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Paris: fin de semaine en trombe, l'emploi US au zénith.

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(CercleFinance.com) - La déception suscitée par les propos prudents de Mario Draghi a vécu : la Bourse de Paris efface ses pertes d'hier et reste solidement ancrée dans le vert après les chiffres mensuels de l'emploi américain. A environ 1h30

(CercleFinance.com) - La déception suscitée par les propos prudents de Mario Draghi a vécu : la Bourse de Paris efface ses pertes d'hier et reste solidement ancrée dans le vert après les chiffres mensuels de l'emploi américain.

A environ 1h30 de la cloche, le CAC 40 engrange près de 1,9% à 4.405 points, soit un gain hebdomadaire de 0,4%.

Les chiffres mensuels de l'emploi ont littéralement explosé le compteur. 321.000 postes non-agricoles ont ainsi été créés le mois dernier au sein de la première économie mondiale, soit un niveau sans précédent depuis janvier 2012 ! Le chiffre d'octobre a en outre été révisé de 214.000 à 243.000.

Surtout, les économistes tablaient en moyenne sur 'seulement' 225.000 nouveaux emplois, certains à l'image de Natixis pariant même sur un chiffre inférieur à 200.000.

'Les composantes emplois de la confiance des consommateurs ainsi que des indices ISM se sont affaiblies en novembre, suggérant un ralentissement de la reprise du marché du travail', avait argumenté la banque française, dont la thèse était qui plus est accréditée par les résultats de la dernière enquête du cabinet ADP sur l'emploi privé, lequel a fait état de 208.000 nouveaux postes en novembre, contre 233.000 en octobre (chiffre révisé de 230.000) et, là aussi, 225.000 anticipés par les économistes.

Alors que le taux de chômage et le taux de participation au marché du travail sont restés stables à respectivement 5,8% de la population active et 62,8%, le déficit commercial a quant à lui légèrement diminué entre septembre et octobre, passant de 43,6 (chiffre révisé de 43 milliards de dollars) à 43,4 milliards de dollars. Le consensus était cependant plus optimiste, misant sur un recul plus marqué autour de 42 miliards de dollars.

Dernière donnée du jour aux Etats-Unis, également décevante, mais insuffisante pour contrarier la marche en avant des marchés occidentaux : les commandes à l'industrie se sont repliées de 0,7% en octobre après, déjà, une diminution de 0,5% le mois précédent (chiffre révisé de -0,6%) et contre +0,2% attendu.

Concernant les indicateurs européens du jour, la hausse de 2,5% en séquentiel des commandes à l'industrie allemande en octobre constitue un catalyseur d'autant plus solide que le consensus anticipait une augmentation nettement plus modeste de l'ordre de 0,5%.

Un rebond salvateur, mais qui ne saurait cependant ébranler les tenants d'un essoufflement de l'économie de la première économie de l'eurozone et a fortiori remettre en cause le manque de vigueur de cette dernière.
D'autant qu'Eurostat a confirmé en deuxième lecture ses estimations 'flash' concernant la croissance du PIB au troisième trimestre par rapport au précédent, à savoir +0,2% dans la zone euro...

S'agissant des valeurs, Pierre & Vacances (+5,1% à 25,8 euros) continue de s'illustrer, toujours porté par l'annonce d'un partenariat avec un groupe chinois qui lui ouvre de nouveaux horizons, tandis que Club Méditerranée, dont la cotation était suspendue entre 12h19 et 15h20, prend 2,1% à 24,3 euros alors qu'Andrea Bonomi a surenchéri, proposant désormais 24 euros par titre.

Les bancaires, elles, corrigent le tir après leur gros coup de mou d'hier, consécutif à la position jugée 'attentiste' de Mario Draghi sur l'assouplissement quantitatif de la BCE. BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole engrangent en effet respectivement 4,1, 3,1 et 2,9% à 51,9, 39,2 et 11,4 euros.

Enfin, Saint-Gobain (+4,4% à 37,4 euros) est en tête de l'indice phare à la faveur d'une note sectorielle favorable de Morgan Stanley. L'analyste reste à 'pondérer en ligne' sur Saint-Gobain, mais a revu à la hausse son objectif de 36,5 à 37,5 euros.

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