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Paris: Draghi trop timoré aux yeux du marché.

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(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris, qui avait ouvert à la baisse après des chiffres trimestriels de l'emploi inquiétants (+0,3% entre le deuxième et le troisième trimestre à 10,4% de la population active au sens du BIT) avant de se repren

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris, qui avait ouvert à la baisse après des chiffres trimestriels de l'emploi inquiétants (+0,3% entre le deuxième et le troisième trimestre à 10,4% de la population active au sens du BIT) avant de se reprendre, se formalise des dernières déclarations de Mario Draghi.

A environ 1h45 de la clôture, le CAC 40 se replie de 1,2% à 4.339 points et repasse ainsi nettement sous la résistance des 4.400 points.

Alors que, sans surprise, la BCE a laissé ses principaux taux directeurs inchangés, son gouverneur n'a en effet pas opté, à tout le moins dans l'immédiat, pour le déploiement d'un programme de rachats d'actifs. L'assouplissement monétaire 'à l'américaine' attendra (un peu) et Mario Draghi semble notamment miser à ce stade sur une baisse pérenne de la monnaie unique.

'Au début de l'an prochain, le conseil des gouverneurs réexaminera le soutien monétaire engagé, l'expansion du bilan et les perspectives de stabilité des prix, les perspectives d'évolution des prix', a-t-il expliqué. Et d'ajouter: 'les équipes de la BCE et les comités concernés de l'Eurosystème ont accéléré les préparatifs techniques en vue de nouvelles mesures, qui pourraient, si besoin, être mises en oeuvre au moment opportun'.

Las ! Si la plupart des observateurs doutaient fortement de nouvelles mesures de l'institution, les investisseurs auraient semble-t-il apprécié une augmentation immédiate du programme d'assouplissement de la BCE à travers des rachats de dettes souveraines dans l'eurozone, considérant la faiblesse globale des indicateurs dans la région. 'L'orthodoxie allemande' et les statuts mêmes de l'institution, deux éléments invoqués ce matin par les équipes de XTB France, pourraient avoir joué un rôle dans la temporisation décidée en haut lieu.

Dans ce contexte, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, publiées à la veille des chiffres mensuels de l'emploi dans la première économie mondiale, le dernier grand rendez-vous macroéconomique de la semaine, sont passées inaperçues. Signalons tout de même que le Département américain du Travail a dénombré 297.000 nouveaux inscrits lors de la semaine close le 29 novembre, après 314.000 sept jours plus tôt et contre un consensus d'environ 285.000.

Sur le front des valeurs, les bancaires accusent logiquement le coup comme en attestent les fortes baisses de BNP Paribas (-1,7% à 50,2 euros), de Société Générale (-2,5% à 38,1 euros) et de Crédit Agricole (-2,3% à 11,1 euros).

A contrario, Orange (+1,8% à 14,4 euros, plus forte progression de l'indice phare) évolue à rebours de la tendance à la faveur d'un relèvement de rcommandation de Credit Suisse de 'sous-performance', avec un objectif de cours lui aussi rehaussé de 11 à 16 euros.

Enfin, Pierre & Vacances grimpe de 5,4% à 24,7 euros après la publication par le groupe de tourisme et d'immobilier d'une perte nette de 23,3 millions d'euros sur son exercice 2013-2014, en amélioration de 43% par rapport au précédent. Surtout, l'annonce de l'ouverture de négociations en vue d'un accord avec un groupe chinois pour accroître les flux touristiques entre l'Empire du Milieu et l'Europe
dopent le titre.

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