Paris: dopé par Vivendi, WStreet rassuré par Bernanke sur QE

(CercleFinance.com) - La marchine haussière est repartie de plus belle depuis 19H15 à Wall Street: le Dow Jones repasse au-dessus des 14.540Pts (le précédent record du 14 mars avait été inscrit à 14.539Pts, le Nasdaq et le 'S&P' sont au plus haut du jour avec +0,8% respectivement (et le 'S&P' renoue avec les 1.561Pts.

Wall Street a d'abord temporisé avant de juger encourageant le communiqué final de la FED à l'issue de son FOMC (publié vers 19H).
Son contenu apparaît conforme aux anticipations et n'évoque pas de réduction imminente du 'QE-3': c'est tout ce que les investisseurs espéraient.
Le maintien des taux à 0,25% (à zéro en réalité) a été voté à la quasi unanimité moins une voix (10 sur 11).

Les perspectives de croissance du PIB US en 2013 sont abaissées ainsi que les prévisions d'inflation. Le maintien intégral des injections de liquidités est confirmé mais la politique monétaire pourrait devenir plus restrictive si les conditions économiques s'améliorent (mais le processus est pour l'heure très lent).

La conférence de presse de Ben Bernanke démarrait à 19H30 avec tous les indices US au plus haut.

Il sera certainement questionné au sujet d'une réflexion concernant une 'exit strategy': s'il confirmait que le débat existe, cela pourrait être interprétée comme une préparation psychologique à une réduction de la taille du 'QE-3' lorsque les circonstances s'y prêteront... mais Ben Bernanke n'y a pas fait allusion.

Paris s'est offert un véritable festival à la hausse au cours des 3 dernières minutes et en termine pratiquement au plus haut, alors même que Wall Street ne variait pas de 0,05% et que Londres reculait toujours de -0,2%.
A quoi faut-il attribuer cette surperformance de Paris (+1,43% contre +0,68% à Francfort, c'est plus du double !) qui s'est réinstallé au-contact des 3.830Pts.
Il semblerait que le titre Vivendi ait servi de 'booster' avec une soudaine envolée de 15,84E vers 16,5E (soit +4%) en une minute (17H28), ce qui à toutes les apparences d'un délit d'initié (250.000 titres échangés en quelques secondes à 2 minutes de la clôture... s'agit-il d'une 'fuite' ?) puisque l'origine du mouvement serait une 'rumeur' provenant dune 'source anonyme' de vente (split) de l'activité SFR (aucun communiqué émanant de Vivendi ne l'atteste).

Paris avait déjà connu vers 13H00 une soudaine accélération à la hausse (+20Pts en 2 minutes), au moment le plus creux de la séance sans que l'on puisse identifier une 'actualité' pour justifier ce mouvement.

Quelques minutes plus tard, le CAC40 effaçait la totalité du terrain perdu la veille (culmination vers 3.826Pts)... tout cela sur de vagues rumeurs de 'plan B' de l'Eurogroupe en faveur de Chypre, ou d'un accord de refinancement avec la Russie.

En fait rien de tangible mais ce n'est pas très important puisque l'essentiel est que le Dow Jones a pulvérisé d'entrée de jeu un nouveau record historique à 14.545Pts.
Immédiatement, tous les sites d'information financière ont titré sur le nouveau zénith du Dow Jones et les incertitudes politiques (toujours pas de gouvernement en Italie, banques fermées jusqu'à mardi à Chypre) et budgétaires européennes sont passées au second plan.

A 15h30, les stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis sont ressortis en baisse... mais moins que prévu, ce qui occasionne une rechute du baril de 93 vers 92,3E.

A Paris, le CAC40 -outre Vivendi et ses +4,4%- a été soutenu par les valeurs bancaires qui retrouvent des couleurs. Crédit Agricole reprend 2% à 6,7 euros, Société Générale avance de 1,4% et BNP Paribas s'affiche en hausse de 3,15%.
France Télécom qui est en négociation pour céder Dailymotion à Yahoo s'envole de +3%, Bouygues a également accéléré à +2,9%, GDF-Suez prend également +3,5% et Sanofi +2,8% (un titre qui pèse lourd à la hausse !).

Technicolor bondit de 9% à trois euros, dans le sillage d'un relèvement de recommandation à l'achat des analystes de Goldman Sachs.

Capgemini s'adjuge 1,2% à 38,5 euros, à la faveur d'un relèvement de recommandation de Crédit Suisse, qui anticipe la prochaine conversion d'une émission d'Océanes.

Atos recule de 3,6% à 54,8 euros, alors que Siemens a annoncé son intention de céder les 250 millions d'euros d'obligations convertibles Atos obtenues dans le cadre de la vente de sa division SIS à la SSII.

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