Paris: dans le vert malgré le PIB de la zone euro.
(CercleFinance.com) - D'abord en baisse, le CAC 40 est repassé dans le vert peu après midi, ce malgré les annonces de croissances nulle en France et en zone euro au deuxième trimestre. A environ 1h30 de la clôture, l'indice phare grapille 0,1% Ã
(CercleFinance.com) - D'abord en baisse, le CAC 40 est repassé dans le vert peu après midi, ce malgré les annonces de croissances nulle en France et en zone euro au deuxième trimestre.
A environ 1h30 de la clôture, l'indice phare grapille 0,1% à 4.197 points, en dépit de la publication de chiffres de la croissance du deuxième trimestre décevants tant en France que dans la zone euro, données néanmoins anticipées par nombre d'analystes.
Comme au terme des trois premiers mois de l'année, la France a donc vu son PIB (produit intérieur brut) stagner au deuxième trimestre. Seules la consommation des ménages (+ 0.5%) et la dépense publique (+0.5%) ont progressé, mais ces hausses ont été compensées par le recul de 0,8% de l'investissement des entreprises.
L'exécutif a en conséquence révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à +0.5% contre 1% auparavant, ce qui rend improbable toute inversion de la courbe du chômage pour les quatre à six prochains trimestres, et le déficit public français dépassera selon lui 4% du PIB cette année. L'objectif de 3% à fin 2015 paraît pour sa part plus que jamais hors d'atteinte et il est probable que Paris réclame une nouvelle fois l'indulgence de Bruxelles.
'C'est un mauvais chiffre', a admis le ministre des Finances Michel Sapin au micro d'Europe 1, lequel a aussi relevé que 'même la croissance allemande est à l'arrêt'.
La première économie de la zone euro a il est vrai vu son PIB reculer de 0,2% sur les trois derniers mois, le commerce extérieur et le secteur de la construction ayant constitué les deux maillons faibles de la période. Un nouvel indicateur décevant en provenance d'outre-Rhin (après les chiffres de la production industrielle et des commandes à l'industrie ainsi que l'effondrement de l'indice Zew) qui inquiète quant à la santé économique de la région dans sa globalité et qui tire cette dernière vers le bas.
L'essoufflement allemand a en effet directement contribué à la nullité de la croissance dans la zone euro au deuxième trimestre, après une augmentation déjà modeste de 0,2% au terme des trois mois précédents.
'Ces résultats interviennent dans un contexte de lent glissement vers la déflation sur le Vieux Continent (...) et la zone euro s'installe de plus en plus dans une période d'arrêt économique total. La crise économique est désormais présente depuis six ans et l'ensemble des prévisions de croissance et d'inflation sont corrigées à la baisse pour cette année et pour 2015', déplorent ainsi les analystes de XTB France, qui soulignent de surcroît que cette situation se distingue 'de plus en plus' de celles aux Etats-Unis et en Amérique.
Dans ce contexte, la confirmation par Eurostat d'un taux d'inflation annuel de la zone euro à +0,4% le mois dernier, contre +0,5% en juin, est pour ainsi dire passée inaperçue, et les tensions géopolitiques découlant des affrontements en Ukraine et en Iraq sont reléguées au second plan.
Tout comme le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage, inférieur aux attentes puisque le Département du Travail a enregistré 311.000 nouveaux demandeurs d'emplois au terme de la semaine close le 9 août, contre environ 305.000 anticipés et après 290.000 la semaine précédente (chiffre révisé de 289.000).
Sur le front des valeurs françaises, les cycliques marquent légèrement le pas, mais restent bien orientées à l'image de Renault (+1,5% à 58,8 euros) et Michelin (+1,4% à 81 euros). Le secteur du luxe évolue en revanche à rebours de la tendance.
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