de Société Générale (-2,8%) et de Crédit Agricole (-2,4%). Technip (-3,8%) affiche la plus forte baisse du CAC suivi par Total (-3%) et Carrefour (-3%).

A contrario, Orange (+1%), plus forte progression de l'indice phare) évolue à rebours de la tendance à la faveur d'un relèvement de recommandation de Credit Suisse de 'sous-performance', avec un objectif de cours lui aussi rehaussé de 11 à 16 euros.

Enfin, Pierre & Vacances grimpe de 4,7% après la publication par le groupe de tourisme et d'immobilier d'une perte nette de 23,3 millions d'euros sur son exercice 2013-2014, en amélioration de 43% par rapport au précédent.

Pierre & Vacances annonce la signature d'une lettre d'intention avec Beijing Capital Land (BCL). Les deux groupes souhaitent établir un partenariat à long terme pour développer en Chine et en France des sites touristiques inspirés du concept Center Parcs.

Société Générale maintient sa recommandation 'conserver' sur Air Liquide (-1,3%), percevant une moindre dynamique de changement pour le producteur de gaz industriels.

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