BFM Patrimoine
Placements

Paris: léger sursaut après l'emploi américain.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Lourdement pénalisée par une batterie de publications semestrielles décevantes, la Bourse de Paris remonte à l'approche de la clôture. Cette séance est pour le moins chaotique, à l'image de la tendance observée ces derni

(CercleFinance.com) - Lourdement pénalisée par une batterie de publications semestrielles décevantes, la Bourse de Paris remonte à l'approche de la clôture. Cette séance est pour le moins chaotique, à l'image de la tendance observée ces dernières semaines.

Peu après 16h00, l'indice CAC 40, qui avait perdu jusqu'à 1,3%, ne cède plus que 0,5% à 4.224 points, après être descendu sous la barre des 4.200 points.

La reprise se poursuit dans le secteur manufacturier de la zone euro en juillet, comme en témoigne l'indice PMI de Markit pour le mois de juillet, stable en séquentiel à 51,8, mais cette statistique parue dans la matinée n'a guère pesé dans l'esprit d'investisseurs en revanche très inquiets de l'escalade des tensions entre l'Occident et la Russie.

Jusqu'où iront les sanctions ? 'Même si on refuse, pour l'instant, de parler d'une nouvelle 'guerre froide', une bataille économique et financière est en tout cas bien engagée', observe-t-on chez XTB France.

'Chaque mesure a un impact sur les accusés, mais aussi sur les propres initiateurs', souligne l'analyste. Cette escalade sur fond de crise chronique dans l'Est de l'Ukraine intervient qui plus est dans un contexte macroéconomique des plus incertains en Russie et dans la zone euro.

Toujours sur le front macroéconomique, l'après-midi a été particulièrement animé outre-Atlantique. Publiés en début d'après-midi, les chiffres mensuels de l'emploi américain sont ressortis inférieurs aux attentes des économistes. 209.000 emplois non agricoles ont en effet créés le mois dernier, contre environ 230.000 escomptés et après 298.000 en juin (chiffre révisé de 288.000). Attendu stable, le taux de chômage a quant à lui crû de 0,1 point à 6,2%.

'Tout chiffre inférieur à 200.000 créations de postes en juillet conduirait les marchés à tirer le signal d'alarme', avait averti ce matin Valutrades. Vu sous cet angle, et même si les derniers chiffres en matière d'emploi aux Etats-Unis se sont révélés rassurants, cet indicateur majeur relèverait donc plutôt d'une déception relative.

Surtout, il accrédite la thèse d'un relèvement des taux de la Fed qui n'interviendrait pas avant l'année prochaine, voire en 2016.

L'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan est pour sa part ressorti à 81,8 points ce mois-ci en estimation finale, après 81,3 en première estimation, à peu près conformément aux attentes. Il s'était établi à 82,5 points en juin.

Enfin, l'indice ISM manufacturier a augmenté à 57,1 contre 55,3 le mois précédent, alors que les attentes se situaient autour de 56.

Sur le front des valeurs, Vinci dévisse de 5,6% à 48,7 euros après avoir révisé à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires annuel. Originellement attendu stable, ce dernier est désormais anticipé en légère contraction.

Hors CAC 40, Areva plonge de 19,3% à 12,6 euros après avoir enregistré une perte nette de 694 millions d'euros sur le semestre écoulé, alors que les comptes étaient à l'équilibre un an plus tôt, et abaissé sensiblement ses projections pour l'année en cours.

Douche glacée également pour Arkema, qui s'effondre de 23,5% à 53 euros après avoir décalé de 2016 à 2017 la réalisation de ses objectifs de moyen terme, à savoir un chiffre d'affaires de huit milliards d'euros pour une marge d'Ebitda de 16%.

Enfin, l'intérêt d'Iliad pour T-Mobile US n'est visiblement pas du goût du marché. Le titre de la maison-mère de Free cède en effet 7% à 191,7 euros après l'annonce d'une proposition de 15 milliards de dollars en numéraire pour acquérir 56,6% de l'opérateur américain.

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance