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Paris: les opérateurs rassurés par l'accord sur l'Ukraine.

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(CercleFinance.com) - Séance très animée sur les marchés occidentaux. Outre des résultats en cascade et de fait des variations souvent importantes, la Bourse de Paris salue l'accord trouvé entre la Russie de Vladimir Poutine et l'Union europée

(CercleFinance.com) - Séance très animée sur les marchés occidentaux. Outre des résultats en cascade et de fait des variations souvent importantes, la Bourse de Paris salue l'accord trouvé entre la Russie de Vladimir Poutine et l'Union européenne (UE), lequel tend à éclipser, pour un temps au moins, le complexe dossier grec.

A un peu plus d'1h30 de la clôture, le CAC 40 accroît ses gains, faisant feu de tout bois pour s'adjuger 1,4% à 4.722 points.

Le marché est donc porté par l'accord trouvé sur le conflit ukrainien.

Annoncé par Vladimir Poutine puis confirmé par son homologue français François Hollande, mais tempéré par Angela Merkel, pour qui il n'est pas 'une solution globale', il porte sur un cessez-le-feu devant entrer en vigueur dimanche. Trouvé après une dizaine d'heures de négociations particulièrement âpres, ledit accord consacre aussi le retrait imminent des belligérants et de leurs armes lourdes dans l'Est de l'Ukraine afin de permettre la création d'une zone tampon élargie.

'Tôt ce matin, la diplomatie athénienne s'est de son côté dite 'très optimiste' quant aux négociations à venir avec ses créanciers', relaient également les équipes de XTB France, selon lesquelles la logique du nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras d'esquiver la Troïka pourrait néanmoins 'rapidement atteindre ses limites tant la réunion d'hier entre les ministres des Finances de la zone euro (dont le ministre grec, Yanis Varoufakis) est considérée comme un échec'.

'Depuis sa victoire aux élections, Alexis Tsipras a compris que son pouvoir de négociation vis-à-vis de ses créanciers officiels et de la BCE était, en pratique, plutôt étroit', souligne-t-on chez Oddo.

Et le broker de poursuivre : 'les Européens ne sont pas opposés à faire des concessions au gouvernement grec, pour peu que celui-ci abandonne les promesses démagogiques de son programme et qu'il s'engage de manière crédible dans un programme de réformes.'

Le contexte géopolitique élude la stabilité de la production industrielle dans l'eurozone en séquentiel en décembre (+0,1% dans l'UE) et des données américaines décevantes. Au nouveau recul des ventes au détail aux Etats-Unis (-0,8% le mois dernier après -0,9% en décembre et contre -0,5% attendu) et à la hausse plus marquée que prévu du nombre d'inscrits hebdomadaires au chômage (304.000 lors de la semaine close le 7 février, contre 279.000 au terme de la semaine précédente - chiffre révisé de 278.000 - et 285.000 anticipé par le consensus) a en effet succédé une diminution surprise de 0,9% des stocks des entreprises en décembre (+0,1% en novembre et +0,2% prévu par les économistes).

L'actualité est donc aussi particulièrement dense sur le front des valeurs, avec la publication des comptes annuels de plusieurs poids lourds de la cote.

Parmi eux, Renault (+11,4%), indiscutable leader de l'indice phare, qui a fait état d'un résultat net part du groupe (RNPG) de près de deux milliards d'euros en 2014, d'une forte hausse de sa marge opérationnelle et qui, considérant son exposition à la Russie, 'surfe' sur l'accord précité à propos du conflit ukrainien.

Celui-ci sert également Société Générale (+2,3%), dont le produit net bancaire est ressorti à près de 24 milliards d'euros pour l'exercice clos (+5,0% par rapport à 2013), avec une baisse de 1,9% des frais de gestion.

Le titre Total progresse pour sa part de 1,9% ce malgré un RNPG en chute de 62% à 4,2 milliards de dollars, les comptes ayant basculé dans le rouge au quatrième trimestre à hauteur de 5,6 milliards de dollars. Le dividende trimestriel de 0,61 euro a néanmoins été maintenu et l'action du géant pétrolier est soutenue par la nette hausse des cours de l'or noir.

Enfin, Publicis (+3,7%), quatrième du CAC 40, voit l'augmentation de son résultat net courant de 4,7% à 829 millions d'euros saluée par le marché, lequel sanctionne aussi les prévisions 2015 prudentes de Legrand (-0,3%) et d'EDF (-4,1%, lanterne rouge de l'indice).

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