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Paris: dopé par des indices US qui battent leurs records.

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(CercleFinance.com) - Pas de doute, les opérateurs US ont décidé d'arracher les cours à la hausse en cette veille de séance des '4 sorcières' qui conclut le 1er semestre pour la majorité des gérants: la progression des indices US devient carr

(CercleFinance.com) - Pas de doute, les opérateurs US ont décidé d'arracher les cours à la hausse en cette veille de séance des '4 sorcières' qui conclut le 1er semestre pour la majorité des gérants: la progression des indices US devient carrément spectaculaire avec +1,3% sur le Dow Jones (à 18.165), +1,25% sur le 'S&P' (à 2.126Pts) qui s'attaque tout simplement à son record absolu de clôture... et le Nasdaq vient d'inscrire un nouveau record historique à 5.145Pts, bien au-delà de sa meilleure marque de clôture du 6 mars 2000 !
Il est évident que conclure le 1er semestre par une pluie de record historiques (le Russel-2000 est également de la fête avec +1,5% à 1,287Pts), c'est bon pour le moral des épargnants US... et c'est surtout excellent pour les 'bonus' des gérants adossés à la performance des fonds.

Pour tenter d'habiller un mouvement essentiellement technique d'un vernis de rationalité, les commentateurs invoquent les 'bons chiffres' américains publiés ce jeudi alors même qu'ils risquent de donner des excuses à la FED pour entamer un resserrement monétaire dès septembre (les précédents 'bons chiffres' d'activité avaient d'ailleurs fait reculer Wall Street pour ce motif).

Le CAC40 (+0,27% à 4.803,5) surfe sur la pseudo euphorie de Wall Street : l'indice a repris tout le terrain perdu en matinée (jusqu'à -1,5% pour un plancher mensuel à 4.713Pts) et s'est presque adjugé +100Pts en quelques heures, sur du vent... ou plutôt poussé par la bourrasque haussière qui souffle depuis Wall Street.

Les places européennes engrangent +0,6% (dans le sillage de Milan et Francfort avec +1,1%) alors même que l'Euro se raffermit de +0,5% à 1,141 face au Dollar: le scénario inverse serait logique avec la détente des taux longs européens (puis l'impasse totale des pourparlers avec la Grèce depuis jeudi dernier).

'Nous pensons qu'un accord définitif entre la Grèce et l'Europe est très hypothétique et qu'un compromis partiel qui permettrait de gagner du temps est plus probable. Jusqu'à un accord définitif, la volatilité devrait rester élevée.' avertissait ce matin Candriam Investors Group.

Mais n'importe quel comportement anachronique des actions est monnaie courante à la veille de la journée des '4 sorcières': le fait de tirer les cours durant 24H -même dans un climat peu propice- est logique lorsqu'il s'agit de procéder aux dernier habillages de bilan semestriel.

Le jeu consiste à enjoliver les portefeuilles, pousser les cours vers des plus hauts historiques comme à Wall Street en cette fin d'après-midi, avec une hausse 'sortie de nulle part', soi-disant grâce à de bons chiffres macroéconomiques qui peuvent justifier une hausse plus précoce des taux.

La Réserve fédérale a confirmé hier que les taux directeurs devraient être relevés de 25 points de base par deux fois d'ici à la fin de l'année.
David Kostin, le stratège en chef de Goldman Sachs pense que la FED bluffe et n'agira qu'une seule fois cette année, et le plus tard possible, c'est à dire mi-décembre.

La Fed s'est efforcée d'apaiser les marchés en expliquant qu'elle adopterait un rythme de relèvement des taux plus lent lors des trimestres suivants. 'Cela aura lieu en plusieurs étapes en fonction de la publication des prochaines données économiques influentes', relaie XTB France.

Toujours aux Etats-Unis, sur le front de l'emploi, le Département du Travail a comptabilisé 267.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 13 juin, contre 279.000 à l'issue de la semaine précédente (chiffre non révisé). Le consensus des économistes était moins confiant avec une prévision moyenne autour de 276.000 nouveaux inscrits.

Les prix à la consommation ont de leur côté augmenté de 0,4% en mai, ce qui semble confirmer le scénario d'une remontée progressive des pressions inflationnistes outre-Atlantique, alors que les économistes attendaient en moyenne une augmentation de l'ordre de 0,5% après la hausse de 0,1% du mois d'avril.

L'indice des conditions d'activité industrielle de la Fed de Philadelphie ('Philly Fed') a par ailleurs grimpé de 8,5 points en séquentiel ce mois-ci à 15,2 points, contre une hausse de seulement 1,3 point à 8 points anticipée par le consensus.

L'indice composite des indicateurs avancés des Etats-Unis a augmenté plus que prévu en mai (de 0,7% à 123,1) d'après le Conference Board, alors que les économistes ne prévoyaient qu'une hausse moyenne de 0,4%.

Ces indicateurs rassurent au sujet de la vigueur de la première économie mondiale, après un premier trimestre plutôt difficile (pour cause de 'facteurs transitoires' selon la FED)... mais le Dollar demeure étrangement faible ce jeudi, malgré des taux longs à 2,35%.

Du côté des valeurs parisiennes, Orange se distingue avec un gain de +1,85%, loin devant Veolia et Vinci (+1,2%) puis Carrefour avec +1,15%.

Atos cède 2,08% malgré son intention de doubler son résultat net part du groupe en 2016 par rapport à 2014.

Enfin, les valeurs exportatrices comme Valeo (-2,15%, lanterne rouge de l'indice phare pour cause de note négative du Crédit Suisse) ou Renault (-1,2%) sont pour leur part pénalisées par la hausse de l'euro.

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