Paris: déstabilisé par la Grèce, le Rouble, W-Street résiste

15/12/2014 à 19h47 Mis à jour le 15/12/2014 à 20h00

(CercleFinance.com) - Wall Street surnage, Wall Street résiste: on a l'impression de revivre le scénario de vendredi avec des cours maintenus au-dessus des supports jusqu'à la mi-séance: le Dow Jones et le 'S&P' s'effritent ce soir de -0,4% (

(CercleFinance.com) - Wall Street surnage, Wall Street résiste: on a l'impression de revivre le scénario de vendredi avec des cours maintenus au-dessus des supports jusqu'à la mi-séance: le Dow Jones et le 'S&P' s'effritent ce soir de -0,4% (le 'S&P' bascule sous 2.000Pts, à 1.996 mais rien n'est perdu) et Le Nasdaq ne cède que -0,6%.
Pas d'embellie du côté du pétrole qui chute de -2,5% supplémentaires à 56,6$/baril sur le NYMEX.

Paris a clôturé au plus bas, sur une chute de -2,52% à 4.005Pts, soit -100Pts par rapport à vendredi et avec un écart de -144Pts entre les extrêmes de séance.
Alors qu'un rebond était anticipé ce matin (après les 7% perdus la semaine dernière), les dégagements ont repris de plus belle et le CAC40 teste les 4.000Pts (soit -10% en 6 séances) alors que les analystes techniques redoutaient une cassure des 4.050Pts (repéré comme une bonne zone de soutien).
Les places européennes alignent une 6ème séance de baisse consécutive avec un repli moyen de -2,5% et un Euro-Stoxx50 qui décroche sous les 3.000Pts (Francfort plonge de -2,72%, Milan et Madrid de -2,8 et -2,4%).

Après le plongeon passé inaperçu de -8% ce matin à Bangkok puis l'effondrement de -10% du Rouble, les opérateurs semblent s'être réveillés et ils admettent par ailleurs se soucier de la perspective de l'élection présidentielle anticipée en Grèce mercredi.

Elle est à tout le moins redoutée par les investisseurs, qui appréhendent une remise en cause des très impopulaires réformes structurelles mises en oeuvre dans le pays sous l'impulsion de la Troïka pour (tenter de) sortir de la crise économique.

Le déploiement d'une politique monétaire plus souple de la BCE demeure un autre motif d'incertitude latent.
Il n'y a en effet pas ou plus de consensus sur la question d'un 'quantitative easing', un dispositif qui aurait pour effet de soutenir les marchés, mais dont certains au sein du conseil des gouverneurs de l'institution doutent de la pertinence.

A Wall Street, les opérateurs ont paru un peu déçus du repli inattendu de l'Empire State de la Fed de New York, ressorti à -3,6 points alors que les économistes tablaient sur +12 points environ, après +10,2 points en novembre.

La production industrielle a pour sa part augmenté de 1,3% en novembre, après une hausse de 0,1% (chiffre révisé de -0,1%) et contre un consensus de l'ordre de +0,7%.

S'agissant des valeurs, les valeurs bancaires ont été les plus affectées avec -3,6% sur BNP-Paribas, -2,85 sur Sté Générale et Crédit Agricole.

Le léger rebond du baril américain avait profite à Total (+3% en matinée) mais il est repassé dans le rouge (-2% à 56,5$) et Total également.
Technip (+1%) fut la seule valeur du CAC40 à surnager: la hausse du titre du groupe parapétrolier s'explique surtout par l'abandon officiel de son offre de rachat de l'entreprise spécialisée dans l'ingénierie sismique CGG, qui s'écroule de son côté de 30% à 4,85 euros, soit une perte abyssale de 62% depuis le début de l'année.

Enfin, Accor s'effrite dans le sillage de l'annonce d'une alliance stratégique avec Huazhu (China Lodging), laquelle doit donner naissance à un géant de l'hôtellerie en Chine fort de plus de 2.000 établissements.

Cercle Finance