Paris:les acheteurs reprennent la main avec newsflow positif

Le 28/01/2014 à 19:43 | MAJ à 20:00

(CercleFinance.com) - Après un petit passage à vide peu avant la mi-séance, la mécanique haussière semble bien relancée à Wall Street avec un Dow Jones, un Russel-2000 et un 'S&P' en hausse de +0,6% tandis que le Nasdaq ne grappille que +0,1%, plombé par la chute de -8% d'Apple (qui n'a pas atteint le consensus du marché sur les ventes d'I-Phones et dont l'inventivité est remise en doute depuis la sortie l'I-Phone5).

La bourse de Paris a repris +1% après avoir perdu -4% en 72H puis rebondi hier sur les 4.140Pts: ce support a 'tenu' et les arguments pour enfoncer les indices sous leurs planchers moyen terme commencent à manquer.

La crainte d'une contagion de la crise sur les devises émergentes s'éteint doucement avec les initiatives de la banque centrale indienne ce matin puis turque en cours de journée (hausse des taux directeurs dans les 2 cas), la structure en faillite China Credit Trust va être renflouée par la première banque de Chine (qui distribuait ses créances pourries) et les tensions en Ukraine retombent.

Le CAC40 en termine ce mardi sur la seconde plus haute marche du podium européen, derrière Madrid avec +1,25% et devant Milan avec +0,9%, grâce aux valeurs financières (+4% pour AXA, +2% pour BNP Paribas et Crédit Agricole).
A noter que l'Euro-Stoxx50 n'affichait que +0,8%, Francfort freinant l'ensemble avec +0,6%... et Londres n'a progressé que de +0,33%.

Les opérateurs avaient été déçus à 14H30 par les commandes de biens durables, ressorties en repli de 4,3% aux Etats Unis au mois de janvier.

Ils ont été rassurés ensuite par la hausse des prix de l'immobilier en 2013 (+13,7%... mais un 1er repli de -0,1% s'est produit en novembre) puis à 16H, par le net redressement de la confiance des ménages américains (Conference Board) qui reprend 3Pts à 80,7 (contre 77,7).

Bonne nouvelle également en Europe avec le PIB du Royaume Uni qui a augmenté de 0,7% au quatrième trimestre 2013 par rapport au troisième, selon l'estimation préliminaire de l'office national de statistiques: mais 90% de cette hausse trouve sa source dans le rebond de l'activité à la 'City' alors que les salaires demeurent très bas -hors secteur des services financiers- et que la consommation est tirée essentiellement par les touristes asiatiques.

'Dans l'ensemble, les marchés restent prudents avant la très attendue réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine', souligne Saxo Banque. 'Les investisseurs s'attendent à une poursuite de la diminution du programme de rachats d'actifs mené par la Fed mais les interrogations demeurent sur l'envergure de ce ralentissement', précisent les professionnels.

'Entre la décision de la Fed et les résultats d'entreprises, la nervosité devrait continuer à être d'actualité', renchérit Barclays Bourse. Pour autant, les gérants maintiennent leur biais positif sur les marchés actions.

Sur le front des valeurs, en dehors des financières, Arcelor Mittal et Renault gagnaient +3,4%, Airbus et AXA s'envolaient avec +3,95%.
STMicroelectronics affiche une hausse de +2,85%, les analystes saluant -après quelques hésitations ce matin- des résultats de quatrième trimestre en ligne avec les attentes.

Interparfums a fini stable bien que la direction estime que compte tenu d'un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux dernières estimations, le résultat opérationnel pourrait dépasser les 50 millions d'euros sur l'ensemble de l'exercice 2013, traduisant une marge opérationnelle exceptionnellement élevée supérieure à 14%.

Sartorius Stedim Biotech s'adjugeait 6%, après avoir fait état d'une croissance à deux chiffres de ses prises de commandes et de ses résultats annuels pour la troisième année consécutive et dévoilé de 'bonnes perspectives' pour son exercice 2014.

JCDecaux gagnait 4%, au lendemain de la présentation d'une croissance organique de 4,5% sur le quatrième trimestre, contre +3,3% anticipé par le consensus.
Soitec s'envolait de +7,8% pour des raisons difficiles à cerner mais qui semblent motivées par un regain d'appétit pour le risque.

Kaufman & Broad s'effritait de 0,15%, alors que le résultat net part du groupe s'élève à 40,8 millions d'euros en 2013, contre 47,6 millions d'euros en 2012.

Cercle Finance