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Paris: chute surprise sous 3600, W-Street tente de résister.

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(CercleFinance.com) - Une chute de -2,35% à 3.599Pts du CAC40 (avec cassure symbolique du palier des 3.600Pts)... rien ne préfigurait un tel coup de tabac. Et encore moins un plongeon de -4,5% en moyenne du secteur bancaire ! Ce repli est aussi bru

(CercleFinance.com) - Une chute de -2,35% à 3.599Pts du CAC40 (avec cassure symbolique du palier des 3.600Pts)... rien ne préfigurait un tel coup de tabac.
Et encore moins un plongeon de -4,5% en moyenne du secteur bancaire !

Ce repli est aussi brutal qu'inattendu, dans la mesure ou l'actualité ne contient pas d'évènements ou statistiques négatifs pouvant expliquer cette vague de liquidation (les volumes dépassent les 4,3MdsE à Paris).

Après le plongeon de l'Or il y a 48H pour des causes 'fondamentales' qui demeurent floues (à part la hausse des 'marges' induite par une hausse de la volatilité), la lourde chute des indices boursiers en Europe (-2,15% en moyenne) a pris beaucoup d'opérateurs par surprise (Francfort et Zurich ont chuté de -2,35%... exactement comme Paris).

Quel est le catalyseur de la baisse, sinon une nébuleuse de rumeurs invérifiables -voire fantaisistes- qui circulent dans les salles de marchés.
Prenons par exemple les 'bruits' concernant une possible dégradation de la note de l'Allemagne: les marchés obligataires allemands, les premiers concernés ne varient pas de 0,01% et n'accordent aucun crédit au scénario d'une perte du 'AAA' allemand.
Des tensions entre l'Egypte et Israël sont également citées mais le rebond de +1% du Dollar à 1,3050E (contre 1,32E hier soir) semble surtout imputable à un phénomène d'aversion au risque.
L'or a par exemple bien du mal à rebondir: l'once stagne vers 1.385$/Oz.

Sur le CAC 40, 'les supports sont à 3660 et 3600 points', indiquait pour sa part Barclays Bourse qui estime que 'pour repartir à la hausse, l'indice français doit repasser au-dessus des 3775 points'.

D'autre part, le FMI a revu à la baisse sa prévision de progression du PIB mondial: +3,3% en 2013, contre 3,5% prévu en janvier, et de 4% pour 2014, contre 4,1% prévu en janvier.

'Il en résulte que la prudence s'impose pour les investisseurs, en particulier sur les marchés actions : en l'absence d'accélération de l'économie mondiale, la communication des entreprises cotées devrait préparer à des déceptions sur les chiffres d'affaires et profits des prochains trimestres', précise Aurel BGC.

A Wall Street, les indices US reperdent brutalement le terrain gagné la veille mais les opérateurs tentent de limiter la casse: le repli s'est stabilisé à mi-séance et le Dow Jones chute de tout juste -1% sous les 14.600, le 'S&P' lâche -1,5%.
Le Nasdaq perd -2% à 3.200Pts (Apple vient de faire une incursion sous les 400$ pour la 1ère fois depuis novembre 2011).
Globalement, la publication de résultats d'entreprises américaines se solde par une série de déceptions (notamment sur Mellon Bank et Bank of America après Yahoo et Intel hier soir).

Le livre beige de la Fed sera quant à lui dévoilé à 20h00: y trouvera-t'on une des clés de cette chute inattendue.

A Paris, EADS figurait au final comme la seule hausse du CAC, avec des gains de 4,85% à 39,00 euros, alors que Daimler a lancé hier soir le placement la totalité de sa participation de 7,5%. EADS a exprimé l'intention de souscrire à l'opération à hauteur de 600 millions d'euros.

Symétriquement, ST-Micro décrochait de -5,55% et le secteur bancaire tire le marché vers le bas avec BNP-Paribas à -4,55%, Sté Générale à -3,8% et Crédit Agricole à -3,1%.
Les valeurs fragiles ont été très éprouvées avec Artprice -6,8%, Nicox -5,5%, Nexans -4,85%.

Virbac décroche de près de 12% à 157,4 euros, après avoir jugé 'plus difficile' d'atteindre son objectif d'une croissance organique de 5% à 7% en 2013. Les analystes de Gilbert Dupont ont décidé d'abaisser leur objectif de cours de 197 à 182 euros.

Son concurrent Vétoquinol recule de 2,5% à 26 euros, au lendemain d'un chiffre d'affaires de premier trimestre jugé décevant par les analystes.

Exel Industries lâche 8,3% à 38,5 euros, après avoir publié des résultats semestriels impactés par des coûts de réorganisation de la gamme d'arracheuses de betteraves et par des effets de change défavorables.

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