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Paris: le trimestre doit s'achever en beauté, objectif +20%.

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(CercleFinance.com) - Les opérateurs n'anticipaient guère plus de 0,25% à 0,33% de hausse ce lundi, faute d'avancées décisives dans le dossier grec durant le weekend et de suspension des opération militaires au Yémen. Mais un peu à la surpris

(CercleFinance.com) - Les opérateurs n'anticipaient guère plus de 0,25% à 0,33% de hausse ce lundi, faute d'avancées décisives dans le dossier grec durant le weekend et de suspension des opération militaires au Yémen.

Mais un peu à la surprise générale, le CAC40 n'a pas tardé à grimper de 1%, puis de 1,25% avant de se stabiliser au sein d'un étroit corridor 5.075/5.095Pts durant près de 8 heures de cotations (belle démonstration de 'camisole algorithmique' qui consiste à afficher un score prédéterminé puis à figer les cours jusqu'à la séance suivante).

L'accélération haussière des 45 premières minutes, c'est caractéristique d'une vague d'habillages de bilan de fin de trimestre, avec un seul mot d'ordre: doper la performance des portefeuilles avec le ramassage prioritaire des vedettes des 3 derniers mois écoulés (le titres qui ont gagné 25% et plus). A Francfort, les 'algos' ont payé jusqu'à la dernière minute (+1,83% au final... bluffant !): objectif ramener le DAX30 au contact du zénith historique des 12.200Pts (il ne manque plus que 1%).

Accessoirement, le CAC40 qui grimpe de +1% à 5.083,5Pts (à tout juste 1,2% de la résistance des 5.142Pts de mai 2008) était prétendument soutenu par le recul de -0,5% de l'Euro vers 1,0830$, de même que l'Euro-Stoxx50 (+1,35%)... mais à Wall Street -où la hausse du Dollar constitue symétriquement un sérieux handicap-, le Dow Jones gagnait +1,5% d'entrée de jeu (à mi-séance, il augmente ses gains à +1,62% et refranchit les 18.000Pts), et le S&P500 affiche +1,2% à 2.085Pts.

Tous les prétextes sont bons pour justifier la hausse des indices, y compris par le 'tout et son contraire'.

Certains évoquent la rumeur d'un 'quantitative easing' imminent en Chine: ce serait la preuve que ce pays affronte un ralentissement économique bien plus profond que ce que traduisent les statistiques officielles (la chute des matières premières en apporte une confirmation indirecte).
Mais là encore, ce qui devrait alerter les marchés constitue au contraire une raison supplémentaire d'acheter 'du risque' (Shanghai et Hong Kong ont choisi leur camp ce matin avec une envolée de +2%).

Pour illustrer la stratégie du 'benchmark' à Paris (et l'achat des titres les plus performants depuis le 1er janvier), il suffit de constater que les leaders du SBF120 et du CAC40 sont Montupet (+5,25%) et Faurecia (+3,5%) puis Peugeot (+3,6%), Valeo (+3,25%) et enfin Renault (+2,85%): carton plein pour le secteur auto.

'La dynamique haussière est toujours très présente et les volumes ne faiblissent pas', notent les analystes de Barclays Bourse. Et de poursuivre : 'l'ancienne résistance des 5.000 points semble devenir un support.'

'Un sentiment positif semble provenir de l'Est, car si nous n'avons pas reçu de données positives de l'économie chinoise ce week-end, le Président Xi Jinping a annoncé quelques plans d'infrastructures ambitieux', avance pour sa part Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct, selon lequel 'cela semble améliorer la confiance dans l'idée que le retour de la croissance économique vers des niveaux plus normaux est sous contrôle'.

S'agissant des données macroéconomiques du jour, l'inflation retrouve un 'momentum' positif en Allemagne avec une hausse de +0,3% février.
Aux USA, les revenus des ménages américains ont crû de 0,4% le mois dernier, soit 0,1 point de plus qu'attendu, tandis que leurs dépenses ont augmenté de 0,2%, contre +0,1% anticipé (cela reste toutefois modeste).

Les promesses de ventes de logements ont de leur côté grimpé de façon inespérée, de +3,1% entre janvier et février, contre +0,4% prévu par les économistes, après une progression déjà significative de 1,7% entre décembre 2014 et janvier 2015.

Du côté des valeurs, Genfit (+15,8% à 32,78E) se redresse nettement (d'un tiers environ) après son plongeon de 44% de vendredi.
Interrogé par CNBC, son président du directoire Jean-François Mouney a en effet indiqué envisager plusieurs options parmi lesquelles une vente de la société.

Lafarge cède à l'inverse 1,95% alors qu'Eurocement Holding, un russe qui s'affirme comme le deuxième actionnaire d'Holcim avec 10,8% du capital, pourrait voter contre la fusion du groupe suisse avec son homologue français (l'actionnaire russe conteste la parité 10/9), relate un article de Bloomberg paru en fin de semaine dernière.

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