Paris: gains en retrait après le Conference Board.

(CercleFinance.com) - Incongrue aux yeux de nombre d'observateurs et d'analystes, la dynamique haussière n'en persiste pas moins à la Bourse de Paris, soutenue aujourd'hui par de bonnes nouvelles sur le front macroéconomique, ce des deux côtés de l'Atlantique. En sus d'une prolongation de 'l'effet BCE'.

A environ 1h30 de la cloche, le CAC 40 a cependant réduit ses gains et ne gagne plus que 0,2% à 4.378 points après avoir franchi un temps la résistance des 4.400 points.

Economiste chez Saxo Banque, Christopher Dembik impute sa bonne tenue actuelle au soutien prolongé des banques centrales, entre les propos 'offensifs' et accommodants du gouverneur de la BCE Mario Draghi vendredi dernier à Francfort, le programme de rachats d'actifs initié un peu plus tôt par la Banque du Japon et le récent coup de pouce chinois pour stimuler la croissance dans l'Empire du Milieu, à savoir la baisse du taux directeur de la banque centrale de vingt-cinq points de base (à 2,75%) et la diminution de quarante points de base de son taux sur les prêts à un an de 6 à 5,6%.

Ces derniers signaux ont selon M. Dembik 'toutes les chances d'entretenir l'exubérance irrationnelle sur les marchés financiers à court et à moyen terme'.

Une exubérance qui plus est entretenue par la hausse de 0,1% du PIB de l'Allemagne sur le trimestre écoulé. Ainsi la première économie de l'eurozone a-t-elle échappé de justesse à la récession, essentiellement grâce à la hausse de 0,7% de la consommation des ménages.

La principale donnée macroéconomique du jour provenait cependant des Etats-Unis, avec la publication d'une révision à la hausse inattendue du PIB au troisième trimestre. Celui-ci est en effet ressorti à 3,9% en deuxième estimation, soit 0,4 point de plus qu'en 'estimation flash', alors que les économistes tablaient au contraire sur un recul autour de 3,2%.

Publié à 16h00, l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board s'est en revanche élevé à 88,7 points au titre du mois en cours, très en dessous des 96 points attendus en moyenne par les économistes et après 94,1 points en octobre (chiffre révisé de 94,5 points, un niveau record depuis 2007).

S'agissant des valeurs, les bancaires continuent de tirer leur épingle du jeu - 'l'effet Draghi', toujours lui -, Crédit Agricole (+2,3% à 11,1 euros) Société Générale (+2,1% à 39,6 euros) et BNP Paribas (+1,8% à 51,1 euros) figurant toutes trois dans le top 5 des plus fortes hausses du CAC 40.

Zodiac Aerospace grimpe pour sa part de 3,9% à 25,2 euros à la faveur de comptes annuels solides et de prévisions rassurantes pour l'exercice 2014/2015.

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.