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Paris: la BCE euphorise, le CAC frise les 4.500 points.

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(CercleFinance.com) - En retrait ce matin, le CAC 40 est irrésistible depuis les annonces de la BCE pour soutenir l'économie de la zone euro. Peu après 16h00, l'indice phare bondit en effet de 1,7% à 4.497 points. La séance est particulièrement

(CercleFinance.com) - En retrait ce matin, le CAC 40 est irrésistible depuis les annonces de la BCE pour soutenir l'économie de la zone euro.

Peu après 16h00, l'indice phare bondit en effet de 1,7% à 4.497 points.

La séance est particulièrement dense sur le front macroéconomique avec le rebond très supérieur aux prévisions de 4,6% des commandes à l'industrie allemand en juillet, une batterie de statistiques en provenance des Etats-Unis et surtout la réunion de la BCE.

Attendue au tournant au regard des déceptions nées des derniers indicateurs en zone euro et en Allemagne et du risque grandissant de déflation, l'institution a surpris en choisissant d'abaisser ses taux directeurs pour la deuxième fois en l'espace de trois mois. Le taux de facilité dépôt a ainsi été baissé de 0,1 point à -0,2%, tandis que le taux de refinancement est passé de 0,15 à 0,05% et celui de la facilité de prêt marginal de 0,4 à 0,3%.

Cette réduction des taux - qui a fait suite à la décision de la Banque d'Angleterre (BoE) de poursuivre son programme de rachats d'actifs à 375 milliards de livres et de son taux de référence à 0,5% - a précédé l'annonce du lancement le mois prochain d'un programme de rachats d'actifs, plus prosaïquement d'un 'quantitative easing' à l'européenne.

Concrètement, la BCE rachètera d'une part des ABS, titres adossés à des créances sur le secteur privé non financier de la zone euro, et d'autre part des obligations sécurisées en euros émises par des institutions financières monétaires de la zone.

'Ces décisions renforceront encore le fonctionnement des mécanismes de transmission de la politique monétaire et soutiendront l'approvisionnement en crédit de l'économie au sens large', a commenté le président de la BCE.

'A défaut de faire repartir le crédit tout de suite, les banques vont se refinancer à coût quasi nul et tous les opérateurs vont être noyés sous la liquidité : une bonne occasion pour les marchés actions de rebondir, et les taux obligataires de baisser encore alors que tous étaient empêtrés avec les mauvais chiffres économiques et un front géopolitique toujours inquiétant', décryptent pour leur part les analystes de ComCorp.

Les propos de Mario Draghi éludent à la fois les incertitudes géopolitiques concernant la signature d'un plan de paix en Ukraine, des créations d'emplois dans le privé inférieures aux attentes aux Etats-Unis le mois dernier (204.000 contre 220.000) et la hausse légèrement supérieure aux prévisions des économistes à 302.000 du nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage (le consensus tablait sur environ 300.000, après 298.000 au terme de la semaine close le 23 août).

L'indice ISM des services est de son côté ressorti en hausse à 59,6 le mois dernier, après 58,7 en juillet et contre un consensus qui le donnait en repli à 57,8.

Enfin, s'agissant des valeurs, les bancaires profitent sans surprise de la décision de la BCE. Société Générale (+4,6% à 41,2 euros), BNP Paribas (+3,4% à 54,6 euros) et Crédit Agricole (+3,1% à 11,8 euros) trustent en effet les trois premières places du principal indice parisien.

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