Paris: marché unidirectionnel (hausse) mais sans acheteurs.

Le 28/03/2014 à 19:43 | MAJ à 20:00

(CercleFinance.com) - A part le petit 'couac' de lundi, le scénario de la semaine est parfait, le 'verbe magique' de la BCE a fait merveille dès mardi, la suite des évènements s'est déroulé comme dans un rêve: tous les indices terminent la sé

Le CAC40 (+0,74%) s'inscrit à 4.411Pts (+1,75% hebdo), sa 3ème meilleure clôture de l'année (à 0,25% près) et les places européennes s'envolent de +2,45% en moyenne cette semaine (l'Euro-Stoxx50 bat même son record du 15 janvier à 3.172Pts).

Il y avait une volonté manifeste de tirer les marchés à la hausse en cette veille de week-end, mais les volumes ne sont clairement pas au rendez-vous (2,8MdsE à Paris) même si Francfort et Milan s'envolent de +1,5% (Milan prend +13% depuis le 1er janvier).

On ne sait jamais comment se présentera la séance de lundi, alors les opérateurs se sont empressés de maximiser la performance annuelle des portefeuilles, même si elle reste très symbolique (environ +2% en moyenne en Europe, et tout s'est joué au cours des dernières 72H).

Les habillages de bilans de fin de semestre des 4 dernières séances ont coïncidé avec la promesse implicite que la BCE s'apprêtait à agir de façon imminente (jeudi prochain)... peut être en se mettant à 'injecter' comme les autres grandes banques centrales de la planète, histoire de faire baisser l'Euro, mais la FED et la BoJ sont tellement pro-actives que ce pourrait être un coup d'épée dans l'eau.
La semaine écoulée a été marquée par une nette décrue de l'or (-3% et clôture sous les 1.300$ ce vendredi) alors que le Dollar s'est raffermi vers 1,375/E.

L'inflation allemande tombe à 1% en rythme annuel, ce qui est très faible, mais l'Espagne est elle en déflation (par les salaires: injecter de l'argent n'y changerait rien).

A Wall Street également, les acheteurs ont mis le turbo en début de séance pour doper le gain hebdomadaire et ressortir du rouge sur les 3 mois écoulés... mais la hausse manque de consistance et la moitié des gains ont été reperdus. A deux heures de la clôture, le Dow Jones grappille 0,15%, le 'S&P' reprend +0,3% à 1.855 et le Nasdaq affiche -0,02% (et oui, 'du rouge').
Le Russel-2000 surperforme avec un gain de +0,5% mais finit la semaine lui aussi dans le rouge.

Les opérateurs jugent que les dernières statistiques US vont dans le bon sens: l'indice de confiance du Michigan ressort à 80 contre 79,9 à comparer aux 81,6 de février... et 80 attendu.

C'est bien du repli d'un mois sur l'autre, mais c'est 'meilleur que prévu'!

Et oublions vite que c'est le plus mauvais score depuis 4 mois.

Autre chiffre très regardé, les dépenses de consommation: elles ont augmenté 'plus que prévu' (+0,3% au lieu de +0,2% attendu) en février... ce qui occulte la révision à la baisse des chiffres de janvier de +0,4% à +0,2% (estimation divisée par 2... mais c'est normal, il y avait des intempéries).

Autrement dit, la consommation progresse à un rythme de +3% par an qui n'est ni meilleur ni pire qu'au 4ème trimestre 2013.

L'optimisme ambiant est également soutenu par les déclarations du 1er ministre chinois Li Keqiang qui a promis ce vendredi de soutenir l'économie et d'employer tous les instruments nécessaire pour y parvenir.

Mais cela ne gomme par les interrogations concernant l'ampleur du ralentissement de la croissance chinoise en 2014.

En France, la consommation des ménages est restée quasi-stable au mois de février (+0,1%) après leur forte baisse de 2,1% du mois de janvier, le rebond des achats d'automobiles ayant été compensé, entre autres, par la baisse des dépenses alimentaires.

Malgré le renforcement du malus écologique au 1er janvier 2014, les dépenses en automobiles ont rebondi de 5,1% le mois dernier, après une chute de 7,6% au mois de janvier.

Parmi les plus fortes progressions du SBF 120 on note Vallourec +3,18%, Orange +2,6%, Alcatel Lucent +2,45% puis quelques titres ayant effectué des parcours météoriques depuis le 1er janvier, comme Bolloré (+2,75%), Plastic Omnium (+2,5%) ou Peugeot (+2,05% et +40% en 3 mois).

Wendel prend 3% à la faveur d'un relèvement d'objectif de cours des analystes d'UBS. Les analystes estiment que la décote présentée par le titre sur son actif net réévalué n'est pas suffisante pour se montrer plus agressif. L'objectif de cours est cependant relevé de 104 à 114 euros.

Paradoxalement, la fin de trimestre entraîne aussi quelques prises de bénéfices sur des valeurs ayant bien performé depuis le début de l'année, Altran (-1,4%), Atos (-2,5%) et Cap Gemini -1,3%.

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