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Paris: la tendance moyen terme se dégrade sur taux & actions

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(CercleFinance.com) - Les 'bonnes nouvelles' n'en sont pas de bonnes pour les marchés: la BCE affirme que la conjoncture s'améliore, que le risque de déflation s'éloigne... et constate que les marchés redeviennent plus volatiles. Une prédiction

(CercleFinance.com) - Les 'bonnes nouvelles' n'en sont pas de bonnes pour les marchés: la BCE affirme que la conjoncture s'améliore, que le risque de déflation s'éloigne... et constate que les marchés redeviennent plus volatiles.
Une prédiction auto-réalisatrice si l'on en juge par la séquence portes de saloon de jeudi (avec plus de 5% de variations en tous sens) qui a manifestement déstabilisé beaucoup d'opérateurs.
Ce sont les spécialistes des marchés de taux qui ont subi la plus grosse secousse avec des écarts sans précédent de +65Pts de base en 72H (du jamais vu depuis août 2010).

Le CAC40 a reperdu 380Pts (-7,5%) sur ses sommets mais de miracle ce vendredi: la MM100 qui gravite vers 4.940 a été enfoncée.

Pas la moindre trace de ces supposés gérants 'en retard' ou sous-investis guettant le moindre repli des actions pour se renforcer: personne ne prend d'initiatives à l'achat tandis que la tension des taux alimente un petit courant vendeur.
Lorsque le CAC40 s'était replié vers 4.975 mi-mai, c'était la dernière chance d'acheter avant l'envol estival vers 5.500... mais sous 5.000 cette fois, il n'y a plus personne.

Le CAC 40 rechute de 1,33% à 4.920 points et confirme l'enfoncement du seuil de rupture 'critique' des 4.945 points (perte hebdo de -1,75%).
L'Euro-Stoxx50 lâche 1,30% à 3.510 tandis que la Bourse de New York fléchit de nouveau à mi-séance, avec des indices US en baisse de -0,2% (le Nasdaq s'accroche aux 5.060Pts de la veille).

Une des conséquences de la poursuite du psychodrame grec, c'est la chute de -5% de la bourse d'Athènes et une forme de contagion qui s'étend aux banques européennes, d'où la chute du compartiment bancaire à Paris (-1,7% en moyenne).

Face aux demandes jugées trop contraignantes de ses créanciers, le gouvernement grec a finalement décidé de reporter à la fin du mois le remboursement au FMI qui était prévu aujourd'hui.

'Une nouvelle fois, le feuilleton grec donne l'impression d'être sans fin', déplorent les analystes de Barclays Bourse.

'Pour autant, nous considérons toujours qu'une solution partielle finira par être trouvée pour éviter un retour de la crise de confiance en zone euro, à un moment où l'économie européenne se porte mieux', ajoute le gestionnaire parisien.

Du coté des statistiques, le déficit commercial de la France se réduit nettement, passant de -4,4 milliards en mars (chiffre révisé de -4,6 milliards en estimation initiale) à -3,0 milliards d'euros en avril, d'après l'administration des douanes.

Il ressort du dernier rapport du Département du Travail que l'économie américaine a créé davantage d'emplois que prévu en mai, ce qui renforce également le scénario d'un prochain relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.

Selon le Département du Travail, 280.000 postes ont été créés le mois dernier, contre une moyenne de 251.000 sur l'année écoulée. A titre de comparaison, le consensus visait autour de 225.000 postes. Le taux de chômage a en revanche augmenté, passant de 5,4% à 5,5% le mois dernier.

Sur le compartiment obligataire, les rendements se retendent cet après-midi, celui du T-Bond à 10 ans US regrimpe vers 2,37%. Le taux de l'OAT française à 10 ans s'établit à 1,18%, celui du Bund à 0,845% (soit +45 à 50Pts sur la semaine écoulée).
Une soudaine rechute de l'Euro entre 1,1250 et 1,1050/$ s'est produite au moment de la diffusion des chiffres de l'emploi US.

Du côté des valeurs, Sanofi et Safran reculent de -2,2%, Essilor et L'Oreal de -2%.
Seuls Eramet (+1,25%) et Montupet (+1,45%) parviennent à gagner plus de 1% sur le SBF120.

Bryan Garnier réitère sa recommandation 'achat' et l'objectif de 21 euros sur Albioma, alors qu'Apax a annoncé la distribution à ses investisseurs de plus de 95% de ses intérêts directs et indirects dans le producteur d'électricité indépendant.

UBS relève sa recommandation sur Schneider Electric (-0,3%) de 'vente' à 'neutre' et son objectif de cours de 60 à 65 euros (le titre en termine à 67E), estimant que le rapport rendement-risque s'est amélioré après une sous-performance du titre.

Wendel a annoncé cet après-midi un actif net réévalué de 7,3 milliards d'euros au 28 mai, soit 152,4 euros par action, en hausse de 23,7% depuis le début de l'année 2015. La décote sur l'ANR s'élève à 27% au 28 mai 2015. Le chiffre d'affaires consolidé ressort à 1.559,1 millions d'euros, en hausse de +20,6% (dont +3,9% organique).

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