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Paris: déprimé par chiffres US, pas le Dow redevenu stable !

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(CercleFinance.com) - Les mauvais chiffres, c'est aux Etats Unis, les corrections boursières, c'est en Europe. Ce paradoxe c'est encore vérifié aujourd'hui avec des places européennes qui s'inscrivent en recul de -1,55% en moyenne (Francfort chut

(CercleFinance.com) - Les mauvais chiffres, c'est aux Etats Unis, les corrections boursières, c'est en Europe.

Ce paradoxe c'est encore vérifié aujourd'hui avec des places européennes qui s'inscrivent en recul de -1,55% en moyenne (Francfort chute de -1,6%, Milan et Madrid de -1,5%) tandis que Wall Street tente déjà de remonter à l'équilibre, histoire de confirmer la règle qui veut que Wall Street clôture tous les vendredi depuis le 4 janvier au plus haut du jour, de la semaine, du mois et de l'année.
A mi-séance, le Dow Jones revient miraculeusement à l'équilibre, le 'S&P' et le Nasdaq ne s'effritent que de -0,35% en moyenne.

Le Russel-2000 recule de -0,6% et le 'Dow Transport' de -0,7%, mais ces 2 indices ne font pas la 'une' des médias généralistes ou financiers, leur repli importe peu: c'est le Dow Jones qu'il convient de soutenir par tous les moyens contre vents et marées... et c'est que les 'sherpas' de Wall Street font avec zèle et détermination.

Pas de 'sauveurs' à Paris où le CAC40 (-1,23%) glisse sous les 3.730Pts, ce qui ramène le profit hebdomadaire à +1,8%.

Les volumes d'échanges n'ont pas été très fournis (2,6MdsE), ce qui signifie que les vendeurs n'ont pas repris la main et qu'ils se méfient de la résilience proverbiale de Wall Street, même après un mauvais départ et alors que la conjoncture se détériore (comme aujourd'hui)

Deux très mauvais chiffres (ventes de détail puis indice U-Mich) sont parus aux USA à 90 minutes d'intervalle: c'est la garantie d'un 'open bar' de la FED sur les liquidités au-delà du milieu de l'été... soit toujours plus de carburant (85Mds$ par mois) pour faire monter artificiellement Wall Street, à contre courant des fondamentaux.

Le 'bol de punch' de la FED ne semble pourtant pas avoir beaucoup d' effets positifs sur l'économie réelle, comme le prouve la baisse suprise de -0,4% des ventes au détail au mois de mars ou le tassement de l'activité du secteur immobilier (en dépit des discours triomphalistes concernant le marché hypothécaire depuis le début de l'année).

Selon le Département du Commerce, les ventes de détail ont reculé de -0,4% alors qu'elles avaient enregistré une progression de 1% en février (révisé de +1,1%): les économistes anticipaient une petite hausse de l'ordre de 0,1% en mars.

En rythme annuel, c'est-à-dire par rapport à mars 2012, les ventes ressortent en augmentation de 2,8%, loin des +3,2% espérés.

Plus surprenant encore, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan se solde par une déception assez spectaculaire -et totalement inattendue- puisque le baromètre mensuel chute de 78,6 fin mars vers 72,3 (en préliminaire pour le mois d'avril) au lieu d'une hausse de +0,7 attendue à 79,3.
C'est le monde à l'envers: Wall Street pulvérise records sur records et les ménages US n'affichent pas un moral d'acier !
Mais alors, ou se cache 'l'effet richesse' induit par les niveaux records des indices US, sensé redonner l'envie de consommer et de croire en un avenir radieux ?

Mais Wall Street digère -comme d'habitude- sans aigreur les effets négatif des chiffres du mois de mars (emploi en berne, consommation anémique... et même recul des volumes de crédits immobiliers).

Cette journée restera également marqué par la brutale chute de l'Or de -4% sous les 1.500$/Oz (jusque sur 1.492$), du fait d'une chute de -0,7% des prix à la production en mars aux Etats Unis: pas d'inflation en vue, donc pas de raison de s'en protéger.
L'onde de choc ébranle l'ensemble du secteur des matières premières et le pétrole décroche également de -2,8% vers 91$, le cuivre chute de -3%.

Sur le front des résultats, ceux de JPMorgan Chase étaient très attendus: la banque revendique un bénéfice net record (grâce à l'allègement des provisions pour créances douteuses qui génère des profits artificiels) malgré un tassement de son PNB sur les trois premiers mois de l'année (le volumes des crédits immobiliers est en repli).
Mais JP-Morgan promet de se montrer généreux avec ses actionnaires.
Wells Fargo bat aussi le consensus mais enregistre également une baisse de l'activité 'prêts immobiliers').

Capgemini se retrouve en queue de peloton sur le CAC 40, lâchant 4,2% à 34,2 euros, avec les perspectives décevantes annoncées par son homologue indien Infosys (-21% à Bombay ce matin).
Lafarge, Vivendi et Renault cèdent -2,1%, Michelin -2,3%, BNP-Paribas et Crédit Agricole de -2,8%, ST-Micro -3,05% et Vallourec -4,05%.

Alstom grignote 0,3% à 31,7 euros, avec la signature avec Renova Energia d'un contrat portant sur la fourniture d'équipements pour des parcs éoliens dans l'état de Bahia, un contrat estimé à environ 450 millions d'euros.

Veolia Environnement grimpe de 1,25%, après avoir signé un contrat de 650 millions d'euros en Australie. Unibail gardait la tête du CAC40 avec +1,6%.

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