Paris: il n'y a plus qu'un seul sens, plus que des acheteurs

(CercleFinance.com) - Le CAC40, tracté vers les sommets par un algorithme -façon funiculaire- à bénéficié en sus d'un 'coup d'algo final' de +0,15% pour exploser à +1,4% et inscrire un nouveau record depuis mi-janvier 2008.
Le CAC40 'global return' établit un nouveau record historique absolu à 12.030Pts (il n'affiche plus que 1% de retard sur le DAX30 sur une période de 28 ans).

Le contrat avril du CAC40 vient de franchir les 5.200 (à 5.209) alors que Wall Street évoluait dans le rouge: la mécanique des 'flux' emporte tout sur son passage, et en particulier tout ce qui constitue un frein à l'appréciation irréversible des actifs, que plus rien ne relie à l'économie réelle.
Le CAC40 -dopé par le secteur auto et 'utilities'- distance largement ses principaux poursuivants en zone Euro: Milan et Francfort gagnent 1%, Madrid +0,68% et l'euro-Stoxx50 gagne +1,05% (l'Euro-Stoxx600 établit un nouveau record absolu à 409Pts).

La logique des flux est décuplée par l'effet Dollar qui génère des transferts massifs en faveur des actifs libellés en Euro.
Le Dollar se renforce de près de 1,2% ce jeudi et repasse au-dessus des 1,07/E (à 1,0660)... et cette hausse se répercute mécaniquement sur le CAC40.

'Clairement, si les prochaines statistiques de l'emploi se redressent et si l'activité économique rebondit en avril/mai, une hausse des taux directeurs en juin prochain reste d'actualité', analyse-t-on chez Aurel BGC.
'Cependant, les minutes publiées hier ne révèlent pas de consensus clair en ce qui concerne le timing, mais sans pour autant étouffer l'espoir des investisseurs', nuancent de leur côté les équipes de RTFX.

A Wall Street, après une entame de séance décevante -mais qui n'a nullement déréglé l'implacable mécanique haussière en Europe-, les indices US repassent dans le vert à la mi-séance, avec +0,15% sur le S&P500 et le Nasdaq.

Au chapitre des indicateurs macroéconomiques, la production industrielle a rebondi de 0,2% au mois de février en Allemagne, conformément aux attentes des économistes.
La balance commerciale du pays a dans le même temps affiché un excédent commercial de 19,7 milliards d'euros, contre 19,6 milliards d'euros en janvier (chiffre révisé de 19,7 milliards).

Outre-Atlantique, le Département américain du Travail a dénombré 281.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage (+14.000) lors de la semaine close le 4 avril, contre 285.000 attendus par le consensus.

Les stocks des grossistes ont, eux, augmenté de 0,3% en février, après +0,4% le mois précédent et contre +0,2% anticipé par les experts.

Vu l'euphorie des places européennes, les 'chiffres du jour' n'ont en rien participé à l'ascension linéaire des indices boursiers: il n'y a plus qu'un sens, plus que des acheteurs, c'est le plus puissant consensus haussier (89% des opérateurs sont à renforcer ou conserver) jamais observé depuis 50 ans.

Du côté des valeurs, la hache de guerre est enterrée chez Vivendi, dont le titre engrange 0,95% après que le groupe a trouvé un consensus avec certains de ses actionnaires minoritaires qui réclamaient une meilleure rémunération, à commencer par P. Schoenfeld Asset Management (PSAM).

Leader de l'indice phare, Lafarge progresse pour sa part de 5,75% après avoir annoncé l'accession du franco-américain Eric Olsen, actuel directeur général adjoint en charges des opérations chez Lafarge, au poste de directeur général du futur ensemble Lafarge/Holcim.
Le compartiment automobile reste recherché avec +2,6% sur Renault, +2,7% sur Peugeot et +2,45% sur Valeo... enfin, Veolia grimpe de +2,85%.

La hausse des cours de l'or noir profite enfin à Total (+2%), Maurel & Prom (+2,6%, +12,5% en une semaine) et CGG (+3,3%).

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