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Paris: déborde 3.475 mais gare au repli de W-Street et Euro.

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(CercleFinance.com) - Le scénario est assez inattendu ce vendredi soir: Wall Street se retrouve en nette baisse à 90 minutes de la clôture (-0,9% sur le Dow Jones et le Nasdaq, -0,75% sur le 'S&P') et suit une trajectoire diamétralement oppos

(CercleFinance.com) - Le scénario est assez inattendu ce vendredi soir: Wall Street se retrouve en nette baisse à 90 minutes de la clôture (-0,9% sur le Dow Jones et le Nasdaq, -0,75% sur le 'S&P') et suit une trajectoire diamétralement opposée à celle des places européennes et du CAC40 (+0,49%).
L'indice parisien termine la semaine au-dessus des 3.490Pts mais aussi et surtout au-delà de la fourchette 3.420/3.480Pts.

Une preuve de confiance à la veille du week-end qui induit un diagnostic technique haussier à Paris pour la semaine prochaine (celle qui vient de s'achever se solde par un gain de +1,7%).

Après plusieurs semaines de consolidation, le marché parisien semble avoir opté pour un biais haussier, ce sont les volumes qui demeurent désespérément creux avec une moyenne quotidienne à peine supérieure à 2MdsE cette semaine (et 2,27MdsE ce vendredi... mais moins de 2MdsE à 17H29).
Les places européennes ne s'en sortent pas si mal non plus (+0,5% en moyenne) compte tenu du fait que Wall Street était déjà bien ancré dans le rouge entre 15H30 et 17H30.

Le 'coup de chapeau' aux chiffres de l'emploi US n'aura pas duré plus d'une heure: le CAC40 s'était rapidement hissé au-dessus des 3.500Pts (affichant un gain de +0,8%, à 3.502,6) mais les gains ont rapidement fondu des trois quarts avant le rebond final (à +0,5%).

Les chiffres américain s'avèrent meilleurs que prévus avec 171.000 créations de postes (184.000 dans le secteur privé au lieu de 120.000 attendu) et le taux de chômage remonte de seulement 0,1% à 7,9% (il ne repasse donc pas au-dessus des 8%) après sa spectaculaire décrue du mois de septembre.

En Europe, la publication des PMI a en revanche jeté un froid: ils mettent de nouveau en évidence une forte détérioration du secteur manufacturier français en octobre: l'indice des acheteurs se redresse de 42,7 en septembre à 43,7, mais reste toutefois nettement inférieur à la barre du 50 du sans changement.

Le secteur manufacturier de l'Eurozone se contracte pour le 15ème mois consécutif en octobre, selon Markit, la demande sur les marchés intérieurs restant faible et les échanges intra et extra-communautaires continuant de reculer.
C'est peut être ce découplage conjoncturel entre l'Europe et les Etats Unis qui explique la rechute de l'euro (-0,8%) face au Dollar qui remonte symétriquement vers 1,2845... et qui ressort de son canal baissier court terme.
C'est loin d'être neutre puisque le pétrole replonge de -2% sous les 85,3$ sur le NYMEX tandis que l'Or dévisse de -2,25% vers 1.675$/Oz, au plus bas depuis 2 mois.

Du côté des entreprises, la seule publication d'importance de la séance a été lourdement sanctionnée, puisque Alcatel-Lucent plonge de 5,45% à 78 centimes d'euro, de loin la plus lourde baisse du CAC40.

L'équipementier de télécommunications a en effet essuyé une perte nette part du groupe de 146 millions d'euros au titre de son troisième trimestre, soit 0,06 euro par action, alors que le marché anticipait une perte par action deux fois moindre.

Côté hausses, Sté Générale l'emporte sur la fil avec +1,55% devant Schneider à +1,4%, Alstom, L'Oréal et AXA +1,25%... et surprise, inversion complète de tendance sur Véolia qui passait en 1 quart d'heure de -2% à +1,1% (entre 14H45 et 15H).

Renault reste en hausse de +1% à 35,3 euros, après avoir dévoilé des ventes pour octobre en forte baisse (-26,4%) mais conformes à ses estimations et des perspectives encourageantes.

Peugeot -qui a beaucoup mieux résisté que Renault en septembre- abandonne paradoxalement 3,9% à 4,8E (le groupe a subi une baisse de seulement 5% des livraisons par rapport au même mois de 2011): manifestement, les stratégies de 'long/short' se poursuivent mécaniquement, en totale déconnection par rapport aux chiffres du jour.

D'énormes positions 'short' ont été constituées sur Peugeot par des hedge funds anglos-saxons et elles doivent être défendues (et protégées par de nouvelles ventes) coûte que coûte: un retournement à la hausse impromptu pourrait les mettre rapidement en difficulté.

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