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Paris: la débandade se poursuit.

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(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait une nouvelle fois clôturer en net repli, plombée par une série de mauvais résultats semestriels qui sèment le trouble quant à la solidité financière de certains poids lourds de la cote. L'affro

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait une nouvelle fois clôturer en net repli, plombée par une série de mauvais résultats semestriels qui sèment le trouble quant à la solidité financière de certains poids lourds de la cote. L'affrontement économique entre le monde occidental et la Russie préoccupe également des opérateurs décidément très sensibles ces dernières semaines.

Peu avant 14h00, l'indice CAC 40 se replie de 1% à 4.204 points, après être descendu sous la barre des 4.200 points.

La reprise se poursuit dans le secteur manufacturier de la zone euro en juillet, comme en témoigne l'indice PMI de Markit pour le mois de juillet, stable en séquentiel à 51,8, mais cette statistique ne pèse guère dans l'esprit d'investisseurs en revanche très inquiets de l'escalade des tensions entre l'Occident et la Russie.

Jusqu'où iront les sanctions ? 'Même si on refuse, pour l'instant, de parler d'une nouvelle 'guerre froide', une bataille économique et financière est en tout cas bien engagée', observe-t-on chez XTB France.
L'UE a notamment décidé de fermer ses marchés financiers à la Russie et d'interdire la nouvelle vente d'armes ou de technologies de pointes.

Vladimir Poutine n'est pas resté les bras ballants, menaçant de son côté d'augmenter la facture énergétique de l'Europe, de limiter les importations en provenance de l'UE et de geler les avoirs de certaines entreprises britanniques.

'Chaque mesure a un impact sur les accusés, mais aussi sur les propres initiateurs', souligne l'analyste. Cet affrontement de moins en moins larvé, sur fond de crise chronique dans l'Est de l'Ukraine, intervient qui plus est dans un contexte macroéconomique des plus incertains en Russie et dans la zone euro.

En matière de statistiques, l'après-midi sera dense outre-Atlantique avec les chiffres de l'emploi de juillet, les dépenses et revenus des ménages en juin, l'indice ISM manufacturier et les dépenses de construction.

Les chiffres mensuels de l'emploi pourraient accélérer le décrochage des marchés occidentaux si d'aventure ils ressortaient inférieurs aux attentes des économistes. 'Les scores pourraient s'aggraver cet après-midi en cas de déception à ce niveau', confirme Valutrades, pour qui 'tout chiffre inférieur à 200.000 créations de postes en juillet conduirait les marchés à tirer le signal d'alarme'.

Sur le front des valeurs, Vinci dévisse de 8,3% à 47,4 euros après avoir révisé à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires annuel. Originellement attendu stable, ce dernier est désormais anticipé en légère contraction.

Hors CAC 40, Areva plonge de 18,4% à 12,7 euros après avoir enregistré une perte nette de 694 millions d'euros sur le semestre écoulé, alors que les comptes étaient à l'équilibre un an plus tôt, et abaissé sensiblement ses projections pour l'année en cours.

Douche glacée également pour Arkema, qui s'effondre de 21,5% à 54,5 euros après avoir décalé de 2016 à 2017 la réalisation de ses objectifs de moyen terme, à savoir un chiffre d'affaires de huit milliards d'euros pour une marge d'Ebitda de 16%.

Enfin, l'intérêt d'Iliad pour T-Mobile US n'est visiblement pas du goût du marché. Le titre de la maison-mère de Free cède en effet 7,1% à 191,3 euros après l'annonce d'une proposition de 15 milliards de dollars en numéraire pour acquérir 56,6% de l'opérateur américain.

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