Paris: le minimum d'initiatives avant un pont de 4 jours.

(CercleFinance.com) - Le CAC40 en termine dans le haut de la fourchette des 2 dernières heures de cotations, en hausse de 0,24% à 5.074Pts... mais dans des volumes dérisoires de 2,7MdsE.
Tout a été fait pour dissuader les opérateurs de prendre la moindre initiative en cette veille de weekend Pasqual (le plus long de l'année à Paris avec 2 séances fériés -vendredi et lundi- contre 3 jours de pont incluant ce vendredi aux Etats Unis).

Le CAC40 s'est retrouvé littéralement enfermé au sein du corridor 5.060/5.075Pts entre 9H30 et 17H35, soit 8 heures de stagnation quasi complète qui signent la mise en place d'une 'camisole algorithmique'.

Elle reflète l'impératif de ne laisser aucun mouvement de cours s'enclencher durant toute la séance, afin d'éviter une refonte de la stratégie et des positions avant la longue pause boursière de 4 jours évoquée en préambule.

Le CAC40 qui bénéficie timidement d'un rebond des indices US -qui effacent laborieusement les 0,4% perdus la veille- finit semaine sur un gain de +0,75% mais ce midi, c'était à peine +0,5%.
L'Euro-Stoxx50 affiche un score quasi nul (+0,01% à 3.715, soit +1% hebdo), sa hausse est freinée par les -0,2% du DAX30 et les -0,1% de Milan.

'Les investisseurs continuent toujours à investir pour le moyen terme sur les actions européennes, en anticipant d'ores et déjà des améliorations des résultats pour le premier semestre et l'année 2015', commentaient ce matin les équipes de Barclays Bourse.

S&P a de son côté décidé de revoir à la hausse ses prévisions économiques pour la zone euro. L'agence de notation anticipe à présent une croissance de 1,5% en 2015 puis de 1,7 % en 2016.

'La baisse des prix du pétrole, celle de l'euro, ainsi que le lancement d'un grand programme d'assouplissement quantitatif (QE) par la BCE donnent un nouveau souffle à la consommation et à la croissance', avance-t-elle.

Pour clore le chapitre macroéconomique, les opérateurs ont pris connaissance d'une série de 'bonnes stats' avec une amélioration surprise des chiffres hebdomadaires du chômage américain (-20.000 à 368.000) puis d'une nette embellie de la balance commerciale en février avec une réduction de -17% du déficit à 35,4Mds$ (grâce surtout à une contraction de -4,4% des 'imports' et de la facture pétrolière).
Les commandes à l'industrie sont ressorties en hausse de +0,2%, là encore une bonne surprise qui met fin à 6 mois de déclin consécutifs.

A mi-séance, le rebond de Wall Street se fait de plus en plus poussif puisque le Dow Jones et le 'S&P' grappillent au mieux +0,3% (contre -0,45% la veille) et le Nasdaq se contente de +0,1% (les marchés US seront clos demain).

Concernant les valeurs, CGG (+4,5%) signe la plus forte hausse du SBF 120 à la faveur d'un relèvement de recommandation de Société Générale de 'conserver' à 'achat'. A l'autre bout du palmarès, Edenred abandonne 3,3% sous le coup d'une réduction de l'objectif de cours d'UBS.

Au sein du CAC40; Alcatel-Lucent termine leader avec +2,2%, devant un trio à +1,5% forme de Bouygues, Renault, Essilor.

Sur le CAC 40, Airbus Group (-0,25%), qui a annoncé ce matin deux commandes d'Air Algérie et de la compagnie japonaise ANA, pâti pour sa part de la hausse de l'euro, qui grimpe de +1% à 1,0885 dollar (malgré les bons chiffres US... mais le rapport sur l'emploi attendu demain aux USA affecte les stratégies des cambistes).

Lanterne rouge de l'indice phare, Kering décroche de -3% mais c'est Total avec -1,1% qui pèse le plus lourdement sur la tendance.
Le titre Vivendi cède, lui, environ 1,15% alors que le groupe Bolloré a annoncé jeudi avoir porté sa participation au capital de 10,2% à 12% (achat de 24,3 millions de titres).

Signalons enfin le bond de +8,5% de Belvédère et de +14,2% de Solutions 30, qui a obtenu un 'méga contrat' de 90 millions d'euros sur cinq ans auprès d'un spécialiste des infrastructures européens.

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