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Paris: lourde rechute sous 4.000 qui anéantit hausse d'août

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(CercleFinance.com) - Paris qui tentait de limiter son repli à -2% en toute fin de séance a été victime d'une petite vague de dégagements durant le 'fixing', ce qui a précipité le CAC40 sous les 3.970Pts (-2,4%), pour une clôture au plus bas

(CercleFinance.com) - Paris qui tentait de limiter son repli à -2% en toute fin de séance a été victime d'une petite vague de dégagements durant le 'fixing', ce qui a précipité le CAC40 sous les 3.970Pts (-2,4%), pour une clôture au plus bas du jour à 3.968,7, dans des volumes supérieurs à 3,1MdsE mais qui demeurent relativement modestes vu l'ampleur des écarts et l'absence d'activité de la veille.

A Wall Street, où les opérateurs semblent également s'alarmer des incertitudes géopolitiques au Proche Orient (car s'attaquer à la Syrie, c'est prendre le risque de déstabiliser toute la zone), les pertes qui s'étaient stabilisées entre 16H et 18H autour de -1,25% pour le Nasdaq, -1% pour le 'S&P' et -0,66% pour le Dow Jones s'amplifient désormais à -1,55%, -1,15% et -0,85% respectivement (le Dow Jones perd 125Pts et reflue sous 14.850Pts, soit -5% depuis le zénith du début du mois d'août).

L'ampleur du repli des places européennes ce mardi (-2,55% en moyenne, avec -2,3% à Francfort mais -3% à Madrid) s'explique certainement par des prises de bénéfices plus appuyées après 1 mois de surperformance notable par rapport aux indices US.

Le risque d'escalade militaire en Syrie provoque une nouvelle accélération de la hausse du pétrole qui grimpe de +3% vers 109$ (sur le NYMEX) et l'Or prend +1,2% à 1.422$.
Dans un tel contexte de stress, le hausse de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour août (à 81,5) passe inaperçu (il était attendu en repli à 79,3 après 81 en juillet).
De même, la hausse de l'indice du climat des affaires de l'institut munichois Ifo en août a été clairement ignorée.

Pour Arnaud Poutier d'IG, une dégradation de la situation au Proche Orient risque d'alarmer les marchés 'dans la mesure ou le 'bloc' Russie-Syrie-Iran est solidaire', prévient-il.

'Si la probabilité d'une réponse militaire américaine s'accroît, elle risque d'attiser la tension au Moyen-Orient et d'affecter la stabilité de cette région', renchérit Saxo Banque.

Dans un tout autre domaine -mais qui préoccupe fortement les marchés- Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, a fait 'une intervention remarquée concernant les taux d'intérêt de la banque centrale européenne ' selon Barclays Bourse.
Mr Weidmann a indiqué qu'ils n'avaient pas vocation à rester bas pendant de nombreuses années car cela a un effet temporel limité sur l'économie et cet effet décroît au fur et à mesure que les années passent, entraînant au passage des risques accrus pour la stabilité financière'.
Mais cela n'affecte pas les Bunds dont le rendement se rendement détend nettement (-8Pts de base à 1,83%) vu le repli frileux des investisseurs vers les actifs dits 'de sécurité'.

Sur le front des valeurs, le rouge a dominé de façon hégémonique: Accor n'est même pas parvenu à préserver l'équilibre (-1,5% au final contre +3% ce matin) après la nomination de Sébastien Bazin en tant que président-directeur général à l'issue d'un conseil d'administration présidé par Philippe Citerne qui s'est tenu ce matin.

Côté replis, les financières chutaient de -4,5% en moyenne et Alcatel-Lucent puis Air France-KLM fermaient la marche au sein du SBF-120 avec -5,5% à -5,6%, Eiffage chutant de -5% et Renault et Carrefour de -4,8%.

Peugeot (+0,2%) restait soutenu vers 11,4E par une note favorable des analystes d'UBS qui ont relevé la recommandation sur le titre de 'neutre' à 'achat', avec un objectif de cours porté de six à 15 euros.

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