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Paris: le cessez-le-feu en Ukraine revigore avant la BCE.

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(CercleFinance.com) - Nette hausse du CAC 40 après l'annonce par Kiev ce matin d'un cessez-le-feu illimité dans le temps entre la Russie et l'Ukraine. Inattendue, à plus forte raison après la détection ces derniers jours de blindés russes sur

(CercleFinance.com) - Nette hausse du CAC 40 après l'annonce par Kiev ce matin d'un cessez-le-feu illimité dans le temps entre la Russie et l'Ukraine.

Inattendue, à plus forte raison après la détection ces derniers jours de blindés russes sur le territoire ukrainien en soutien des séparatistes pro-russes, l'échec de la rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko le 26 août et les déclarations peu amènes du président russe à la suite de celui-ci, cette nouvelle fait bondir l'indice phare, qui 'explose' littéralement le seuil des 4.400 points avec un gain de 1% à 4.422 points peu après 16h00.

'Les investisseurs étaient persuadés que Vladimir Poutine irait jusqu'au bout de sa tentative expansionniste en Ukraine sans que les Occidentaux puissent réellement s'y opposer', rapporte un gérant parisien.

Cette annonce éclipse également les spéculations concernant de nouvelles dispositions de la BCE à l'issue de sa réunion demain pour soutenir l'économie de la zone euro et éloigner le risque de déflation, perspective jugée plausible par les investisseurs au regard des déceptions nées des derniers indicateurs macroéconomiques à la fois dans la région, en Allemagne et en France.

'Il serait erroné de croire que le discours plus accommodant prononcé par Mario Draghi à Jackson Hole soit le signal d'une action imminente', estime cependant Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, pour qui 'la BCE va se laisser le temps nécessaire d'étudier l'impact des annonces de juin dernier avant d'envisager d'étoffer son programme de soutien à l'économie'.

Son point de vue rejoint celui du ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble, qui il y a quelques jours avait mis en garde contre une surinterprétation dudit discours.

Toujours au chapitre macroéconomique, en attendant la publication ce soir du Livre Beige de la Fed, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans l'eurozone le mois dernier est ressorti à 52,5, en net repli par rapport au plus haut de trois mois atteint en juillet (53,8). Le volume des ventes du commerce de détail dans la région en juillet a, lui, diminué de 0,4%.

Outre-Atlantique, les commandes à l'industrie, soutenues par les commandes Boeing au Salon de Farnborough, ont pour leur part bondi de 10,5% en juillet, conformément aux attentes, après une hausse de 1,5% le mois précédent (chiffre révisé de 1,1%).

Sur le front des valeurs, les poids lourds de la cote exposés à la Russie ont le vent dans le dos à l'image de Renault, leader du CAC 40 avec un gain de 3,5% environ à 60,9 euros et de Société Générale (+2,9% à 39,5 euros).

Pénalisés par la dépréciation importante de la plupart des devises et marqués par une forte diminution du bénéfice net, les résultats semestriels de bioMerieux (-2,7% à 76,8 euros), deuxième plus forte baisse du SBF 120, sont à l'inverse fraîchement accueillis par les opérateurs.

Enfin, concernant le secteur du luxe, la paix scellée entre LVMH et Hermès après quatre années de brouille, laquelle se traduit par une forte baisse de la participation du premier dans le second (le groupe de Bernard Arnault ne détiendra plus que 8,5% environ du capital d'Hermès via la holding familiale Groupe Arnault, contre 23,2% actuellement), fait logiquement réagir.

LVMH (+3,1% à 137,2 euros) surperforme en effet le marché, tandis qu'Hermès (-4,9% à 250 euros) est lanterne rouge du SBF 120.

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