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Paris: l'Ukraine a une nouvelle fois pesé.

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(CercleFinance.com) - Après deux séances consécutives de hausse, le CAC 40 a clôturé en nette baisse, sur fond d'inquiétudes grandissantes quant à l'évolution de la situation en Ukraine. Mal orienté dès le début de la séance, l'indice pha

(CercleFinance.com) - Après deux séances consécutives de hausse, le CAC 40 a clôturé en nette baisse, sur fond d'inquiétudes grandissantes quant à l'évolution de la situation en Ukraine.

Mal orienté dès le début de la séance, l'indice phare a réduit ses pertes en fin de séance, mais n'a jamais entrevu le territoire positif. Il a in fine cédé 0,6% à 4.207 points.

La faiblesse des volumes en cette période estivale et un mois d'août traditionnellement volatile n'expliquent pas à eux seuls la tendance négative constatée aujourd'hui sur l'ensemble des marchés occidentaux.

La crise en Ukraine a sans doute grandement contribué au repli inattendu des commandes à l'industrie en Allemagne en juin. Celles-ci ont en effet reculé de 3,2%, a rapporté ce matin le Ministère fédéral pour l'Economie et l'Energie, contre une augmentation de 1% prévue par les économistes et après, déjà, un recul de 1,6% le mois précédent (chiffre révisé de -1,7%).

De quoi éprouver des craintes quant à la santé d'une économie allemande qui paie un tribut susceptible de devenir de plus en plus lourd à l'affrontement commercial que se livrent actuellement le monde occidental et la Russie.

'Au regard des derniers chiffres, le ralentissement outre-Rhin ne fait plus de doutes. Il est probable que l'objectif officiel de croissance au deuxième trimestre de 0.3% soit revu à la baisse, à proximité de 0%', a même averti Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

'Les tensions et incertitudes géopolitiques font sentir leur poids sur le secteur industriel allemand, les entreprises devenant de plus en plus prudentes à propos de faire des investissements', ont pour leur part observé les équipes de Natixis.

Alors que, sur le terrain, les combats redoublent d'intensité entre l'armée nationale ukrainienne et les séparatistes pro-russes pour le contrôle de Donetsk, Washington a affirmé disposer de nouvelles preuves concernant un soutien militaire de Vladimir Poutine à ces derniers.

Des éléments à charge qui viennent ajouter un supplément de légitimité aux sanctions prises contre Moscou par les Etats-Unis et l'Union Européenne (UE), auxquelles le locataire du Kremlin a promis de riposter. Ainsi une hausse de la facture énergétique aux conséquences pour l'heure inquantifiable est-elle envisagée.

Dans ce contexte pour le moins anxiogène, malgré une nette et surprenante réduction du déficit commercial américain, ressorti à 41,5 milliards de dollars en juin après 44,7 milliards le mois précédent, rares ont été les valeurs qui se sont favorablement illustrées.

En tête du SBF 120, Numericable a tout de même bondi de 3,3% à 42,2 euros au lendemain de la publication des comptes semestriels du câblo-opérateur.

A l'autre bout du palmarès, l'intérêt d'Iliad (-5,7% à 178,2 euros) pour T-Mobile, objet d'une offre de rachat partiel à laquelle la maison-mère Deutsche Telekom ne semble pas disposée à donner suite, a en revanche continué de susciter la défiance des investisseurs.

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