Paris: l'humeur des gérants s'assombrit, W-Street résiste.

(CercleFinance.com) - Cela bataille dur à Wall Street pour préserver les 16.800 sur le 'Dow' et les 1.945Pts car ce sont des seuils de rupture bien identifiés par les gérants indiciels.
Le repli initial des indices US atteignait -1% vers 15H35, il s'était ensuite réduit à -0,35% en moyenne vers 16H45... mais les pertes se creusaient de nouveau vers 17H30 avec -0,75% en moyenne et les écarts se creusent à -0,85% à la mi-séance avec un Dow Jones à 16.845 et un S&P500 à 1.950... le Dow Transport chute de -1,25%.

Paris a subi une nouvel épisode correctif (-1,8%) et la séquence ressemble de plus en plus à celle observée de mi-juin à début août.

Affecté par une succession de mauvaises 'stats' en Europe, le CAC40 s'est replié sous le support des 4.215Pts du 14 mars dernier, dans des volumes relativement étoffés de 4,05MdsE.

Les autres bourses européennes affichent des replis comparables avec -2% à Madrid et -1,75% à Milan, -1,85% à Zurich et l'Euro-Stoxx50 lâche -1,8% (bien à l'image du CAC40).

Cette fois-ci, les 'mauvaises nouvelles' sont vraiment prises comme de 'mauvaises nouvelles' dans la mesure où la BCE semble rendue au bout de sa capacité à feinter les marchés avec ses promesses de 'bazooka' et de 'whatever it takes' (d'autant qu'au Japon, les preuves s'accumulent de l'inefficacité des 'quantitative easing' à répétition).

Paradoxalement, alors que les commentateurs invoquent le mauvais chiffre de la production industrielle allemande (-4% au mois d'août), c'est le DAX (-1,35%) qui résiste le mieux aux pressions baissières.

'La tendance de fond à la baisse reprend sur l'indice phare. Le rebond technique de lundi, lié aux bons chiffres du chômage et de l'emploi aux Etats-Unis, était éphémère et aucun niveau de résistance suffisamment important n'a été franchi pour assurer la pérennité de la hausse', commente Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Les indicateurs macroéconomiques décevants voire franchement inquiétants se succèdent dans la zone euro et en Allemagne, première économie de la région: le FMI anticipe +1,4% en 2014 (-0,5%) et +1,5% en 2015 (-0,2%).

Les signes d'essoufflement se généralisent et le FMI en tient compte dans ses dernières prévisions avec une croissance abaissée à +0,8% en zone Euro en 2014 (soit -0,3%) et +1,3% en 2015 (-0,2%), puis +0,4% en France en 2014 (-0,4%) et un modeste +1% en 2015 (-0,5%).

Le conflit en Ukraine -tout autant que le ralentissement de l'activité en Chine et dans l'UE- affecterait également l'économie Outre-Rhin... et les Etats Unis qui sont loin du théâtre des opérations bénéficient de leur statut de zone refuge.

Le FMI revoit à la hausse le PIB US de +0,5% en 2014 (de +1,7% à +2,2%), la prévision est inchangée pour 2015 à +3,1%.

Le Dollar poursuit néanmoins sa consolidation à 1,2630/E et cela affecte la plupart des valeurs '$' comme Airbus Group (-2,2%), Saint Gobain (-2,8%), Cap Gemini (-3,35%) ou Alcatel-Lucent (-3,75%).

Sanofi (-2%) a de son côté annoncé ce matin avoir reçu “des allégations anonymes concernant des actes répréhensibles liés à des paiements inappropriés en faveur de professionnels de santé dans le cadre de la vente de produits pharmaceutiques, qui pourraient s'être produits entre 2007 et 2012 dans certaines régions du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Est'.

Au sein du CAC40, le titre Renault finit seul en territoire positif avec +0,35%, au sein du SBF-120, on dénombre tout au plus 8 valeurs dans le vert tandis qu'Air-France/KLM replonge de -4,6% (démission des directeur des 'longs courriers' et 'développement durable'), Sopra de -4,65% et Bolloré de -7%.

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