Paris: en hausse malgré l'atonie de la zone euro.
(CercleFinance.com) - Le CAC 40 évolue maintenant en hausse malgré la publication de statistiques macroéconomiques pour le moins préoccupantes. Vers 12h45, l'indice phare repasse le seuil des 4.200 points à 4.211 (+0,4%), en dépit de la publica
(CercleFinance.com) - Le CAC 40 évolue maintenant en hausse malgré la publication de statistiques macroéconomiques pour le moins préoccupantes.
Vers 12h45, l'indice phare repasse le seuil des 4.200 points à 4.211 (+0,4%), en dépit de la publication de chiffres de la croissance du deuxième trimestre décevants tant en France que dans la zone euro, données néanmoins anticipées par nombre d'analystes, sans doute porté par la bonne tenue des futures sur les indices américains.
Comme au terme des trois premiers mois de l'année, la France a vu son PIB (produit intérieur brut) stagner au deuxième trimestre. Seules la consommation des ménages (+ 0.5%) et la dépense publique (+0.5%) ont progressé, mais ces hausses ont été compensées par le recul de 0,8% de l'investissement des entreprises.
L'exécutif a en conséquence révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à +0.5% contre 1% auparavant, ce qui rend improbable toute inversion de la courbe du chômage pour les quatre à six prochains trimestres, et le déficit public français dépassera selon lui 4% du PIB cette année. L'objectif de 3% à fin 2015 paraît pour sa part plus que jamais hors d'atteinte.
'C'est un mauvais chiffre', a admis le ministre des Finances Michel Sapin au micro d'Europe 1, lequel a aussi relevé que 'même la croissance allemande est à l'arrêt'.
La première économie de la zone euro a il est vrai vu son PIB reculer de 0,2% sur les trois derniers mois. Un nouvel indicateur décevant en provenance d'outre-Rhin qui inquiète quant à la santé économique de la région dans sa globalité et qui tire cette dernière vers le bas.
L'essoufflement allemand a en effet directement contribué à la nullité de la croissance dans la zone euro au deuxième trimestre, après une augmentation déjà modeste de 0,2% au terme des trois mois précédents.
'Ces résultats interviennent dans un contexte de lent glissement vers la déflation sur le Vieux Continent (...) et la zone euro s'installe de plus en plus dans une période d'arrêt économique total. La crise économique est désormais présente depuis six ans et l'ensemble des prévisions de croissance et d'inflation sont corrigées à la baisse pour cette année et pour 2015', déplorent ainsi les analystes de XTB France, qui soulignent par ailleurs que cette situation se distingue 'de plus en plus' de celles aux Etats-Unis et en Amérique.
Dans ce contexte, la confirmation par Eurostat d'un taux d'inflation annuel de la zone euro à +0,4% le mois dernier, contre +0,5% en juin, est pour ainsi dire passée inaperçue, et les tensions géopolitiques découlant des affrontements en Ukraine et en Iraq sont reléguées au second plan.
Les investisseurs suivront tout de même les chiffres hebdomadaires du chômage aux Etats-Unis, qui viendront peut-être confirmer le redressement du marché de l'emploi américain.
Sur le front des valeurs françaises, les cycliques tiennent le haut du pavé à l'image de Renault (+2,6% à 59,4 euros) et Michelin (+1,8% à 81,3 euros). Le secteur du luxe évolue en revanche à rebours de la tendance.
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