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Paris: finit avril au plus haut, et rien n'arrête ce rallye.

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(CercleFinance.com) - Avec un bon petit coup de pouce à 17H35, le CAC40 prend 5Pts de plus et en termine sur un repli de seulement -0,2% à 4.487, affichant sa seconde meilleure clôture depuis début septembre 2008 et concluant le mois d'avril par

(CercleFinance.com) - Avec un bon petit coup de pouce à 17H35, le CAC40 prend 5Pts de plus et en termine sur un repli de seulement -0,2% à 4.487, affichant sa seconde meilleure clôture depuis début septembre 2008 et concluant le mois d'avril par une hausse de +2,2%, malgré une croissance atone, et surtout des profits d'entreprises qui stagnent et demeurent très inférieurs en moyenne à 2011... quand le CAC40 valait 10% de moins.

Le mois d'avril se termine avec des indices boursiers souvent proche de l'équilibre (Londres, Francfort, E-Stoxx-600 en légère hausse) malgré de bien mauvais chiffres de croissance (nulle au 1er trimestre aux Etats Unis à +0,1% contre +2,6% au T4 2013) et quelques mauvaises surprises au niveau des trimestriels.

L'absence de consolidation des marchés (actions et obligations) tranche singulièrement le caractère très inattendu des 'chiffres du jour', lesquelles ressortent aussi éloignés que possibles des estimations les plus basses en ce qui concerne le PIB US: l'argument du 'fait accompli', du 'moins pire que prévu', du 'ceci compense cela' ne tient pas.

Le CAC40 qui a passé 90% de la séance à osciller entre 4.480 et 4.490Pts, prisonnier d'une véritable camisole algorithmique qui permet de verrouiller une performance très positive en avril.

Et le même genre de scénario de stagnation a l'air de se mettre en place à Wall Street avec un Dow Jones et un 'S&P' qui grappillent +0,12% puis un Nasdaq à -0,1% et un Russel-2000 à -0,35% dans le sillage de Twitter (qui plonge de -11%).

En ce qui concerne les 'stats' américaines, c'est comme s'il ne s'était rien passé ! La croissance au 1er trimestre s'effondre vers +0,1% (au lieu de +1 à +1,2% anticipé) mais les T-Bonds ne réagissent pas (-2Pts de base symboliques à 2,68%, idem pour les Bunds à 1,4800% ou les OAT qui oscillent entre 1,9850% et 2,005%.

A croire que les échanges sont figés par une camisole algorithmique... car la forte reprise du PMI de Chicago (de 55,9 vers 63) n'a pas provoqué davantage de réactions sur le '10 ans' US vers 16H.
Mais le Bund avait à peine plus marqué le coup avec l'annonce d'une inflation de seulement 0,7% en Allemagne le mois dernier au lieu d'une progression attendue de +0,6% (un plancher historique) vers 0,8%.

Pour en revenir au PIB U.S, la tentation est grande d'en imputer la stagnation aux mauvaises conditions météo: c'est un des leitmotiv de la FED qui se réunit en ce moment même et devrait annoncer ce soir une poursuite de la réduction de ses achats à 45Mds$/mois.
Les opérateurs anticipent un rebond d'un moins +2,5% au second trimestre (et s'il n'a pas lieu, ce sera à cause des tornades), une croissance de +2,8% cet été (mais attention à l'effet canicule/sècheresse) et de +3% cet automne (attention aux ouragans !).

La stagnation du PIB américain soulève pas mal de questions: il n'a tout de même pas neigé et gelé sur l'ensemble du territoire américain!
La surprise provient du bon niveau de la consommation qui affiche une hausse de 3% contre 3,3% au T4 2013 (qui est traditionnellement le meilleur mois de l'année), alors que des 'experts' nous expliquaient que les centres commerciaux avaient été désertés pour cause d'intempéries.
En ce qui concerne la chute de -5,5% des investissements (des choix de long terme), difficile de comprendre de quelle façon le 'grand froid' a pu les 'geler'.

Autre surprise du jour, la croissance de l'activité économique dans la région de Chicago a accéléré au mois d'avril, bien plus que prévu, de 55,9 vers 63.
En Allemagne, c'est l'inflation qui est ressortie en-dessous des attentes à +0,7% en rythme annuel: cela reste de l'inflation basse, pas de la déflation.

'Le léger recul constaté à la Bourse de Paris n'est en rien une surprise', souligne Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Banque. 'Après avoir franchi hier le seuil psychologique des 4500 points, une première depuis 2008, l'indice parisien subit des prises de bénéfice', indique-t-il.

'Cependant, tout porte à croire que les acheteurs ont encore la main et il n'est pas exclu que ce seuil soit de nouveau attaqué avec en ligne de mire le niveau des 4520 points', estime le professionnel.

Les investisseurs attendent maintenant avec impatience la décision de la Fed qui devrait poursuivre logiquement sa politique monétaire de retour à l'orthodoxie avec une diminution prévue de 10 milliards de dollars de son programme de rachats d'actifs, toujours selon Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Banque.

Suspendue depuis jeudi soir au cours de 27 euros, la cotation de l'action Alstom a repris ce matin, après que le conseil d'administration du groupe ait accepté l'offre présentée par GE sur ses divisions d'énergie. Le titre gagne près de 9,35% à 29,52E avec près de 24 millions de titres échangés (soit 0,7MdsE sur les 4,3MdsE négociés sur le CAC ce mercredi).

BNP Paribas lâche 3,2% (sur des crainte d'amende au-delà du milliard de $ aux Etats Unis), malgré un résultat net part du groupe de 1,7 milliard d'euros, une performance que la banque juge 'solide' au vu d'une conjoncture européenne 'encore peu porteuse'.
AXA a cédé 1,95%, Lafarge reperd -2% (mais ne devrait pas baisser beaucoup plus, OPA d'Holcim oblige) et Technip lâchait -1,3%.

Air France-KLM perdait 7%, suite à l'annonce d'un résultat d'exploitation en perte de 445 millions d'euros pour le premier trimestre de son exercice 2014, en amélioration de 87 millions d'euros.

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