Paris: forte baisse, la résistance des 4.300 points franchie

(CercleFinance.com) - Coup de semonce à la Bourse de Paris, qui creuse ses pertes sur fond d'inquiétudes en Grèce, concernant le marché du pétrole et à un degré moindre propos de la BCE. A environ une heure de la cloche, le CAC 40 dévisse de

(CercleFinance.com) - Coup de semonce à la Bourse de Paris, qui creuse ses pertes sur fond d'inquiétudes en Grèce, concernant le marché du pétrole et à un degré moindre propos de la BCE.

A environ une heure de la cloche, le CAC 40 dévisse de 2,4% à 4.269 points, explosant ainsi la zone des 4.300 points, qui faisait pourtant office de 'support majeur' selon Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Le net repli de l'indice phare émane de son point de vue d'inquiétudes s'agissant de la deuxième opération de TLTRO de la BCE. Prévu le 11 décembre prochain, et alors que la première a déçu les marchés, elle pourrait ne pas suffire 'pour convaincre la BCE de la nécessité de lancer un quantitative easing souverain début 2015'.

Une analyse qui tend à être accréditée par la prudence de Mario Draghi, qui au terme de la dernière réunion du comité de politique monétaire de l'institution qu'il gouverne a semblé attentiste - d'aucuns diraient franchement hésitant - sur ce sujet qui suscite bien des spéculations depuis plusieurs semaines.

Autre motif d'inquiétude qu'avance Saxo Banque: la décision récente de l'Opep de ne pas réduire sa production de barils, qui 'assure l'offre sur le marché alors qu'en parallèle la demande d'or noir ne cesse de diminuer dans un contexte économique mondial morose'. En termes chiffrés, certains redoutent même un baril à seulement 43 dollars au deuxième trimestre 2015...

Last but not least: les autorités grecques ont déconcerté avec l'annonce hier d'un vote anticipé pour l'élection présidentielle. Une décision toujours mal perçue par les investisseurs et qui en l'occurrence fait craindre une remise en cause des réformes économiques drastiques - et logiquement fort mal accueillies par la population - mises en oeuvre ces dernières années pour sortir le pays de la panade.

Alors, le marché surréagit-il ? Assiste-t-on à un regain de volatilité ? A une correction majeure et brutale après un rally haussier proche de l'irrationnalité étant donné la faiblesse objective des derniers indicateurs dans l'eurozone ? Tous ces éléments expliquent en tous les cas le recul des marchés actions européens dans leur ensemble. A Paris comme ailleurs, les valeurs pétrolières et parapétrolières sont à la peine à l'image de Total (-1,9% à 43,5 euros) et de Vallourec (-5,3% à 23,5 euros).

Lanterne rouge du SBF 120, Air France KLM (-6,4% à 8,1 euros) pâtit pour sa part de prises de bénéfices et paie peut-être encore les mauvais chiffres de son trafic passagers en novembre (+0,4% seulement, alors que dans le même temps celui de Ryanair a bondi de 22%).

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